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Burn Out

Burn Out

Voilà quelques jours que j’ai délaissé le blog… ça fait une semaine en fait… depuis, pourtant, je n’ai pas cessé d’écrire… d’écrire dans ma tête. J’ai mis bout à bout ces mots que j’avais besoin de coucher sur un clavier dans mon esprit mais les forces me manquaient pour le faire. Le corps affaibli n’aspirait qu’au repos. C’est encore le cas aujourd’hui mais mon besoin d’écrire est tel que je ne pouvais me refuser l’accès au clavier.

Il y a une semaine tout pile, je venais d’arriver au travail. Sur le chemin qui me séparait de mon bureau, je ne me sentais pas très en forme. Très fatiguée, épuisée même… mais, en réalité, je préférais l’ignorer car je n’avais pas de temps à consacrer à ça. Il fallait foncer, aller bosser et affronter une nouvelle journée. Je ne vous cache pas que ces derniers temps se sont révélés plus difficiles pour moi. L’angoisse m’envahissant plus que de coutume, souvent dépassée par les événements. Pourtant, je suis arrivée dans mon service, je me suis assise à mon bureau et là, mon coeur s’est mis à battre rapidement, ma respiration est devenue plus rapide, une sorte de nausée s’est emparée de moi tandis que j’avais le sentiment que mon cerveau se vidait de son air… J’avais l’impression d’être sous vide, c’est ça, oui… J’ai allongé mon fauteuil, tentant de respirer calmement. Mais, au fond, je crois que j’étais en pleine crise de panique.

J’ai appelé mon chéri et je lui ai dit que je ne me sentais pas bien. Lui, m’a secouée un peu en me disant que je ne devais pas rester seule et que je devais aller à l’infirmerie pour être prise en charge. Mais moi, je ne me voyais pas rejoindre l’infirmerie, pas seule. Je ne m’imaginais pas arpenter les longs couloirs à la recherche de cette infirmerie que je ne situais pas vraiment. J’avais peur de m’évanouir, de tomber. Alors j’ai attendu. Je me suis sentie mieux alors je me suis levée. Je suis allée rejoindre les toilettes, juste en face de mon bureau et là, tout s’est remis à tourner. Je me suis assise par-terre mais ça n’allait pas bien. En plus, je baillais sans cesse… comme cela m’arrivait avant de m’évanouir quand j’étais ado. Je ne pensais plus qu’à ça et ça m’effrayait. Je n’avais pas envie de me faire remarquer : je déteste être le centre d’intérêt, surtout dans de telles circonstances.

J’ai rejoint mon bureau pour pouvoir m’allonger à nouveau sur mon fauteuil. Dès lors, je n’avais envie que d’une chose : que mon collègue arrive et s’occupe de moi ! Mais il tardait à venir et moi je ne parvenais pas à refaire surface. Alors, j’ai profité d’un moment d’accalmie pour rejoindre le bureau de mes autres collègues à quelques portes de là. Ils étaient tous là, le collègue que j’attendais désespérément aussi. Je suis entrée et j’ai annoncé la couleur : « je ne me sens pas bien ». On m’a donné du sucre mais je savais bien que ça ne changerait rien. Je venais de petit-déjeuner. Mon cas ne s’arrangeait pas alors, ma collègue a décidé d’appeler l’infirmerie. Elle a appris qu’elle était fermée (en fait, elle est toujours fermée quand on en a besoin… à croire qu’ils le sentent là-bas). Du coup, c’est le chef du bâtiment, accompagné d’un agent de sécurité, qui est venu à ma rencontre. Mes collègues nous ont laissés seuls et nous avons un peu discuté. On m’a demandé si j’étais enceinte, si j’avais l’habitude de faire de type de malaise et tout un tas d’autres questions.

On m’a alors annoncé : « on va vous évacuer ». C’est bête mais, à ce moment-là, j’ai pensé à une chasse-d’eau que l’on tire pour évacuer le contenu de la cuvette… très idiot oui… d’autant que, pour le coup, le contenu c’était moi… une petite « merde » qui ne vaut pas grand chose. C’était bien ce j’avais le sentiment d’être alors (ce que je ressens depuis très longtemps en fait).

