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De la place du père pendant l’accouchement…

 

L‘un de mes nombreux articles a été l’occasion pour moi de vous conter l’histoire fabuleuse de mon accouchement à rallonge. Mais je ne vous ai jamais réellement fait part de la place du papa dans toute cette aventure. On n’en parle pas forcément et pourtant il y a sa place, pas toujours de façon idéale. 

Les accouchements, représentés de façon plus ou moins réaliste dans les séries télévisées, donnent souvent une image d’un homme, un peu à l’écart, parfois perdu face aux réactions et aux cris désespérés de l’accouchée qui ne manque pas de lui arracher une belle poignée de cheveux pendant une grosse contraction. 

Finalement, cette image me rappelle assez ce que j’ai vécu.


Pour rappel et pour tous ceux et celles (je doute que beaucoup d’hommes me lisent… mais je peux tenter d’y croire !) qui ont pris mon histoire en route, ou encore pour tous ceux qui me lisent pour la première fois, j’ai perdu les eaux à 23 heures le 8 février. J’ai accouché le 10 février à 23 h 40. Autant dire que j’ai passé un bon bout de temps à la maternité, temps que j’ai partagé avec plus ou moins d’agacement avec l’Homme : nous nous impatientions tous les deux de ne rien voir venir. Le 10 février, à 8 h 00, le personnel médical a fini par déclencher mon accouchement. La poche des eaux « à sec » ou presque, l’effet du gel sur mes contractions a été très violent. Mes contractions devenaient insupportables.

J’avais, à chaque contraction, la sensation de recevoir une énorme décharge électrique que j’avais énormément de mal à contenir et à supporter. Alors, j’ai hurlé. Je ne pensais pas que ça arriverait mais oui, j’ai hurlé. Je passerais sur les détails concernant la péridurale qui ne pouvait être posée : tout est expliqué dans mon article dédié.

Dans ces conditions, je peux vous assurer que l’Homme ne savait plus où se mettre. A chaque contraction, il tentait de m’aider (en vain), en me tenant la main ou en me caressant les cheveux. A ce moment là, je crois bien que je suis devenue monstrueuse et méchante. Le pauvre a été repoussé aussi sec alors qu’il tentait de me détendre. Je voyais bien qu’il se sentait impuissant alors il sortait de la chambre quelques instants, me laissant seule.

Ce que je ne savais pas, c’est qu’il souffrait lui aussi. Il souffrait de me voir souffrir et de ne rien pouvoir faire pour m’aider. Il s’est d’ailleurs ensuite confié à une amie, qui s’est ensuite confiée à moi, en lui disant que c’était très dur pour lui de me voir souffrir et que c’était d’autant plus dur de ne rien pouvoir faire : être impuissant face à la souffrance de l’être que l’on aime est une épreuve terriblement difficile.

Alors, quand Minipuce a enfin voulu voir le jour, c’est surtout du soulagement que l’Homme a ressenti. C’est également ce que j’ai ressenti. J’en avais plein les étriers de cette histoire ! J’ai vraiment cru qu’elle ne sortirait jamais cette petite ! En tous cas, personne n’a proposé à l’Homme de couper le cordon… Mais à cet instant, il s’en moquait royalement. Il voulait être certain que ses deux petites femmes allaient bien !

 

Son impuissance face à mes souffrance ne s’est malheureusement pas arrêtée là. Le pauvre a dû subir mon baby blues (bon, je l’ai subie la première quand même). Il n’a pas bien compris ce qu’il se passait en fait. Même s’il savait que cela pouvait arriver, il ne pensait pas que ce serait aussi prononcé et aussi long. Il faut dire toute de même que le mien s’est prolongé pour simplement se transformer en dépression post-partum.

Je crois que je l’ai fermement agacé avec mes pleurs intempestifs et mon impossibilité à maîtriser mes émotions ! Mais il « comprenait ».

 

L‘accouchement est une épreuve parfois difficile pour la femme mais elle l’est également pour l’homme. On y pense peu. Mais je crois tout de même que nous, les femmes, nous sommes vraiment plus résistantes que nos hommes… cela ne m’étonne donc pas que la nature ait choisi la femme pour cette besogne ! Il n’y a qu’à observer quel effet la fatigue a sur la gente masculine… ^^

 

Messieurs (êtes-vous là ?), comment avez vous vécu l’accouchement de votre moitié ?

Mesdames, comment votre homme a-t-il survécu à cette épreuve ?


 


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