Il est un sujet dont on entend bien plus parler aujourd’hui qu’hier… Il ne s’agit pourtant pas d’une nouvelle tendance ou de nouveaux comportements. On prend simplement plus d’intérêt et de temps à parler du harcèlement scolaire.
Si l’aborde le sujet aujourd’hui, c’est que, en tant que parent, il me fait un peu peur. L’ayant moi-même vécu au collège, je sais à quel point il est facile de s’y trouver confronter et, surtout, de ne pas agir de façon adaptée face à cette agression aux conséquences parfois désastreuses. Alors, comment le prévenir, l’anticiper et le gérer quand il survient dans la vie de nos enfants ?
Qu’est-ce que le harcèlement scolaire ?
Pour commencer, il me semble nécessaire de bien cibler de quoi il s’agit. Le harcèlement scolaire se présente comme la répétition de situations humiliantes, d’injures, de menaces, de moqueries ou d’autres types d’intimidation. Il peut prendre la forme de racket, de coups, d’insultes sur les réseaux sociaux ou de « simples » rumeurs qui circulent. Ces agissements sont tournés vers les mêmes enfants pendant des semaines, des mois, voire plus longtemps encore. Leur vie en est perturbée parfois gravement et le poids généré par ces agissements peut en être lourd de conséquences.
Les auteurs de ces comportements malfaisants cherchent généralement à rabaisser leur « victime » pour se valoriser, se montrer fort et être respectés des autres élèves.
Quels sont les signes qui permettent de détecter l’existence d’un harcèlement scolaire ?
Plusieurs signes peuvent mettre la puce à l’oreille et permettent de réaliser qu’un enfant subit un harcèlement à l’école :
- au niveau comportemental : l’enfant peut se montrer plus réticent pour aller à l’école, se plaindre de divers maux pour éviter de se rendre dans son établissement… il peut également se montrer plus triste qu’à l’accoutumée, plus irritable et agressif également… voire même replié sur lui-même.
- sur le plan de la santé : l’enfant peut se plaindre de maux de ventre, de maux de tête ou faire des crises d’eczéma, avoir des difficultés à dormir ou présenter des troubles alimentaires. Il n’est pas rare que l’attention de l’enfant soit affectée au point de lui créer des pertes de mémoire.
- au niveau scolaire : le comportement en classe a changé (il arrive que certains professeurs le soulignent) et les résultats scolaires en baisse.
Enfant harcelé à l’école, que faire ?
Communiquer
La première chose à faire est de communiquer avec l’enfant et, de ce fait, de l’écouter. Toutes les petites (et plus grosses) choses qui peuvent constituer du harcèlement doivent être répertoriées pour mieux identifier la situation. Les faits, les lieux, les auteurs, témoins, dates, réactions de la victime doivent être notées. Si des preuves du harcèlement existe, il faut également les rassembler (sms, échanges sur les réseaux sociaux, photos, etc.).
Il est important de montrer de l’intérêt pour les propos de l’enfant tout en le félicitant de s’être confié. Pour cela, discutez de façon rassurante avec lui, ne montrez pas votre peur malgré la gravité des faits. Il doit pouvoir se reposer sur vous et sur votre sang-froid, cela ne vous empêchant pas d’agir et de lui signifier la gravité des choses.
Consulter un psychologue
Il est parfois difficile d’échanger sur ce type de sujet avec son propre enfant. Il est donc conseillé, dans ce cas, afin d’éviter l’isolement et les conséquences du harcèlement, de lui permettre de se confier à une personne extérieur. Un psychologue lui permettra de s’exprimer face à un professionnel de confiance. Il est souvent plus aisé de parler à une personne non impliquée émotionnellement, qui a l’habitude de traiter de ce type de sujet. Une mutuelle santé comme celle proposée par Groupama, qui rembourse les visites chez le psychologue, peut vous permettre d’accéder à ce type de service à peu de frais.
Aider l’enfant à prendre confiance en lui
Bien souvent, les enfants qui se trouvent en situation de harcèlement scolaire n’ont pas confiance en eux. Il est donc important de les aider à prendre confiance. Cela peut se faire à travers la pratique d’un sport de combat (judo, karaté…), de self-défense ou de cours de théâtre qui lui permettront de se sentir plus fort psychologiquement et physiquement.
Prendre contact avec l’établissement
Avec l’accord de votre enfant (à ne pas négliger), contactez l’établissement : le chef d’établissement son professeur principal, le conseiller principal d’éducation ou encore l’infirmière scolaire. Cela peut permettre de trouver des solutions adaptées à la situation ou voir des mesures prises à l’encontre des harceleurs. Il existe, à ce propos, un protocole de traitement des situations de harcèlement dans les écoles.
Contacter le 3020
Le 3020 est un numéro gratuit d’écoute et de prise en charge au service des familles et des victimes de harcèlement scolaire mis en place par le ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse. Les élèves, les familles et les professionnels peuvent appeler ce numéro pour signaler les situations de harcèlement entre élèves.
Des conseils sont ainsi donnés à l’appelant pour lui permettre de faire face et régler la situation. Ce numéro permet également de faire le lien avec les référents harcèlement de l’Éducation nationale.
Ce numéro est accessible du lundi au vendredi de 9h à 20h et le samedi de 8h à 18h. Le service n’est pas accessible les jours fériés.
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J’espère que cet article vous aura apporté des éclaircissements. A noter cependant, qu’une des choses importantes à faire avant qu’une telle situation n’arrive, c’est d’en parler avec ses enfants. En abordant le sujet en dehors de la crise, en prévenant son éventualité, on fait déjà une bonne part du job. Cela permet de montrer à l’enfant que l’on peut parler de ce sujet sans tabou et que cela peut arriver à n’importe qui… Cela permet d’installer une confiance dans le couple « parent-enfant » avant même de se trouver confronté à des situations difficiles.