Il a appelé les pompiers. Au téléphone, on lui a demandé si j’étais « connue » ou une « personnalité politique ». Il s’est offusqué, répondant que je n’étais ni l’un ni l’autre mais une personne comme tout le monde qui avait besoin d’aide. Malgré tout, cela n’a rien changé… pas une célébrité ? pas évacuée ! Voilà qui confirmait mon sentiment : je ne suis pas grand chose.

Un médecin a voulu me parler. Il m’a expliqué que je devais me débrouiller pour que quelqu’un vienne me chercher pour voir un médecin, que eux, ils ne pouvaient pas venir, qu’il y avait une grêve des médecins et qu’ils n’étaient que deux pour le département… Deux médecins réservés pour les cas graves.

Le chef du bâtiment n’en revenait pas. Il était désormais prêt à m’emmener lui-même chez mon médecin situé non loin de là… J’ai appelé mon médecin. Elle ne pouvait pas me recevoir. En même temps, je m’en doutais… elle est débordée et fait des journées de dingue ! Moi, je n’avais plus qu’une envie : tomber dans les pommes. Voilà, je me sentais faible et j’avais envie qu’on me laisse tranquille, enfin…

J’ai dit que j’allais demander à mon chéri de venir me chercher et que je ferais venir SOS Médecin à la maison. Là, une lueur s’est allumée dans le regard du chef du bâtiment.

Je me suis retrouvée sur une chaise à porteur orange vif (pas moyen de passer inaperçue), attachée par deux liens. On m’a embarquée dans les couloirs, couloirs que je voyais sous un nouveau jour. J’ai découvert le nombre incroyable de spots qu’ils arborent…. On a ouvert l’infirmerie et on m’a installée dans une petite chambre. On aurait dit une petite chambre d’hôpital. Enfin, j’étais allongée. Je pouvais enfin me poser, me reposer.

Le médecin a été appelé. Plus tard, il est arrivée : c’était une femme. Elle m’a regardée et a annoncé « oh, vous, vous êtes épuisée, vous n’en pouvez plus« . Et moi, j’avais juste envie de l’embrasser et de lui dire « oui, enfin quelqu’un qui le remarque ». J’avais tellement besoin de l’entendre dire de la bouche d’un médecin ! Elle m’a auscultée, mesuré mon taux de glycémie, pris le poux, la tension, écouté le coeur, etc… tout était ok ou presque. Elle a pensé que j’avais un soucis d’oreille interne, certainement un autre au niveau des cervicales et surtout, elle m’a indiqué que j’étais visiblement épuisée et que je devais me reposer. Elle m’a prescrit un anxiolitique et du magnésium (magnésium que je prenais déjà), une prise de sang et m’a imposé le repos jusqu’à la fin de la semaine.

L’Homme est venu me chercher un peu plus tard. Je suis rentrée à la maison et là, je me suis laissée aller. Je sentais vraiment le poids de la fatigue que je portais pourtant depuis des mois (des années ? parfois j’ai l’impression de toujours avoir été fatiguée). Je n’avais qu’une envie : me poser et oublier le monde.

Mais quand on a 2 enfants dont une en vacances à la maison, difficile de tout mettre de côté et penser à soi… Impossible… Minipuce était à la maison avec sa mamie et n’a pas cessé de venir me voir, interloquée par mon état. Elle avait du mal à comprendre que je ne vienne pas jouer avec elle, que je ne me lève pas… Voilà…. en fait je ne me suis pas vraiment reposée. Je me suis détendue un peu mais je ne me suis pas reposée. Après ça, Minipuce est tombée malade : une grosse angine. L’Homme aussi : une bonne grosse rhino qui l’empêchait de dormir (and me)… J’ai chopé un microbe aussi (tant qu’à faire). Et la Minuscule, elle, avait la pêche (trop pour moi).

Lundi et mardi, j’ai gardé Minipuce à la maison. J’avoue que ça me convenait assez bien mais, au final, j’ai trouvé ces jours peu reposants. J’ai vu mon médecin et je suis repartie avec un arrêt prolongé et des examens supplémentaires à faire. Mercredi a été horrible à mes yeux. J’ai complètement craqué ! Je vous en parle dans un autre article car celui-ci commence à être très très très long et je dois penser à m’éloigner de l’écran.

Voilà, je crois que j’ai fait ce que l’on appelle un Burn-out…

 

 

 

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