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La timidité est-elle héréditaire ou peut-on lutter contre elle ?

 

L’année dernière, Minipuce découvrait les joies de la vie en communauté en intégrant la crèche. Elle avait alors 7 mois. Pendant toute cette première année, elle s’est montrée très indépendante au milieu de ses camarades, préférant jouer seule qu’avec eux (mettait-elle en place le célèbre dicton qui dit « Il vaut mieux être seul que mal accompagné » ?). Pour autant, elle ne l’était pas du tout à la maison, demandant, comme aujourd’hui, une attention de tous les instants, nous suivant à la trace toute la journée et cherchant notre regard dans la moindre de ses activités. 

Elle n’était pas très dégourdie non plus. En bonne petite trouillarde, elle refusait tout net de mettre les pieds sur la terrasse de la crèche les jours de beau temps, refusant de profiter du soleil et des jeux d’extérieur. Elle restait à la limite de deux mondes : l’intérieur et l’extérieur. Et elle ne s’arrêtait pas là puisqu’elle pleurait de toutes les larmes de son corps face à ce spectacle d’enfants réchauffés par de doux rayons de soleil.

L’année s’est terminée sur un bon petit coup de cube donné par un autre enfant sur sa petite tête. C’est ainsi qu’elle a quitté sa première année de crèche en pleurant dans mes bras.


Cette année, elle a pris à nouveau le chemin de la crèche. Je l’imaginais emprunter les mêmes méandres dans sa relation avec les autres. De « petit » elle est devenue « moyen » et son comportement a évolué.

D’un coup, elle s’est aventurée dans les couloirs qui séparent les trois sections de l’établissement. Elle a même poussé le vice jusqu’à rejoindre la section des « grands » pour y profiter de leur bibliothèque, de leurs cabane et toboggan. Mademoiselle a complètement changé !

Et puis, pour bien mettre un coup de massue à mes idées préconçues de maman déjà habitué à sa solitude en société, elle s’est mise à jouer avec les autres enfants ! Elle partage à présent les jeux proposés quotidiennement avec les autres bouts de chou, jouant aux Duplo, échangeant des images, faisant rouler des petites voitures sur le rebord de la piscine de jeu pour faire réagir les autres enfants, jouant à cache cache avec Marion…

 

Marion… Marion, c’est elle qui passe le plus de temps avec Minipuce. Toutes les deux s’amusent à se faire rire, à se cacher, à se trouver, mettant en place de nombreux jeux qu’elles partagent avec plaisir.

Minipuce l’apprécie beaucoup au point de caresser la photo de son amie, collée sur son casier (je dois, quant-à moi penser à en donner une à la crèche car le casier de ma Minipuce est bien triste et vide). Et, depuis peu, elles se disent « au revoir » le soir quand son papa ou moi venons la chercher. Au départ, elles se faisait « coucou »… puis une main est venue se poser sur l’autre tandis que les deux autres mains imageaient des « au revoir »… Le bisou s’est ensuite mêlé de la partie. Mais pas n’importe quel bisou : un/des bisous sur la bouche. Bienvenue à la cérémonie des microbes !

 

Même si cet élan « d’amour » est un peu fort (après tout elles sont encore petites pour comprendre ce qu’elles font), je suis heureuse et soulagée qu’elle ait une amie. Cela peut paraître idiot mais cela me tracassait !

Il y a une explication simple à cela. En fait, quand j’étais enfant, j’étais vraiment TRES timide. Avec le temps je me suis soignée mais cette timidité ressurgit parfois me plongeant dans de désagréables émotions. J’espérais vraiment que ma Minipuce ne souffre pas de cette timidité en la plongeant au plus vite dans une communauté (comme la crèche) afin qu’elle ne connaisse pas l’isolement dans lequel j’ai vécu très longtemps. Avec mes frère et soeur, nous étions gardés par notre maman. Mes parents vivaient alors dans un petit village et toute activité extérieur nécessitait de prendre la voiture. Mon père avait un travail particulièrement prenant et ma maman l’aidait dans sa tâche au niveau administratif. Bref, le temps imparti pour nos éventuelles activités extérieures était réduit… et puis nous étions tellement habitués à vivre « entre nous » que nous avions une belle trouille de côtoyer les autres !

Et, en même temps, nous avons hérité du gêne de la timidité, bien ancré dans notre famille ! Voilà qui n’aidait en rien.

Voilà qui explique ma peur de voir ma fille vivre ce genre de chose.


Je me demande aujourd’hui s’il est aussi simple de lutter contre la timidité. Même si  j’essaie, en tous cas, de lui offrir les meilleures conditions pour qu’elle puisse s’épanouir, je ne peux m’empêcher de me demander si notre héritage familiale ne va pas, à un moment ou à un autre la rattraper ?


Et vos bouts de chou, ils se font facilement des amis ? Est-ce important pour vous ?

Pensez-vous que l’on peut lutter contre la timidité ? Est-elle héréditaire d’après-vous ?

 

 

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