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Quand devenir parent rime avec peur, culpabilité et angoisse…

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Le week-end dernier, j'ai connu un mauvais moment. Plus sensible qu'à l'accoutumée, je suis également rattrapée par mes idées noires quand la fatigue se fait un peu plus pressante. Le week-end dernier, j'ai réalisé qu'on ne devenait pas parent sans peur, sans culpabilité et sans angoisse…

J'ai commencé par me sentir inutile, repoussante et nulle… Une fois cela fait, j'ai poursuivi mon chemin vers la morosité en m'agaçant pour le moindre truc. Et, avec Minipuce pleine de joie de vivre et d'une énergie débordante, j'ai eu beaucoup de mal à contenir ma nervosité. A la moindre de ses demandes, je me suis sentie me crisper, devenir une sorte de monstre crachant sur tout ce qui bouge. J'avais envie d'être tranquille, qu'elle ne me casse pas les pieds, qu'elle me laisse dans mon coin. Je n'avais aucune envie de faire des efforts pour passer du temps avec elle, pour découper des petits morceaux de pâte à modeler insignifiants… je n'avais pas envie de supporter Le Monde de Némo pour la cinquième fois de la semaine. Et pourtant il a fallu y passer ! Je me suis pliée à la vie familiale tout en bougonnant intérieurement.

Ma gorge s'est peu à peu serrée. Plus la journée avançait et plus j'avais du mal à contenir l'angoisse et la tristesse qui m'étreignait depuis le matin.

Le soir venu, nous avons mis Minipuce au lit. Soulagement et culpabilité sont alors venues m'habiter. J'attendais presque ce moment avec impatience : j'avais besoin de retrouver ma tranquilité. Mais voilà, une fois ma princesse adorable mise au lit, je me suis mise à culpabiliser. Comment pouvais-je lui reprocher d'être si joyeuse et pleine de vie ? Comment pouvais-je incriminer sa joie de vivre tout ça parce que j'étais de mauvais poil ? Alors, voilà, j'ai culpabilisé de ne pas avoir été assez gentille avec elle, d'avoir ronchonné à la moindre de ses demandes, de l'avoir presque rejetée quand elle me demandait de jouer avec elle ou de partager un moment complice en sa compagnie… J'ai rejoins l'Homme au salon. Je marchais vers lui tandis que, dans un coin de ma tête, je me disais que je n'avais pas su lui montrer tout l'amour que je ressentais pour elle. Culpabilité, culpabilité…

Sur le home cinéma débutait la seconde partie de Kill Bill… Bon, ce film c'est pas vraiment MON genre de film… moi je suis plutôt comédies américaines à l'eau de rose… alors Kill Bill… Ce film a contribué à ma morosité, continuant de mettre de sales images et une bonne grosse pincée d'angoisse dans mon esprit déjà bien amoché. Des pensées tristes sont venues s'ajouter à celles que j'avais déjà me faisant réaliser une chose…

 

Je me suis revue pendant ma première grossesse. Je n'avais à penser qu'à moi et à mon petit ventre rond. L'Homme et moi vivions heureux, sans grosse responsabilité, on suivait notre bonhomme de chemin… Et puis est arrivée Minipuce. Là, tout a basculé. Du jour au lendemain, on a laissé de côté notre vie insouciante de couple pour rejoindre le cercle des angoissés. On s'est mis à se poser mille questions, à s'interroger sur l'avenir, à avoir peur pour notre petite fille… Et s'il lui arrivait un truc ? Si notre vigileance ne suffisait pas pour la protéger ?

Maintenant qu'elle est là, on n'en finira plus de se poser des questions, d'avoir peur pour elle, de craindre pour son avenir… Et avec l'arrivée prochaine de sa soeur, ce n'est pas prêt de s'arranger !

Plus rien ne sera jamais comme avant. A présent, nous sommes parents, avec toutes les peurs et les angoisses que cela engendre. On a beau être adulte, on ne se sent pas toujours à la hauteur. Certaines épreuves peuvent sembler insurmontables et peuvent nous pétrifier. Malgré tout, on fait de notre mieux. On sert les dents, on fonce, on fait comme si on était des supers héros et on agit parce qu'il le faut, parce qu'être parent c'est ça aussi. Être parent, ça donne du courage, ça permet de se dépasser, d'avancer quoi qu'il arrive… Cela n'empêche pas, cependant, d'avoir peur, de se sentir dépassé et de sombrer au moins un peu parfois.

Aujourd'hui, la gorge me sert. La peur m'étreint et j'ose à peine la partager avec celui qui chemine à mes côtés parce que je sens sa peur le ronger lui aussi, je sens l'angoisse le grignoter. Vulnérable, je me sens  impuissante face à cet état qui a fait de mon roc un caillou qui s'effrite…

 

Et vous, avez-vous déjà ressenti cette angoisse, cette peur de l'avenir ? Vous êtes vous déjà senti impuissant dans votre vie de parent ?

 

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