Être maman, working-girl et blogueuse, ce n’est pas de tout repos. Le temps est compté et chaque minute est employée à quelque-chose d’utile (en tous cas, quand on se met la pression, comme moi). Pas question de lézarder et de prendre du temps pour soi, il faut avancer… avec efficacité. Pas le temps de souffler…
Le matin, dès le réveil, pas de temps pour profiter de la chaleur de la couette. Levée d’un bond, il faut filer sous la douche pour se réveiller. PetitS-dejS personnalisés pour chacun, l’heure vient ensuite d’habiller tout ce petit monde pour courir à l’école et à la crèche. Après, c’est le début d’une (longue) journée de travail.
L’heure de midi s’emploie à bon escient. Pas question de perdre de temps ! Rdv en tous genres remplissent cet espace temporel : séances de psy ou d’hypnose (pourquoi pas), courses, aquabike, blogging, etc.
Le soir, on fait le chemin du matin en arrière. On récupère bébé et bambin, on rentre à la maison et on nourrit tout le monde avant de se préparer pour la nuit.
Le temps file, les soirées ne ressemblent pas à des soirées. A peine arrivés, déjà couchés et il faut penser à tout recommencer.
Les trajets en métro prennent des airs studieux : le blog leur est consacrés. J’écris mes articles qui finissent, plus tard, publiés sur la toile… Souvent bourrés de fautes de frappe parce que j’ai rarement le temps de me relire et parce que le correcteur orthographique de mon smartphone prend plaisir à corriger ce que j’écris…
Dans tout ça, il faut trouver du temps, apprendre à s’en dégager… du temps pour soi, pour l’amour de sa vie, pour ces bouts de chou qui ne demandent pas grand chose si ce n’est de l’amour et des dessins animés… Mais aussi du temps avec leurs parents pour passer de bons moments.
Aujourd’hui, après de nombreuses séances de psychothérapie, j’ai appris à leur consacrer un peu plus de mon temps, à rompre avec le quotidien, à faire une parenthèse salvatrice pour ne penser qu’à elles et à rien d’autre. Oublier le blog, oublier le monde du travail, oublier les tracas du quotidien… C’est si simple à dire et pourtant… c’était impossible pour moi… avant…
Il m’a fallu du temps avant de comprendre que j’avais besoin de cette bulle, que j’avais besoin de couper… Et surtout, j’ai mis un bon moment à comprendre que je n’avais pas à culpabiliser de prendre ce temps… Et que cela ne faisait pas de ces moments une perte de temps. C’était si compliqué à admettre… Si dur à accepter !
Aujourd’hui, je prends enfin plaisir à oublier le monde pour un moment. Cela me rend plus forte pour le reste. Je retrouve de l’énergie pour affronter mes journées de travail, je prends les choses avec plus de légèreté. Dans la rue, je prends beaucoup plus mon temps. Je ne compte plus les minutes qui me séparent d’un point à un autre. J’apprends à vivre sur un nouveau rythme. Et je respire enfin…
Et vous, vous savez prendre votre temps pour vos enfants ?