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Quand mon corps de femme enceinte me fait comprendre que je ne suis pas prête à accoucher

Ces dernières semaines, je les ai passées à décompter les jours qui me séparaient du terme de ma grossesse, intimement persuadée, je vous l'avoue que je n'attendrais pas jusqu'au bout… Et pourtant, nous y voilà… Nous sommes aujourd'hui le 4 novembre et mon bébé est encore blotti en moi, bien au chaud, se gavant de tout le chocolat que j'ingurgite en l'attendant… tandis que mon corps semble me faire comprendre que je ne suis pas encore prête à accoucher !

Ces dernières semaines n'ont pas été des plus faciles. Minipuce a été malade. Il a fallu se lever la nuit parce qu'elle pleurait et toussait, il a fallu faire preuve de patience et lutter contre le sommeil. J'ai dû faire face à mes insomnies et mes fringales nocturnes… J'ai dû lutter contre un gros rhume qui m'empêche encore de respirer en toute liberté, un rhume qui a bien failli se transformer en laryngite. Et puis, je me suis inquiétée pour l'Homme qui, une nuit, s'est réveillé avec une énorme douleur localisée au bas du dos et des nausées. La douleur était si forte qu'il ne pouvait trouver une position pour le soulager… Un médecin fut appelé en urgence. Verdict : coliques néphrétiques.
Bref, ces dernières semaines, ces derniers jours ne nous ont pas beaucoup épargnés et, finalement, c'était sans doute aussi bien que notre bébé ne décide pas de naître à ce moment-là.
Mais maintenant, tout cela est derrière nous et je suis plus que prête à l'accueillir.

Pour tout dire, j'ai envie de passer à autre chose. L'attente devient trop longue et cela ne m'amuse plus de chercher les symptômes d'accouchement imminent (surtout quand on sait que je n'en présente pas vraiment !).
Mon corps de femme enceinte, je l'ai assez vu, c'est bon… Et puis, même si je n'ai pas à me plaindre de la taille de mon ventre somme toute assez petit pour une future maman "à terme", il me pèse. J'ai envie de pouvoir me mouvoir comme avant, ramasser les jouets de Minipuce au sol sans grimacer ou simplement enfiler mes bottines grises que je ne mets plus parce que je n'arrive simplement plus à le faire sans douleur.
Ressentir des contractions (qui ne servent pas à grand chose visiblement) en pleine nuit ne me m'enthousiasme plus…
À force, je n'y crois plus.
Voilà, c'est ça, mon corps me fait douter. J'en viens presque à me demander s'il déclenchera de lui-même cet accouchement que j'attends telle une délivrance. En est-il capable ?

Je repense à mon premier accouchement, compliqué. Déclenché 33 h après avoir perdu les eaux, j'ai fini par accoucher au bout de la 48ème heure. J'en viens à penser que si je n'avais pas perdu les eaux et si je n'avais pas été déclenchée, j'aurais pu accoucher bien plus tard… Sans doute pas à j-9 du terme… peut-être à terme… voir plus tard encore ! Et cette pensée est d'autant plus forte quand je pense à ma mère qui m'a donné naissance le jour J… et qui a donné la vie à ma sœur, puis à mon frère, 3 semaines après terme parce qu'elle n'avait pas souhaité que ses accouchements soient déclenchés).

Avec tout ça, je me vois bien retourner à la maternité pour les rendez-vous d'après terme, comme on pointe au travail, tous les deux jours comme on me l'a préconisé.
Aujourd'hui, j'ai rendez-vous à la maternité pour un premier rendez-vous dit "d'exploration fonctionnelle" qui me permettra de savoir où en est mon corps, s'il a décidé à agir.
Je ne serais pas étonnée que l'on m'indique que mon col est encore long et fermé, que la petite est toujours haute… bref, que rien ne se passe et qu'il va (encore) falloir attendre. Je commence même à me résigner et à accepter l'idée que mon accouchement sera également déclenché pour cette grossesse, 5 jours après le terme comme le propose la maternité soit le 9 novembre…

Je suis impatiente… Moi qui reculais à l'idée de rencontrer ce deuxième bébé, j'en suis venue à m'impatienter de la rencontrer ou peut-être simplement d'en finir avec cet état de grossesse qui me pèse.
Je sais que les mois à venir ne seront pas tout rose mais ils auront au moins le mérite de faire de notre trio une famille un peu plus complète… à 4 cette fois.

Et pour vous, elle fut comment l'attente des derniers jours de grossesse ?

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