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L’angoisse du nourrisson, l’angoisse du huitième mois…

crise du j veux pas dormir

 

Minipuce est un bébé très sociable. Depuis sa naissance, elle s’est toujours montrée souriante avec son entourage, appréciant les compliments, souriant à pleine bouche dès qu’elle se trouvait en centre d’intérêt. Depuis un mois maintenant, elle semble se méfier un peu plus des gens qui l’abordent. Elle les regarde d’un drôle d’air, semblant se demander qui sont ces gens qui lui accordent autant d’attention. 

Et, jusqu’ici, mon départ l’importait peu. D’ailleurs, il est bien rare qu’elle m’ait regardé partir après l’avoir déposée à la crèche. Généralement, c’est moi qui la regarde, pendant que je m’éloigne, le coeur un peu gros de m’en séparer. Mais, mercredi dernier, l’Homme a pu observer un nouveau comportement chez notre Minipuce…

 

Ce mercredi, je prenais le chemin du travail avec mes beaux-parents. Je suis actuellement en stage dans leur ville alors nous partons ensemble le matin. Minipuce et son papa étaient allongés sur le lit de la chambre que nous occupons en ce moment. Je pouvais les voir à travers la fenêtre, depuis l’extérieur. J’ai fait un petit coucou à mon bébé et mon chéri. Voilà qui a râvi ma princesse qui s’est mise à rire et à piafer de bonheur ! J’ai ensuite pris la route, le coeur plus léger. Quel bonheur de la voir heureuse !

Ce que je ne savais pas, c’était qu’après mon départ, Minipuce s’est mise à pleurer. Je l’ai su le soir, en rentrant. Voilà qui n’était encore jamais arrivé…

Depuis deux semaines environ, elle a également changé de comportement en ce qui concerne son sommeil. Elle a beaucoup plus de mal à s’endormir et se réveille parfois en larmes au milieu de la nuit. Il lui arrive également de pleurer dans son sommeil et cela une dizaine de fois par nuit (je le sais parce que je me réveille à chaque fois…). Quand elle s’éveille dans la nuit en hurlant, il est souvent bien difficile de l’apaiser. Il est impossible de la reposer dans son lit. Il n’y a que dans nos bras qu’elle se calme ou en prenant un biberon. Alors, nous avons essayé de la prendre à nos côtés, dans notre lit… mais bien souvent cela se transforme en véritable bataille tant notre petite ne veut plus dormir, préférant mettre le souk dans nos draps.

 

Tout cela m’a poussée à me poser des questions. Les dents étaient-elles en cause ? Mangeait-elle assez ? Etait-elle victime des fameuses frayeurs nocturnes propres aux enfants en bas âge ?

J’ai reçu une newsletter de chez Mustela (je suis abonnée à tout un tas de newsletters en rapport avec la petite enfance). Celle-ci « suit » Minipuce et, chaque mois, elle me donne des informations concernant son âge. Ce mois-ci, la newsletter m’informait que Minipuce avait à présent 9 mois. Bon, ça c’est une information que je connaissais déjà… mais l’information la plus intéressante n’était pas celle-ci. L’un des sujets abordé était celui de l’angoisse du nourrisson (l’angoisse du huitième (8ème) mois selon d’autres sources).

Voici ce que j’ai pu y lire :

Autour de 8 mois, un bébé est en mesure de reconnaître ses proches. Il les distinguent des visages étranger et peu parfois hurler dans les bras d’une personne qu’il ne connaît pas alors qu’il ne l’aurait jamais fait avant. Son réflexe sera de se réfugier dans les bras de sa maman. Il réalise que sa mère et lui sont deux personnes distinctes et cela peut le perturber. Il doit se créer de nouveaux repères ! Il doit devenir indépendant et cela peut lui faire très peur. 

Voilà pourquoi il peut pleurer après avoir vu sa maman partir. Il n’imagine pas qu’elle puisse être en un autre lieu. Pour lui, elle n’est plus là… et il n’a pas idée qu’elle puisse réapparaître. C’est aussi pour cela que le coucher peut devenir une véritable épreuve. Déposé dans son lit, il se sent abandonné de ses parents : il est seul… et peut très vite croire que cette perte est définitive… voilà qui peut faire très peur !

Cette période d’angoisse peut durer plus ou moins longtemps. Un enfant habitué à vivre en collectivité, comme en crèche, « guérira » plus vite. Certains parents ne la réalisent même pas.

Notre Minipuce n’est plus en crèche depuis maintenant deux semaines à cause de mon stage. L’Homme a pris des congés pour pouvoir me suivre pendant cette période et profiter ainsi de ses parents avec la petite. Le sentiment d’angoisse de notre Princesse a donc eu l’engrais nécessaire pour grandir et se réaliser sous nos yeux. Peut-être était-il déjà présent depuis quelques semaines et peut-être ne le voyions nous pas…

Cette période n’est pas conseillée pour les changements de mode de garde, le changement de nourrice… Cela peut générer une angoisse supplémentaire, surtout si la maman n’est pas rassurée en laissant son bout de chou dans les bras d’une nouvelle nourrice…  l’enfant le ressent et cela alimente encore un peu plus son angoisse.

 

Il est possible d’aider bébé dans ce bouleversement en jouant avec lui à cache-cache. A travers ce jeu, il réalisera que maman disparait mais réapparait très vite aussi… ce n’est pas parce qu’elle n’est plus visible qu’elle disparait totalement. L’absence visuelle ne sera ainsi plus associée à la notion d’abandon auquel il peut croire.

Il est important, également, de lui faire rencontrer de nouveaux visages. On peut le confier quelques heures à garder par une personne de confiance.

Et, bien souvent, c’est en cette période que le Doudou entre en scène. Porteur d’une odeur rassurante, celle de maman ou de lui-même, il est synonyme de réconfort et de familiarité. Voilà qui peut rassurer bout de chou efficacement.

Il est important, aussi, de veiller à lui dire au revoir quand on part. Peu à peu, il réalisera qu’il n’est pas abandonné et que très vite ses parents seront de retour. Le « rituel du départ » a son importance dans la construction de ses nouveaux repères.

Et puis, on peut lui expliquer qu’on revient très vite et qu’on ne l’oublie pas. Ce n’est pas parce que c’est bébé qu’il ne comprend rien. Il est donc plus judicieux de lui expliquer pourquoi maman doit partir… important aussi de lui dire que maman ne l’oublie pas et que maman l’aime…

 

Et chez vous, avez-vous observé ce type de comportement ? Et comment cela a-il-évolué ?


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