Vous vous en êtes peut-être déjà rendu compte : je suis une véritable névrosée. J'angoisse pour un rien, je fais tout un plat de rien du tout, je me pose des dizaines de questions à la minute, je doute sans cesse, je suis parfois limite asociale et je dois souvent me faire violence pour faire des choses banales qui, dans mon esprit, prennent des proportions démesurées. Bref, vivre dans mon corps c'est pas ce qu'il y a de plus marrant et de plus reposant. Mais voilà, je n'ai pas vraiment le choix et je dois vivre avec ça…
C'est quand même pas facile tous les jours ! En témoignent les dernières démarches administratives que j'ai dû faire pour inscrire Minipuce en Maternelle… Un truc tout bête vous voyez… Mais quand on est dans ma tête, tout devient compliqué !
À la base, je ne suis pas fan de ces démarches (faut dire… je ne connais personne qui aime ça !) et quand quelque chose me rebute, c'est pas compliqué, je mets un temps dingue à me décider de me mettre à l'œuvre, si bien que je me retrouve à le faire au dernier moment.
Fin décembre, dans un sursaut de lucidité, j'ai réalisé que je devais inscrire Minipuce à la maternelle. Je ne sais même pas si j'y aurais pensé si une maman de la crèche ne m'avait pas parlé de son rendez-vous avec la directrice de l'école de sa fille… (et en plus je suis tête en l'air !).
Bref, j'ai regardé sur le site de la mairie pour connaître la date limite d'inscription et les documents nécessaires.
31 janvier… On est le 20 décembre… Ouh ben ça va, j'ai le temps ! Mais voilà, le temps n'est pas mon ami du moment et il va bien trop vite pour moi. C'est ainsi que le 21 janvier ma puce n'était toujours pas inscrite ! Honteux !
J'ai pris mon courage à deux mains pour affronter, porte bébé devant, les dames pas toujours très aimables du service enfance de la mairie de mon arrondissement.
À peine entrée, j'étais déjà sortie.
Visite éclair (sans attente !!! Le pied !), sans un regard, sans un sourire de la part de la fonctionnaire… Belle image qu'elle donne des fonctionnaires… C'est triste. Heureusement elles ne sont pas toutes comme ça (j'en suis une et moi je souris tout le temps aux gens qui me consultent… sans doute trop d'ailleurs !).
Elle n'a même pas posé un regard sur ma Minuscule qui faisait des "areuh" trop choux. Bon, c'est mon bébé, alors forcément je ne suis pas objective mais bon, quand même ! Quand je me trouve face à un bébé, sans jouer les copines gâteuses, je lui porte un minimum d'attention… Enfin, bref…
À l'issue de notre entretien, elle me donne un document. "Vous le donnerez au directeur de l'école" qu'elle me lance. Je suis étonnée. J'espérais innocemment que ce soit (déjà) fini. Mais non ! Et en plus elle ajoute d'un air mal aimable "faut le faire vite, sinon votre inscription ne sert à rien !"
C'est là que ça s'est corsé…
Je devais téléphoner au dit directeur pour obtenir un rendez-vous rapidos ! Téléphoner !!!
Sachez que chez moi, téléphoner est une véritable épreuve ! Quand je dois téléphoner, je mets toujours un temps dingue avant de me décider. Quand mon téléphone se met à sonner et que je ne connais pas le numéro, j'ai l'air sereine… mais pas du tout ! En fait, à l'intérieur, je suis pétrifiée ! J'ai la trouille ouais ! Et le pire c'est que je ne sais même pas pourquoi. J'ai bien conscience que c'est anodin mais ça me terrifie !
Et téléphoner, c'est pareil. Pour téléphoner, je dois prendre sur moi, faire en sorte de ne pas réfléchir et de foncer sur le téléphone pour composer le numéro et bafouiller ensuite ce que j'ai à dire !
Bref, j'ai donc appelé l'école. Et, manque de bol, la directrice était en pause… On me demande de rappeler plus tard. Moi qui pensais être rapidement débarrassée de ma besogne, c'était loin d'être le cas.
À 15 h, je rappelle. Je tombe sur le même gugusse. Je ne sens cloche… mais cloche (et il n'y a aucune raison mais bon… je me sens cloche). J'ai l'impression d'être une gamine qui doit prendre rendez-vous avec son professeur.
Bien évidemment, pas d'bol encore cette fois… La directrice est déjà partie ! (Merci la réforme !)
On me demande de rappeler lundi à 10 h.
Arg ! Pas envie… Et la trouille aussi !
Bref… Je n'aurais pas le choix, je vais devoir appeler mais je ne vous cache pas mon angoisse (ridicule j'en conviens !).
Et parmi vous, il y a des névrosés du téléphone (dites oui, que je me sente moins seule ! Vous pouvez mentir histoire de me rassurer aussi ^^)?