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Un week-end de 4 jours…

Les derniers jours ont été assez difficiles à vivre. Et pourtant tout aurait dû bien se passer. Nous devions passer un long week-end tranquille, en famille. J’avais prévu de faire une séance photo dimanche avec Lapetitelati et j’étais censée passer le reste du temps à me détendre en répondant à mes mails, en transmettant les photos des familles que j’ai déjà shootées et vivre normalement. Au lieu de ça, il y a eu comme un ouragan dans nos vies. Jeudi dernier, il y a une semaine, l’ascenseur de mon immeuble s’est effondré faisant trois victimes, mes voisins de pallier. Le lendemain, j’avais un contrôle de connaissances pour lequel je travaillais depuis de nombreux jours. Mon jeudi après-midi était consacré à mes dernières révisions. Je peux vous dire qu’elles ont été bien chamboulées mes révisions ! Mais passons… face à l’horreur qui se vivait dans l’immeuble, elles n’avaient que peu d’importance à mes yeux. 

Le traumatisme s’est propagé chez les voisins, chez nous… La colère est montée autour de nous. La haine a grandit aussi. Alors, pour nous sortir de cette ambiance pesante, nous avons passé la soirée de vendredi chez des amis (la marraine de coeur de Minipuce et son chéri). Cette soirée nous a fait un bien fou !

La trève ne fut que de courte durée car, à partir de samedi soir Minipuce est devenue infernale. Elle pleurait beaucoup. Elle a commencé à avoir de la fièvre. Dimanche soir, nous nous sommes résolus à appeler SOS Médecin. Il n’a pronostiqué qu’une « fin de rhinopharyngite », rien de grave. La température devait baisser rapidement… Mais il n’en fut rien. Minipuce semblait avoir mal par moments. On a pensé à ses petites dents qui poussent… Mardi, la température était montée à 40°C, oscillant entre 38,5 et 40. Rien de bien normal à mes yeux. J’avoue, je commençais vraiment à paniquer. Le soir, j’ai appelé le 15 pour savoir ce que nous devions faire. Au départ, le standardiste m’a indiqué qu’il faudrait certainement l’emmener aux urgences (je ne vous raconte pas mon angoisse). Et puis, après s’être renseigné auprès d’un médecin, il m’a demandé de rappeler SOS Médecin. Ce que j’ai fait.

Le médecin est arrivé une heure plus tard. Finalement, il a décelé une angine. Voilà qui changeait bien des choses ! L’Homme est parti acheter les médicaments nécessaires dans une pharmacie de garde. Il était 23 heures quand il est rentré.

 

Des nuits en petits morceaux pendant lesquelles il étai impossible de se reposer et de se sentir en forme la journée. Je suis littéralement lessivée physiquement. Mes révisions m’avaient grignoté beaucoup de temps, du temps sur mon sommeil. Je comptais sur ce week-end de quatre jours pour me reposer. Au final, je suis encore plus épuisée maintenant qu’au début du week-end. Et puis, tout cela s’est porté sur mes nerfs également. Je suis une véritable pile électrique ! Une pile alimentée par la nervosité, une mauvaise énergie.

En ce moment, c’est dur… très dur. Je repense à mes deux premiers mois de maternité. Je me suis souvenue de la fatigue que je ressentais à ce moment-là. Je réalise que j’ai été courageuse. J’ai tenu le choc malgré tout.

Et je me demande si je saurais, un jour, tout recommencer avec un autre bébé… tout reprendre depuis le début…


Vous êtes vous dit un jour « je ne veux pas d’autre bébé » avant de changer d’avis ?


 

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Pour celles et ceux qui m’ont posé la question :

DES NOUVELLES DE LA FAMILLE, victime de l’accident de l’ascenseur

Le petit garçon de 7 ans qui avait un oedème au cerveau est sorti de l’hôpital. Il a eu beaucoup de chance. Lui dont le pronostic vital était engagé quelques heures après l’accident, va beaucoup mieux. Il est très fatigué cependant et on ne sait pas quelles répercutions auront cet accident sur son avenir (crises d’épilepsie ou autre…). Il a la machoîre cassée à plusieurs endroit.

La petite fille de 4 ans est toujours à l’hôpital. Elle est alitée, jambes levées, suspendues avec des poids. Cela lui crée beaucoup de douleurs qu’elle supporte grace aux antalgiques qui lui sont donnés. Elle est très courageuse. Elle fait beaucoup de cauchemars la nuit. Elle a besoin d’être rassurée par son père à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit. Elle est très marquée par l’accident qu’elle raconte souvent, décrivant la scène d’horreur qu’elle a vécue dans l’ascenseur auprès de son frère et de sa mère qui hurlait de douleur et de peur, croyant son fils mort. Elle restera plusieurs semaines à l’hôpital avant de pouvoir être admise dans un établissement de rééducation motrice.

La maman est sous le choc aussi. Son dos et son coccys sont maintenus dans une coque. Le coccys est cassé à deux endroits. Elle a été opérée de la cheville qui a été très abimée dans la chûte de l’ascenseur. Elle aussi devra faire plusieurs mois de rééducation.

Le père, qui n’était pas dans l’ascenseur, ne veut plus rentrer chez lui. Il passe seulement prendre le courrier et nourrir ses deux chats. Il a porté plainte contre le bailleur. Il est courageux. Spectateur de tout cela, il a dû naviguer entre trois hôpitaux différents. Il dort dans sa voiture. Il reste très posé. Il ne s’enflamme pas et mesure tout ce qui l’entoure avec sagesse, heureux malgré tout que sa famille s’en soit sortie vivante. Mais il réalise que le Noël qui arrive sera vraiment « bizarre ».

Ils auront tous besoin d’un suivi psychologique… en tous cas je pense beaucoup à eux.


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