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La condition du couple quand on devient parents…

Il est tard… pour lui qui dort déjà. Je me faufile sous les draps. L’horloge de mon téléphone indique 22h. Il dort paisiblement. Moi, j’ai une boule dans la gorge. Une boule de colère ou de déception peut-être. Elle ne me quittera que tardivement, m’empêchant de trouver le sommeil pendant trop longtemps.

Ma mâchoire, elle, est déjà serrée.

Je lutte pour la détendre et me détendre. Et je me mets à réfléchir. Bien évidemment, comme toujours, je pense trop. Je pense à demain, au bureau, à cette liste mentale de choses à faire dont je ne cocherai que très peu de cases, de mon stylo imaginaire, et je pense à notre couple aujourd’hui. Et voilà, je me sens oppressée, prise par le temps.

A cause de lui, il y a nombre de projets passionnants que je dois sans cesse repousser… Bref, je n’ai pas le choix pour l’instant. C’est ainsi.

Et lui, il dort…

Lui, le seul qui soit capable de m’apaiser, à savoir dégager cette boule qui m’encombre la gorge. Il lui suffit de m’attirer contre lui et de m’entourer de ses bras. C’est drôle car jusqu’ici personne d’autre que lui n’a su m’apaiser ainsi. Mais voilà, il dort.

Il a pourtant, aussi, le pouvoir de me mettre dans l’état opposé, de me mettre hors de moi… Quand je sens qu’il me juge injustement, quand il est trop « militaire » avec moi. Mais, sans vouloir mettre en cause leur présence, les filles y sont pour quelque chose. Il ne faut pas se leurrer. Depuis que les filles sont là, notre vie amoureuse a changée.

Les filles sont devenues notre priorité.

Moi j’ai l’impression qu’on s’est beaucoup oubliés depuis qu’elles sont nées. Nos moments à deux sont comptés, minutés… Plus jamais spontanés. Les câlins et les siestes crapuleuses, avec le temps, s’amenuisent. Il faut trouver le bon créneau, le moment idéal, celui qui fera que l’on ne nous dérangera pas…

La petite fait des siestes de plus en plus courtes… Et ne parlons pas de la grande qui ne veut plus en faire (même claquée) et qui préfère squatter le lit parental, espérant piquer la tablette de papa…

On n’a plus de temps pour nous.

Le soir, c’est vrai, je passe pas mal de temps en tête à tête avec mon ordinateur. Il faut dire que mes journées de travail sur mon poste principal, une fois terminées, sont suivies par mon activité de community manager couplé à celle de blogueuse… et en décembre, je ne chôme pas ! Du coup, je culpabilise toujours à l’idée de le rejoindre tardivement. Alors je me speede, face à mon ordinateur, pour terminer tout ce que j’avais prévu de faire (et je n’en fais que la moitié). Après ça, je file dans la chambre pour le retrouver.

Je ne vous cache pas ma déception quand, à 22h à peine je le trouve endormi. Et quand il est encore éveillé, Netflix, son smartphone ou sa liseuse lui tiennent généralement déjà compagnie. Face à tout ça, je me sens un peu de trop…

J’ai du mal à lui tomber dessus, comme un cheveu sur sa soupe de détente… Alors j’attends sagement qu’il fasse attention à moi, qu’il ait envie de passer du temps avec moi. En fait, je n’ose pas le déranger, de peur de me prendre un vent ou un « je suis fatigué » qui me fera l’effet d’une flèche tirée en plein cœur. J’ai le cœur guimauve vous savez…

Parfois, je me risque à me glisser contre lui pour lui demander de lâcher ses engins pour être avec moi.

Le risque n’en vaut pas toujours la chandelle. Dernièrement, c’est un « pas maintenant, j’ai besoin de me détendre » qui m’a renvoyée dans mes filets, laissant supposer que je ne puisse pas être source de détente.

Des larmes coulent parfois discrètement… La nuit s’annonce alors longue et courte à la fois. Les heures s’égrainent et je peine à fermer l’œil. Une part de moi se sent coupable. Je me dis que je pourrai nous offrir une autre vie… La mienne qui consiste à cumuler plusieurs activités n’est sans doute la bonne pour personne. Et parfois je me demande comment ça serait « autrement ». Aurait-il envie de passer plus de temps avec moi ?

La nuit a filé et je n’ai fait que cogiter…

Il est déjà l’heure d’ouvrir les yeux. Je suis à peine levée que je pense à me recoucher… Mais priorité aux filles ! A peine le temps d’un bisou pour mon amoureux et la journée démarre sur les chapeaux de roues. École, boulot… Et lui qui me manque à chaque instant.

Vous savez quoi ? Parfois, je rêve de retrouver notre vie du début, celle où nous n’étions que deux… Quand il m’attrapait n’importe quand par la taille, quand il prenait le temps de me regarder droit dans les yeux. Il lui arrivait de me prendre par la taille à des moments que je jugeais inopportuns. Ça m’agaçait vous savez ! Et bien, aujourd’hui, ça me manque.

C’est quand même con, vous ne trouvez pas ?

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