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Une seconde grossesse bien différente de la première…

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Bien que cette seconde grossesse se passe bien d’un point de vue médical (enfin, je crois…), elle me semble bien différente de la première et ne m’apporte pas l’épanouissement et l’impatience ressentis il y a 3 ans.

Il faut dire qu’elle est tout de même différente. Je n’attends pas mon premier enfant, mais mon deuxième et, mine de rien, cela joue sur l’impatience ! Même si ce bébé je l’ai désiré, je recule un peu devant ce qui m’attend à partir du moment où je devrais accoucher et m’occuper de ce petit être dépendant. Ma première expérience a été un peu traumatisante entre un accouchement à rallonge qui m’a fait du mal aussi bien moralement que physiquement et trois premiers mois de dépression post-natale assortie d’un allaitement compliqué.
Alors, forcément, même si tout peut de passer différemment cette fois-ci, je ne peux m’empêcher d’y penser.

Au niveau physique, cette seconde grossesse revêt un caractère bien différent. Mon ventre, presque inexistant au même stade de ma première grossesse, est bien visible aujourd’hui. Je me sens « grosse ». Pour ma première grossesse, je n’ai jamais ressenti ça. J’ai beau tenter « d’arranger » les choses avec de jolies tenues mais, une fois enfilées, elles me semblent me faire ressembler à un sac à pommes de terre… Alors, forcément, ça joue un peu sur le moral !
Pour ne rien arranger, j’ai de fréquents maux de tête qui me font penser à ceux que j’ai eu parfois après avoir fait une sieste trop longue. Ils pourraient laisser penser que je dors trop mais, en réalité, je suis tout le temps épuisée. Le moindre effort me semble une montagne franchie, le cœur battant à tout rompre pour me signaler qu’il serait bon de lever le pied.
Épuisée au réveil, éreintée le soir, je pense à mon lit en permanence… Pourtant je n’ai pas forcément envie d’aller me coucher. J’ai la sensation de ne profiter de rien, de ne rien faire… Et puis il y a tant de choses à faire à la maison !
Les journées de travail sont longues, prolongées par la tâche « maman » que je dois bien évidemment accomplir. Les « after » à la maison demandent elles aussi de l’énergie : ranger, cuisiner au moins un peu, nettoyer… Si j’écoutais mon corps, je serais déjà en congé maternité à 5 mois de grossesse ! Sincèrement, je n’aurais pas l’impression de le voler tant la fatigue est installée…
La fatigue est tellement bien présente que, du coup, j’attrape tous les vilains microbes qui traînent dans le secteur. C’est bien simple, depuis le début de ma grossesse, j’ai eu trois périodes de laryngite, rhino-pharyngite et autres pseudo otites… En 5 mois ça fait beaucoup quand même ! Au moindre coup de vent, ma gorge s’enflamme et c’est parti pour 3 semaines de galère… Le pire dans tout ça c’est que je suis hyper vigilante ! Je me couvre bien la gorge, je ne mets pas de décolleté affriolant, tout ça pour éviter le coup de froid… Et moi, je sais pas comment je me débrouille mais j’arrive quand même à attraper ces saloperies ! Parfois je me demande si je ne manque pas de vitamines essentielles ou de minéraux… Ou simplement si un truc cloche dans mon corps. Les médecins semblent sourds à mes interrogations sur le sujet et me plongent dans un état d’abattement à la fois moral et physique.

Au niveau du mental, là encore, je vis les choses différemment.
Je ne sais pas si je peux mettre ça sur le compte des hormones ou sur une sorte de dépression qui s’installe. Le moindre petit truc qui cloche dans ma vie me plonge dans une grande tristesse. Je pleure pour un rien, je suis irritable, je m’énerve sur tout et n’importe quoi et même sur n’importe qui. Les gens me tapent sur le système, je les trouve tous égoïstes, irrespectueux et désagréables (des parisiens ?!).
Et je me sens seule dans cette grossesse. Je garde pour moi ce que je ressens pour ne pas affecter mon homme qui passe dans une très mauvaise période psychologiquement parlant. Pour ne pas en rajouter, j’essaie de ne pas m’étendre sur mes sentiments actuels. J’ai déjà tant l’impression de me plaindre tout le temps !!! (c’est d’ailleurs ce que je fais dans cet article…)

A la maternité où je suis suivie, la même que pour ma précédente grossesse, je me sens mal prise en charge. Pourtant, il y a 3 ans, tout était bien différent… J’avais apprécié le suivi qui m’avait été accordé. Cette fois-ci, je vis les choses bien différemment.
Il n’y a plus de vérification systématique de l’état du col. Bon, c’est pas que j’aimais me faire tripoter l’entre-jambes par une sage-femme mais au moins j’étais rassurée de ce qu’il pouvait se passer à ce niveau là. La sage-femme se contente à présent de me poser quelques questions et d’inscrire les réponses dans le carnet de suivi, de tâter mon ventre, d’écouter le cœur de bébé et de me prescrire la prise de sang pour la toxoplasmose… Autant dire que j’attends bien plus longtemps dans la salle d’attente que je ne passe de temps dans le cabinet « d’auscultation » (on peut toujours l’appeler comme ça ?).
Ces visites mensuelles sont, logiquement, le moment approprié pour se plaindre de ses maux et de trouver des solutions. Mais, à chaque fois, je déballe mes désagréments et je repars sans réponse, mes interrogations toujours en poche… Comment se sentir soutenue au moins médicalement ?
Ma gynécologue m’avait proposé (si je le voulais) de revenir la voir pendant le déroulement de ma grossesse. Sur le coup, je n’en ai pas vu l’intérêt ! Mais maintenant, je peux vous assurer que je suis pressée de la voir ma gynéco ! J’ai pris rendez-vous pour la fin du mois.

Si je m’écoutais, je crois que je pleurerais tout le temps… C’est quand même triste d’attendre un bébé et d’être dans cet état ! Alors je tente tant bien que mal de garder le cap vers les bonnes choses, vers le positif… Mais je me sens tellement seule en ce moment que, je dois dire, j’ai bien du mal…

Et vous, avez-vous déjà ressenti un découragement général pendant une grossesse ?


 

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