Il serait bien difficile de faire un catalogue des activités préférées des enfants de 18 ou 20 mois… Après tout, chaque enfant est différent et évolue à son rythme. Les enfants s’intéressent à des domaines plus ou moins variés et démontrent des préférences particulières pour certains jeux. Ils délaissent sans problème des activités au profit d’autres, leur semblant plus passionnantes.
Malgré tout, il est un jeu qui, je crois, cumule tous les suffrages : « imiter les grands ». Répéter ces mots rigolos que prononcent les adultes, manger comme papa, boire (de l’eau) comme maman, passer le balai comme papa, changer la litière du chat comme maman, sortir le linge du tambour de la machine comme papa, (tenter de) porter le panier de courses de surgelés comme les grands, etc.
Si je me base sur les activités du moment de Emma (20 mois), je me laisse m’interroger sur la nécessité de lui avoir offert autant de jouets… (bon, il faut quand même dire que beaucoup ne lui ont pas été offert par nous !).
Elle passe son temps dans mes jambes à imiter le moindre de mes gestes. Quand je lui offre la possibilité de rentrer dans une activité de grand, c’est le bonheur suprême pour elle ! Elle adore « touiller » les pâtes à gâteau faites maison, par exemple, mélangeant avec application le jaune d’oeuf que j’ai fait tomber dans la préparation.
Elle participe aux tâches ménagères, adorant mettre à la poubelle tout ce que nous lui demandons d’y glisser, remplissant le panier à linge du dernier pantalon qu’elle a porté…
Bref, elle passe bien plus de temps à nous imiter qu’à jouer avec ses (trop) nombreux jouets !
Parler comme les grands fait également partie de ses petits plaisirs du moments.
En bon petit perroquet, elle répète nos mots avec parfois beaucoup de malice. Elle adore dire « pipi » ou « caca »… Ces mots la font sourire, parfois rire… et pourtant je doute qu’elle ne comprenne vraiment de quoi il s’agit. Elle ne semble pas avoir fait le lien entre le terme et ce qu’il représente.
Et parfois c’est sans doute pas plus mal ! Quand, un jour, à sa question « Y est où ? », son père a répondu « Dans ton cul ! », elle a gentiment répété « An on u » d’un air sérieux, comme s’il était normal de dire ce genre de chose… La leçon, je me devais de la faire, mais pas à mon petit perroquet : à son père !
Certaines phrases, cependant, ont déjà du sens dans sa petite tête. « Y est où ? » est une question bien ancrée dans son quotidien. Elle pose cette question à tout bout de champs. C’est bien simple, cette petite passe son temps à chercher quelque chose : son « Doudou », sa « titi » (traduire « tétine »), sa main cachée sous son pull, une balle, un chat, un gâteau… tout…
Il faut dire qu’elle aime particulièrement jouer à chercher ce qui est caché !
Qu’il s’agisse de chercher un objet ou une personne, ce jeu la passionne.
Ainsi, elle passe une grosse partie de ses journées de crèche à se cacher avec une autre de ses camarades, derrière le range-doudous (un grand panneau composé de multiples poches). Les « Y est où ???!! » fusent dans tous les sens au milieu des rires et des sourires des deux petites filles.
A la maison, le jeu continue. Elle adore quand je me cache derrière un mur pour jouer le « gros monstre qui fait peur » quand elle me découvre. Je pourrais bien investir dans un Jojo Cache Cache mais cela n’aurait plus le même charme pour Emma qui, peut-être, bouderait ce jeu… car il faut bien dire que notre petite fille a bien du mal à rester loin de nous.
Ses jeux, elle ne les touche que lorsque nous sommes à côté d’elle et, le plus souvent, quand on l’incite à jouer avec.
Elle a besoin de notre regard approbateur pour continuer une activité. J’ai bien du mal à dire que ma fille est une indépendante… En fait c’est un véritable pot de colle !