Les vacances d’été ont été l’occasion pour Emma de prendre un bon rythme de siestes. Ainsi, ce ne sont pas moins de trois heures de sommeil qui sont venues colorer ses journées, nous permettant de vaquer à nos occupations en toute impunité. Et puis, la rentrée est arrivée et Emma a changé ses habitudes.
La crèche dans laquelle se rend Emma quotidiennement est vraiment géniale.
J’aurais bien du mal à voir d’un mauvais oeil ce lieu où Mademoiselle apprends à vivre en société. Malgré toutes les critiques que j’ai pu rassembler autour de moi sur le mauvais côté des crèches, je ne regrette absolument pas de l’y avoir inscrite et d’avoir eu la chance d’y obtenir une place. J’avoue que j’aurais été bien angoissée à l’idée de devoir trouver une nounou.
Je me serais sans doute interrogée à tout instant sur son professionnalisme… la faute aux colonnes « faits divers » des journaux qui présentent parfois les actes d’affreuses nounous sur des enfants qu’elles avaient en garde… des nounous qui avaient pourtant réussi à se montrer parfaites sous tous rapports avant de dévoiler leur vrai visage.
Le cercle de la crèche me réconforte donc et me permets d’éloigner l’éventualité de me retrouver face à un bourreau d’enfant.
J’ai bien conscience que mes propos sont un peu forts. Heureusement, je sais que des nounous fabuleuses existent.
Celle de Tipou en est la preuve ! J’ai également conscience du fait que le confort offert par une nounou est sans doute bien supérieur à celui offert par une crèche.
La section dans laquelle Emma évolue est constituée de 12 enfants. 12 enfants, 12 rythmes de vie différents auxquels chacun doit s’habituer… Opération sans doute difficile pour un adulte… une opération encore l délicate pour un enfant qui a besoin de repères. Alors voilà, Emma qui avait l’habitude de faire deux siestes (une de deux heures le matin, une de une heure l’aprés-midi) n’en fait plus qu’une. Une sieste qui dure une heure dans le meilleur des cas.
Il lui arrive fréquemment de se réveiller au bout de 45 minutes à cause des pleurs d’un autre enfant. Après cela, il ne faut plus compter sur elle pour entamer un nouveau cycle de sommeil avant le soir. Parfois, elle ne dort pas de la journée !
Une fois à la maison, Mademoiselle ronchonne, épuisée. Il faut réussir à entretenir son attention sur autre chose que sur sa fatigue en la stimulant par un cours de cuisine ou en lui proposant de jouer sur mon IPad (pas bien !) pour contrer, pendant de précieuses minutes, son épuisement. Finalement, elle se retrouve à dîner à 18 h 30 pour s’endormir à 19 h 15.
Les week-end, elle rattrape son sommeil manqué en faisant de longues siestes (parfois 3 heures d’affilée).
Bien évidemment, nous ne sommes qu’à quelques semaines de la rentrée et de nouvelles habitudes ont le temps de s’installer. Les auxiliaires chargées d’Emma me disent qu’elle va peut-être s’habituer et que d’ici peu elle prendra un rythme normal, qu’elle parviendra peut-être à ignorer les pleurs des autres et à dormir. Mais… j’ai des doutes. En fait, plus le temps passe et moins elle dort, stimulée par son plaisir de jouer, de découvrir de nouveaux jeux et de s’amuser avec ses petits copains de son âge !
Je suis peut-être pessimiste mais je crois que toute son année de crèche sera à l’image de ce premier mois et qu’elle ne dormira que trop peu chaque jour.
A cela s’ajoute quelques interrogations. Quelles répercussions le manque de sommeil peuvent-elles avoir sur Emma ? Même si elle fait de bonnes de nuits de 12 heures, cela suffit-il à combler ses besoins ?