J’ai envie, aujourd’hui, de vous conter un de mes souvenirs de Noël… il fait partie des plus marquants…
Un beau matin, quelques temps avant Noël, je me suis glissée dans les draps du lit de mes parents pour y retrouver ma maman… C’est une chose que je faisais régulièrement. J’adorais retrouver le doux contact des draps parfumé par l’odeur de mes parents… A l’école, Noël prenait sa place petit à petit et se faisait de plus en plus présent dans la tête des enfants. Bien entendu, la question de l’existence du père-Noël était un sujet très important !
J’avais 8 ans et j’y croyais encore, dur comme fer. J’ai donc, quand même, voulu en avoir le coeur net et entendre de la bouche de ma mère la vérité : « le père-Noël existe et il n’y a pas à en douter »… Mais, quand j’ai demandé à ma maman « A l’école, les enfants, ils disent que le père-Noël n’existe pas et que c’est les parents qui font les cadeaux… C’est vrai ? ». Persuadée que la réponse serait négative, je ne me faisais pas de bile…
Quand… tout à coup, la réponse est tombée telle un couperet : « Oui, c’est vrai, le père-Noël, c’est une jolie histoire que l’on raconte aux enfants ». Le choc a été terrible… Je ne m’y attendais pas ! mais alors pas du tout…
Je suis tombée dans une immense flaque de larmes que rien ne pouvait éponger.
J’ai pleuré toutes les larmes de mon corps dans un hoquet incontrôlable. Ma mère me réconfortait, me cajolait… Je n’ai pas réussi à faire le deuil de cette nouvelle… Pour moi, le père-Noël était mort… Il avait existé… il ne pouvait pas ne pas avoir pris vie, il ne pouvait pas ne rien avoir été…
C’est ainsi que, persuadée, malgré tout, de son existence, j’ai continué à croire en lui, en secret… continuant à scruter le ciel les soirs de Noël dans l’espoir de voir passer son beau traineau…