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Une journée un peu perturbante… (29SG+5)

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La journée d’aujourd’hui n’était pas prévue telle qu’elle a eu lieu… Logiquement, j’aurais dû me lever, prendre mon petit déjeuner la tête dans la brume, me laver, m’habiller… pour partir au travail…
Au lieu de ça, je me suis levée, j’ai pris mon petit déjeuner la tête pleine de questions, je me suis lavée, me suis habillée… pour partir aux urgences de la maternité…

Hier soir, juste avant d’aller me coucher, j’ai constaté que j’avais des pertes rosées… Depuis le début de ma grossesse, ça ne m’était jamais arrivé. Je suis allée me coucher mais franchement, je n’étais pas très tranquille. J’en ai parlé à mon Chéri qui m’a demandé si c’était normal… Ouh là là ! Normal ? Qu’en sais-je ? Pas sûre du tout… Décollement placentaire ? Simple irritation ? Kyste qui se serait percé ?… Bouchon muqueux qui se fait la malle ? Va savoir ? Pas bien tranquille, je me suis endormie tout de même comme une grosse masse tellement la fatigue m’assomait.

Ce matin, le problème n’était pas résolu. D’autres petites traces rosées décoraient le tissu de ma protection hygiénique… Mon chéri m’a poussée à réagir et nous avons décidé de prendre le chemin des urgences de la maternité.

Le terme de « urgences » me fait un peu sourire… On ne peut pas dire que la prise en charge des patients se fasse dans « l’urgence »… C’est même plutôt cool aux « urgences ». Après 45 minutes d’attente sur des fauteuils peu confortables dans lesquels je me serais malgré tout,  volontier endormie, pendant que mon Chéri faisait les cent pas, mon tour est arrivé.

Une sage-femme s’est occupée de moi. Après quelques questions, elle m’osculte. Il semblerait que la muqueuse de mon col soit un peu irritée… d’où le saignement. Elle m’a prescrit un traitement local pour y remédier. Du coup, mon Chéri et moi, on est privés de « gros câlin » pendant la durée du traitement… ça c’est nul !

Pendant 30 minutes, elle m’a laissée en tête à tête avec le monitoring : pas de contractions et le coeur de bébé est parfait… Ouf, c’est déjà bien !

Elle remarque également que mon col est un peu mou du genou. Et ça n’a pas eu l’air de lui plaire beaucoup… Elle a regardé les résultats de la dernière écho et a constaté que notre puce, avec son poids de 1 kg à 26 SG n’est pas ce que l’on appelle un gros bébé… et aussi que le flux d’une artère est assez léger… Il faut remplumer la petite et pour ça, il faut que je me repose ! Du coup, repos imposé : arrêt de travail dans la foulée.

J’avoue, ça m’a fait un choc quand même… Je ne m’y attendais pas. A la limite, j’imaginais bien la sage-femme me dire « boooh mais c’est riiiieeen ! allez zou cocotte ! » avec une claque sur les fesses bien placée !!! C’est imagé mais c’est presque ça… Eh ben non… dans la réalité, on se repose et tout de suite !

J’ai quand même demandé à être arrêtée à partir de demain histoire de pouvoir récupérer des affaires personnelles au bureau et de régler quelques points professionnels… revoir des collègues que j’aime bien avant de me cloîtrer à la maison.

Et voilà, moi qui me triturais le cerveau pour savoir si je devais ou non repousser la date de mon congé maternité, j’ai ma réponse… là, au moins, c’est clair… ! Y’a pas à tortiller du popotin !

 

Du coup, l’atmosphère était étrange au travail cet aprés-midi. Tout le monde a été étonné de savoir que j’étais arrêtée. Mon chef a eu l’air attristé. Il a même souhaité déjeuner avec moi (en compagnie d’autres collègues) ce midi, envisageant de réitérer l’opération de temps en temps si je me sens de sortir de ma carverne.

Même si je sais que je vais m’occuper (j’ai mes faire-part à confectionner, j’ai décidé de me remettre au tricot, j’ai des livres à lire, des dvd à regarder, des dessins à faire…), le fait de ne plus cotoyer mes collègues, ça me fait quelque chose. Quand je vais reprendre le travail, certains auront quitté leur poste… et puis je ne resterais pas longtemps car, à compter de la rentrée prochaine, j’intégre une école pour une année entière avant d’être propulsée à nouveau dans le monde cruel du travail… sur de nouvelles fonctions, dans un autre lieu… avec d’autres collègues… propulsée dans une autre vie.

Une page se tourne en quelque sorte et ce soir, j’avais un peu le coeur gros en regagnant la maison…


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