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De l’effet de la maternité…

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Quand j’étais enfant, dans la classe, vous pouviez être certain que la seule qui ne faisait pas un bruit, c’était moi. Sage comme une image, limite planquée sous ma table, je frôlais les murs pendant chaque récréation, évitant soigneusement tout contact avec un autre être humain, de peur, peut-être, de fondre de honte… Adolescente, ça ne s’est pas arrangé. Avec le temps, d’élève médiocre, je suis devenue très douée. Les Félicitations du conseil de classe étaient pour moi pendant tous les trimestres qui ont composé ma scolarité au collège (bon, après ça s’est sérieusement gâté mais nous n’en parlerons pas ici !).

En 4ème, quand le collège a proposé à ma classe de partir en Angleterre, j’ai dit « non »… Attendez, j’avais déjà du mal à passer une journée au collège avec mes camarades, je n’allais quand même pas passer une semaine entière avec eux et, en plus, avec d’autres gens qui ne parlaient même pas ma langue !

Et puis, ça faisait des économies à mes parents ! 🙂

Mais une élève s’est cassée la jambe et, déjà engagé auprès de l’organisateur du voyage, le collège devait lui trouver un remplaçant… et c’est là que leurs yeux se sont tournés vers moi (parce que j’étais bonne élève : une façon de me dire « merci »). Le voyage était déjà payé en grande partie. Si je voulais venir, je n’avais qu’une somme ridicule à donner et je faisais partie des bagages… Mais le truc, c’est que j’avais franchement la trouille moi !

Mon prof de sport a passé un temps dingue à tenter de me convaincre. Mais je restais sur ma position. Je me souviendrais toujours d’une phrase qu’il a dite : « un jour, tu le regretteras ». Je lui ai répondu que j’étais certaine que ce ne serait pas le cas (naïve que j’étais). Il a tellement insisté que je me suis mise à réfléchir… à tel point que, le lendemain, j’étais prête à dire « oui »… Mais, entre temps, ils avaient trouvé une autre bonne élève de 5ème pour nous accompagner (pourquoi une élève de 5ème alors que c’était la classe de 4ème qui partait ?!). Et elle, moins idiote que moi (et moins trouillarde aussi), a dit « oui ». Quelque part j’étais déçue… mais d’un autre côté, ça m’enlevait une sacrée épine du pied !

Aujourd’hui, 15 ans après, je repense à la phrase de mon prof, « un jour,  tu le regretteras » et je me dis qu’il n’avait pas tort le gugusse ! Qu’est-ce que j’ai pu être idiote !

 

La timidité m’a toujours rongée. Je sais, aujourd’hui, la dompter. Et, bizarrement, le fait d’être maman m’a permis de relativiser beaucoup de choses et de devenir plus battante, moins mollassonne ! Plus dynamique malgré la fatigue, je réalise que j’ai simplement grandit. Je constate aussi avec plaisir que j’ai moins peur des autres… oui, parce que j’avais peur des gens : une véritable phobie de l’Homme (« Homme » au sens large). Plus spontanée et plus naturelle, je réalise que j’apprends peu à peu à être moi-même en public. Et, mine de rien, ça fait un bien fou !


Et vous, avez-vous remarqué des changements dans votre caractère depuis que vous êtes devenu parent ?

 

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