Il est un terme qui, à ce qu’il me semble, n’était pas utilisé il y a encore quelques années, celui de « cododo ». Je vais peut-être me faire taper sur le doigts en écrivant ces mots mais il me semble simplement faire écho à une mode. Bien évidemment, le cododo en soit n’est pas une nouvelle façon de vivre. Au contraire, le cododo est sans aucun doute ce qu’il y a de plus naturel. Et je ne doute pas qu’il ait toujours existé.
Notre société « évoluée », au fil du temps, à imprégné nos esprits de l’idée selon laquelle un bébé ne devrait pas dormir avec ses parents, dans la même chambre, trop longtemps. Je ne suis pas certaine que cela perturbe réellement l’enfant de rester au plus près de ses parents. Je pense plutôt que ce sont les parents qui, souhaitant retrouver une certaine intimité, mettent le hola à cette situation et choisissent d’éloigner leur progéniture de leur couche.
La société de consommation s’adresse à ces parents en leur agitant sous le nez brochures et publicités vantant les mérites et la beauté de chambres tout confort spécialement étudiées pour bébé. Alors, forcément, l’envie de créer un joli nid douillet germe bien souvent dans les esprits… dans le mien en premier.
Depuis que Emma est née, j’imagine beaucoup cette chambre que je vais pouvoir lui concocter dans les prochaines semaines. Il me tarde de poser les meubles dans cette petite chambre qui sera désormais la sienne, qui se peuplera peu à peu de jouets, peluches et décorations girly.
Le cododo, qu’est-ce que c’est en fait ?
Je ne saurais dire pourquoi mais ce terme est un peu opaque pour moi. J’ai un peu de mal à cibler ce qu’il retrace exactement. Après m’être documenté, il peut se traduire selon différents aspects.
Cela peut simplement définir le partage d’une même chambre par l’enfant et les parents. Mais cela peut aussi illustrer le partage du lit parental avec le bébé. Il semblerait que cette dernière option soit de plus en plus prisée par les nouveaux parents, souhaitant rester au plus près de l’enfant le plus longtemps possible. L’arrivée des berceaux « cododo » sur le marché de la puériculture permet de faire un compromis entre le dodo dans le lit de papa et maman et le dodo dans le berceau.
Le cododo est privilégié par les mamans qui allaitent leur bébé et le berceau « cododo » permet effectivement d’avoir bébé à proximité tout en gardant un certain confort. Cette proximité permet de gagner un temps de sommeil non négligeable surtout quand bébé « ne fait pas ses nuits ».
Il semblerait aussi que cela rassure les parents de savoir bébé à proximité, de façon à pouvoir s’assurer à chaque instant que tout va bien, sans avoir à se lever.
Chez nous, le cododo a bien vite été mis de côté.
En fait, notre choix était fait bien avant la naissance de Emma.
Nous vivions depuis plus de deux ans avec The Cat, un chat sensible et câlin qui ne supporte pas de dormir seul. Dormant avec nous depuis son plus jeune âge, nous ne souhaitions pas changer ses habitudes à l’arrivée de Emma. Le changement pour un chat peut, en effet, avoir de grave répercutions. Nous ne voulions pas qu’il crée un lien entre son expulsion de la chambre parentale et l’arrivée du bébé dans nos vies. De plus, il était hors de question que le chat dorme dans le même pièce qu’elle.
Alors, au début, comme nous souhaitions tout de même avoir Emma à proximité, nous l’avons fait dormir dans sa nacelle, cachée derrière des paravents, bien coincés pour que The Cat ne puisse pas se faufiler dans la couchette de notre fille. Mais cela s’est mal passé. Elle semblait ne pas aimer dormir là. A chaque fois qu’elle était posée là, elle hurlait et ne dormait pas.
Rapidement, j’ai découvert la présence d’une prise électrique à la tête de sa nacelle. Nous avons donc décidé de la déplacer et de la mettre au salon (nous n’avions pas de place ailleurs). Et là, elle dormait comme un bébé de son âge devait dormir, soit par période de trois heures.
Elle est donc restée au salon tandis que nous dormions dans notre chambre.
Au fond, je crois que cela m’a soulagé.
Toujours trop inquiète à chacun de ses petits bruits, le fait de ne pas les entendre m’a fait un bien fou. Je pouvais dormir un peu, au moins.
De plus, cela m’évitait de gêner l’Homme dans son sommeil quand j’allaitais Emma la nuit. Nous étions dans des pièces différentes, je n’avais pas à allumer (même une faible source de lumière) et puis je pouvais changer Emma tranquillement, sas craindre de faire trop de bruit. Cela était valable également quand les rôles ont été inversés, quand l’Homme se levait la nuit, me laissant « dormir » ou du moins me reposer.
Aujourd’hui, nous devons parfois nous lever dans la nuit pour répondre à nos devoirs de ramasseurs de tétines professionnels. Ce qui est également l’occasion pour moi (pour l’Homme grognon de la nuit, je ne sais pas) de vérifier que tout va bien.
Ce mode de fonctionnement, finalement, me convient bien.