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Ce n’est pas « que du bonheur »… non non…

bath

Il y a des choses que l’on ne nous dit pas sur l’après accouchement… ou des choses dont on nous parle peu… ou encore des choses auxquelles on ne s’intéresse simplement pas tant que l’on est enceinte… comme si nous n’étions pas concernées par « la chose »…

Je m’en suis rendue compte dès les premières heures qui ont suivi mon interminable accouchement.

C‘est en pénétrant dans la salle de bain impersonnelle de ma chambre de maternité que j’ai découvert quelle image peu flatteuse un miroir peut nous renvoyer après l’expulsion du petit être tant attendu : un corps marqué par la grossesse et par l’allaitement qui se profile… un ventre rond et mou a pris place, surplombé de deux grosses mamelles j prêtes à exploser… Un portrait qui ne laisse aucune femme rêveuse !… et qui peut facilement donner le bourdon.

Et puis, le troisième jour., vient la montée de lait… Les seins prennent encore du volume et bébé, tel un petit animal, est excité par l’odeur du lait. Il devient alors très demandeur… et quand on a un petit piranha pour enfant, on le sens vivement passer… Emma semble avoir une machoire d’acier, elle qui n’a pourtant pas encore de dents…

Les derniers jours passés à la maternité peuvent voir naître le fameux « Baby blues ». Je l’ai vécu… à la maternité… et puis, je l’ai ramené avec moi, dans mes bagages, à la maison… Depuis je me le traine, de façon plus ou moins soutenue… mais il me suit. Certaines journées sont vraiment dures à vivre. Ne parlons pas des nuits qui, parfois, se révèlent être de véritables enfers ! Je nr pensais pas que le baby blues pouvait avoir une telle force… qu’il pouvait induire d’affreux sentiments comme des regrets, une amertume non contrôlée, une telle peur de l’avenir… et la crainte de ne plus rien pouvoir maîtriser… la peur de tout voir changer autour de soi… l’angoisse que plus rien ne soit comme « avant »… et ce manque d’amour pour ce bébé pourtant tant désiré… des pleurs incontrôlés… des crises d’angoisses inexpliquées…

Enfin, il y a la fatigue qui s’accumule… elle s’entasse de jour en jour, me rendant limite dépressive… elle fait naître tout un tas de questions sur mes capacités à être une bonne maman… cette fatigue que l’on ne peut dompter parce que les nuits sont trop courtes et trop hâchées…

J‘avoue, avec une certaine honte, que ces dernières semaines (bientôt 3) auront été très difficiles pour moi. Ce n’est sans doute pas encore terminé… mais je tenais à l’écrire ici car je trouve que l’on néglige souvent de parler de tout cela comme si c’était tabou. Une naissance c’est extraordinaire, c’est magique… mais ce n’est pas « que du bonheur » comme on le dit sans cesse… Non… c’est aussi très épuisant… flippant… et difficile à vivre quand on passe par la case Baby blues…

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