UntiBebe family – Blog famille, voyages, mode enfant & lifestyle

Le jour où j’ai dû cesser mon allaitement…

Vous le savez peut-être, je n’ai pas pu, pas su, allaiter ma Minuscule au sein. Pourtant, je l’ai allaitée à ma façon, en tirant mon lait. De cette façon, elle bénéficiait de mon lait même si je ne pouvais la sentir me téter… C’était important pour moi.
Mais voilà, j’ai dû cesser d’allaiter de cette façon et, du coup, d’allaiter tout court.

C’est un peu triste, je vous l’avoue, que je vous fais cette annonce. J’ai mis du temps à m’y résoudre. Pourtant, je voyais la quantité de lait réduire de jour en jour. Je n’étais pas prête à arrêter, à couper ce lien irréel entre elle et moi car, même si elle n’était pas collée à mon sein, le fait de lui donner un biberon de MON lait avait une valeur toute particulière à mes yeux. Je me sentais alors en connexion avec ma fille…
Mais voilà, arrêter c’était un peu couper ce lien, mettre fin à quelque chose.
Moi, j’aurais voulu que ça dure de cette façon. Cet allaitement me convenait bien, malgré les contraintes qu’il supposait. D’une certaine façon je traine de gros regrets.

Récemment, j’ai eu envie de mettre la Minuscule au sein… Si si… J’ai ressenti ce besoin de l’avoir tout contre moi. Mais voilà, ça n’a pas marché. Bien évidemment trop habituée au biberon, elle n’a simplement pas voulu de mon sein… Comment pourrais-je lui en vouloir ?!

Avant d’en arriver à ce constat, j’ai pourtant tout fait pour ne pas en arriver là et pour prolonger cet allaitement atypique.
J’ai essayé les tisanes d’allaitement. J’en ai testé plusieurs. Certaines avaient un goût particulier… Celle que j’ai préférée c’est celle de chez HIPP, une tisane d’allaitement bio. Je la buvais presque par gourmandise. Elle m’a permis de tenir au moins psychologiquement durant quelques semaines et de maintenir l’arrivée de montées de lait. Elle est composée de fenouil qui est, pour ainsi dire, son principe actif. Elle contient également de l’anis et du cumin. Une toûche de fraîcheur est apportée par la mélisse et la verveine citronnée. Je l’ai vraiment trouvée agréable à boire. Elle m’a permis de m’hydrater et de m’offrir quelques moments de détente ! Et ouis j’ai apprécié qu’elle soit bio cette tisane !

Mais voilà, la fatigue et le stress sont venus s’en mêler et tout a changé. Mon lait s’est mis à se raréfier de jour en jour. Alors j’ai tenté l’homéopathie à coup de Ricinus Communis 7CH et Urtica Urens 7CH (3 granules / 2 fois par jour).
J’ai pris également 3 comprimés de levure de bière tous les jours.
Y’a pas à dire, ça m’a aidée. Mais cela n’a pas suffit. Je ne trouvais pas le temps de tirer mon lait dans le calme et la tranquillité (deux données importantes quand on veut tirer son lait).
Peu à peu, je ne tirais plus que 60 ml par jour… Quand on sait que ma Minuscule descend près de 600 ml par jour, on comprend vite que ce que je parvenais à donner était ridicule.

Bref, j’ai pris la décision d’arrêter. C’était mieux pour moi et pour elle ça ne changeait pas grand chose.
Moi, au moins, cela me libérait l’esprit et m’évitait de penser sans arrêt à ce lait qui ne voulait pas venir… et qui ne venait pas face au stress, à l’angoisse et la fatigue.

 

Mais ça me fait quelque chose. Je vois ma Minuscule changer de semaine en semaine. Elle n’est déjà plus ce petit bébé que je tenais dans mes bras à la maternité, elle est déjà cette enfant qui tripote des objets d’un air interrogateur, et elle devra DÉJÀ intégrer la crèche en mars… Déjà… Je vais déjà devoir reprendre le travail et la laisser… Je vais déjà devoir la détacher un peu plus de moi…
Et je ne suis pas prête à ça… Pas encore… Pas si tôt…

Si j’avais pu continuer cet étrange allaitement, j’aurais pu, au moins, garder ce lien, ce contact…
C’est en tous cas ce que j’aurais voulu.

Et vous, avez-vous vécu la fin de votre allaitement comme une séparation ?

Quitter la version mobile