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Je déteste…

. . . qu’on souligne mon infériorité.

Cela est arrivé quelques fois… et ça fait d’autant plus mal quand ça vient de personnes censées être mes ami(e)s, des proches… J’ai vécu de trop longues années avec la certitude d’être une petite crotte insignifiante… Et même avec l’idée que les autres sont toujours mieux que moi, font mieux que moi, ou ont une meilleure vie que moi… J’ai longtemps imaginé que je n’étais pas digne de vivre une histoire d’amour avec un mec trop « cool ». Ben ouais, comment pouvait-il s’intéresser à la sous-merde que je pensais être ?

J’ai longtemps douté de moi et de mes capacité à créer des choses.

Vous savez, j’ai longtemps pensé aussi que le mieux, pour moi, c’était de vivre planquée alors que, au fond, j’avais besoin de me distinguer… J’ai longtemps cru que je ne pourrai jamais que suivre le mouvement, acquiescer sous les ordres et ne jamais en donner. En fait, j’avais une bien piètre image de moi. Je croyais vraiment que je n’étais bonne à rien et que ma vie se résumerait à travailler pour les autres sans prendre de réelle décision.

Et puis, j’ai longuement travaillé pour changer et accepter la vérité.

Un jour, j’ai compris que ma vie n’était pas si pourrie que ça. Il fallait seulement que mon cerveau veuille bien l’entendre. Il fallait que je l’en persuade pour bien intégrer l’information qui allait changer ma vie à savoir que je ne suis finalement pas si « inférieure » que ça. Des qualités, j’en ai plein, vous savez. J’ai des défauts aussi, il ne faut pas le nier. Mais ce n’est pas une raison pour me dénigrer. J’ai compris que je n’étais pas la seule à en avoir. D’ailleurs, c’est bien simple, nous en avons tous des défauts. Ils font ce que nous sommes. Certains, même, en ont de bien gros et de bien gras, des défauts. Pourtant, cela ne les empêche pas de les ignorer, de se vanter d’être mieux que les autres et d’être persuadés d’être supérieur à tous…

Voilà, j’ai pris le temps mais j’ai fini par comprendre que je valais quelque-chose !

Alors, du coup, oui, je déteste qu’on me flanque à la figure que je n’ai aucun mérite (ou pas beaucoup). Je n’aime pas qu’on me fasse comprendre qu’on pourrait faire aussi bien (voire mieux) que moi… Et que, d’ailleurs, y’en a qui font bien mieux, qui réussissent dans les domaines qui m’attirent. Oui, parce que tout ça, je le sais déjà, vous voyez… Il n’y a aucun doute, il y aura toujours mieux, il y aura toujours plus… Je serai toujours surpassée par un(e) autre. Je ne le nie pas. C’est d’ailleurs encore trop présent dans mon crâne. Le pire, je crois, c’est quand on me flanque au visage que l’on serait bien capable de faire à ma place « mon travail »… et cela sans avoir appris à le faire.

Alors, ne peut-on pas simplement souligner ce que je fais bien même si ce n’est pas « parfait », même si ce n’est pas « mieux » que ce que font les autres ?

Ouais, j’avoue, ça me fait mal quand on me dit qu’il y a plus fort, plus grand, plus génial que moi… Je ne le  nie pas et je le sais (sans doute trop bien en fait). Mais le fait de le souligner me rappelle surtout à quel point j’ai pu croire, si longtemps, que je n’étais pas grand chose…

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