Voir Cats au Théâtre Mogador avec une fille d’à peine 5 ans…

Je vous le disais dans un de mes anciens articles, je suis une grande fan de comédies musicales ! Enfin, pas de toutes… je suis tout de même assez sélective. Je suis née avec Grease. C’est, pour moi, LA comédie musicale par excellence. J’aime également Flashdance ou encore Mamma Mia qui reprend quelques titres phares du célèbre groupe ABBA… La musique que j’écoute est d’ailleurs particulièrement influencée des comédies musicales. Mais on trouve aussi beaucoup de titres issus de BO de films. C’est ainsi qu’elle me parle la musique, quand je peux l’associer à l’image. A mes yeux, une musique se danse. J’ai beaucoup de mal à rester sans bouger quand la musique pulse dans mes oreilles. Je crois que la musique se vit ! C’est sans doute pour cela que j’aime tant les comédies musicales, ces mises en scène qui mettent la musique en mouvement.

Il est une comédie musicale dont j’ai entendu parler à de nombreuses reprises : Cats. La première fois (désolée d’avance pour mes références au ras des pâquerettes) que j’en ai entendu parler, c’était dans « Une nounou d’enfer », vous savez, une série américaine qui passait le soir à la télévision. On y entendait souvent Maxwel Sheffield, riche producteur de théâtre à Broadway, se plaindre de ne pas réussir à détrôner Andrew Lloyd Webber, son concurrent à succès. L’histoire raconte que Maxwel aurait refusé de produire Cats, la comédie musicale qui avait rendu célèbre ce cher Monsieur Weber. Plus tard, c’est dans la série « Friends » que j’ai entendu parler du spectacle.

Alors, quand, un beau jour, j’ai vu l’affiche annonçant l’arrivée de Cats sur Paris, je me suis promise d’y aller et de découvrir le spectacle. J’avoue avoir oublié ma promesse. Avec le mariage à préparer, j’avais d’autres chats à fouetter ! J

Mais c’était sans compter sur une invitation presse reçue il y a peu dans ma boîte mail… C’est ainsi que je me suis rendue dans le centre de Paris pour voir Cats au Théâtre Mogador avec une fille d’à peine 5 ans… parce que je me suis dit que le spectacle pourrait lui plaire… Était-ce une bonne idée ? Je me suis posée la question plusieurs fois avant de lui proposer… et même plusieurs fois après… La réponse, j’allais l’avoir après (ou même pendant !) le spectacle… Même si j’avais déjà entendu parler du spectacle, je ne connaissais pas l’histoire. Tout ce que j’en savais, c’était ce que j’avais pu lire, c’est-à-dire, ceci :

Les Jellicles une fois par an se donnent tous rendez-vous au grand bal des chats. Tous les Jellicles attendent le chef de clan ; ce soir il procède au Jellicultime choix. Le vieux Deutéronome, juste avant le matin, va faire taire le silence et puis

sans plus attendre choisira le chat qui va revivre enfin, car ce chat dès demain renaîtra de ses cendres là-haut dans les airs, sur la Jellicosphère, où les Jellicles rêvent de trouver l’absolu et tous se demandent quel félin est appelé. Qui est l’élu ?… Qui est l’élu ?

Une histoire de chats que l’on appelle les Jellicles Cats… voilà… mais accrochez-vous, car il faut suivre ! Nous avons été installées à nos places juste au moment où le spectacle commençait. Très vite, on découvre le décor. En fait, il n’y a pas de rideaux. La scène et la salle où sont installés les spectateurs font corps. Des Jellicles se promènent dans les rangs quand les premiers mouvements se font sur scène. Plusieurs tableaux se succèdent dans un décor de décharge publique. Les chats, les Jellicles donc, prennent place sur la scène. Tout est chanté, dansé… Difficile de trouver un seul instant où ils « parlent normalement ». J’avoue que cela m’a un peu surprise mais j’ai apprécié.

Les uns après les autres, les Jellicles viennent parler de leurs vies ou de leurs amis. La première partie est un peu difficile à suivre. L’univers somme toute assez spécial, très étrange, a amené en moi beaucoup de questions. Bon, j’ai tendance à tout analyser, à chercher le sens de chaque chose… et là, clairement, il y a tant de détails, tant de choses à voir et à comprendre que je n’avais pas le temps à la réflexion. Rien que pour ça, je me dis que ce spectacle mériterait d’être vu une seconde fois !
La première partie est donc rythmée par la présentation des différents Jellicles Cats. Si j’ai bien compté, il y a 22 acteurs dans la troupe… autant dire que cela fait du monde sur scène.

La seconde partie est  beaucoup plus vivante. Le bal des Jellicles est censé voir le vieux chat Deuteronome choisir un autre chat âgé destiné à renaître. Mais cette année, le bal est troublé par l’arrivée de l’abominable Macavity : il va kidnapper le patriarche ! C’est sans aucun doute la partie qui aura le plus fait réagir Minipuce.

Le décor est époustouflant. On se perd dans les détails de cette décharge publique reconstituée. Le spectacle est fait de jeux de lumières qui rend le tout d’autant plus dynamique… et puis il y a le final est particulièrement bluffant.

L’interprétation des acteurs est magique ! Ils nous transportent dans leur monde, nous envoûtent de leurs chants. L’interprétation de Grizabella, la doyenne des chats, dont le destin est entre les mains du vieux Deuteromone, est sans doute la plus touchante et la plus marquante. Il faut dire que c’est elle qui chante la mythique chanson Memory que beaucoup connaissent sans avoir vu le spectacle pour l’avoir entendue de la bouche de Barbra Streisand.

Et puis il y a un réel souci du détail. Les costumes, les maquillages, les décors, les mises en scène, les chansons (même en version française) sont parfaits ! C’est un spectacle envoûtant ! Dans mes yeux d’adulte en tous cas. Vous vous demandez peut-être ce qu’en a pensé Minipuce, du haut de ses 4 ans et demi… Je l’ai bien observée durant tout le spectacle. Ses yeux n’ont pas quitté la scène. A aucun moment je n’ai senti de désintérêt ou d’ennui chez elle. Elle a tout suivi. Bien évidemment, il y a beaucoup de choses qu’elle n’a pas comprises, d’autres qu’elle a interprété à sa manière… mais elle a apprécié, cela s’est vu ! Elle a quitté le théâtre avec la banane plaquée sur le visage et quand je lui ai demandé ce qu’elle avait pensé de Cats, elle m’a répondu « Oh ! c’était formidable ! » (je ne savais même pas qu’elle utilisait ce mot que moi-même je n’utilise pas !) et elle a ajouté cependant « j’ai tout aimé… sauf quand il y avait les méchants, moi je les voulais pas les méchants ! ». J’ai trouvé ça mignon.

Si vous hésitiez encore à réserver des places, je vous dis « craquez » ! Le spectacle en vaut vraiment la peine ! Vous serez assurément époustouflé ou, tout du moins, transporté en plein rêve (car c’est assez déjanté pour en être un !).

Et vous, fan des comédies musicales ?

Evelyne