Depuis presque trois semaines maintenant, nous hébergeons à la maison une nouvelle recrue : Catounette, petite chatte câline et dévergondée, compagnon de jeu survolté de The Cat. Depuis son arrivée, elle crée l’animation dans la maison, réveillant et sortant The Cat de sa léthargie et de sa tristesse. Depuis son arrivée, également, j’ai noté un comportement nouveau chez Minipuce. En effet, elle a montré un regard différent par rapport à ce qui l’entoure, un regard que je ne lui connaissais pas.
Depuis sa naissance, The Cat ne s’est jamais vraiment a approché de Minipuce, l’évitant plus qu’autre chose, faisant en sorte de ne pas se trouver en contact avec elle (des fois qu’elle morde…). Catounette, c’est différent. En véritable casse-cou, elle s’est tout de suite approchée de Minipuce (son jeune âge sans doute en cause) et cette dernière semble adorer cela. Dès qu’elle voit Catounette ou qu’elle l’entend miauler de sa frêle voix, elle se met à sourire. Elle adore la voir sauter partout, jouer avec ses jouets et courir dans la maison. Notre nouveau petit félin l’amuse beaucoup à tel point qu’elle accepte d’autant plus de rester longtemps sur le ventre pour observer ce petit animal. Un animal qui semble l’intriguer et l’amuser.
Cela m’a poussé à m’intéresser à la relation entre l’animal et le bébé.
L‘apprentissage progressif au cours duquel l’animal sert de modèle à l’enfant ne doit pas débuter n’importe quand. Il est préférable d’attendre que le nourrisson ait 6 mois avant d’introduire un animal dans l’environnement de l’enfant.
Le 6ème mois est la période sensible pour la formation de la personnalité de l’enfant. Jusqu’alors était très dépendant de sa mère.[..] Il commence alors à prendre conscience du monde extérieur et sa curiosité s’en trouve aiguisée. Les meilleures chances de réussite, quant à l’introduction de l’animal vivant dans l’environnement de l’enfant, sont obtenues avec un animal de 2 mois et demi. Ils partent ensemble à la découverte de la vie et s’habituent l’un à l’autre.
Le pédiatre anglais D.W. Winicott a bien montré que l’animal vivant est pour l’enfant un objet transitionnel […] du jouet doux et de l’animal en peluche. Globalement, l’animal vivant permet au bébé de se sentir en sécurité, d’agir et d’entreprendre la présen ce ou l’interaction des parents.
A partir de 9 ou 12 mois, le nourrisson prend conscience de la différence entre son compagnon et une peluche, entre un être vivant et les objets. De la même façon, il établit très vite la différence entre l’animal et les adultes alentours. C’est d’ailleurs ainsi que le chat et le chien jouent un rôle important dans les processus d’identification. Ce que l’animal fait, l’enfant le fait aussi.
C’est en 1937 que Freud s’est rendu compte du bénéfice qu’on pourrait tirer de la relation de l’enfant à l’animal en considérant le processus des identifications. […] Freud note que « les enfant n’ont aucun scrupule à considérer les animaux comme leurs égaux à part entière. Ils se sentent davantage apparentés aux animaux qu’à leurs parents, qui peuvent bien être une énigme pour eux. Dans un premier temps, la ressemblance est du côté de l’animal, la différence du côté de l’adulte ».
Source : Doctissimo – Dossier Psycho
par les Dr Lyonel Rossant et Dr Jacqueline Rossant-Lumbroso
(Ceci est ma participation aux Vendredis Intellos de Mme Déjantée.)