Il y a quelques années, j’étais folle de photographie. Je pensais photographie, je vivais photographie, je surfais photographie… Tout mon temps libre était consacré à ce passe-temps…
La photographie occupe une place assez importante dans ma vie actuellement mais d’une façon différente. Avant, j’utilisais un appareil photo reflex sur trépieds… je partais dans la nature faire des photos, des auto-portraits beaucoup… À présent, j’ai la flemme de prendre mon reflex… Je photographie avec mon (pauvre) iPhone. Les photos sont d’une qualité moindre, le rendu bien différent. Je photographie mes filles, mon quotidien… Je partage quasi en direct la majeure partie de mes photos grâce à ce nouveau réseau social basé sur l’image disponible sur téléphone : Instagram.
Cette relation à la photo est indispensable à ma vie. J’ai besoin de fixer des moments parfois insignifiants aux yeux de beaucoup mais qui prennent pour moi tout un sens.
J’aime photographier des trucs « insignifiants » au risque de passer pour une dingue aux yeux de certains. Il m’est arrivé parfois de m’arrêter net dans la rue devant une feuille d’arbre, tout ça parce que je la trouvais photogénique… ben oui, il y a des choses, comme ça, qui me semblent photogéniques dans la vie !
La pratique de la photo via smartphone m’a fait du mal. Elle m’a éloignée de mon appareil photo, appareil que je chérissais tant autrefois.
Aujourd’hui, je le reprends pour photographier des amies enceintes, pour fixer des moments clés de mon existence comme mes grossesses… pour ancrer le souvenir de ce qui fait encore de La Minuscule un bébé. Je l’utilise aussi pour photographier ma Minipuce, un véritable petit modèle qui prend des poses de véritable petite mannequin de catalogue. Elle a ça dans la peau ma Minipuce. Avant, j’aimais tenter de mettre en valeur mon corps que je détestais… je prenais en photo mon ventre et sa grande cicatrice, je tentais de valoriser ce corps dans des poses plus ou moins sensuelles… parfois même, je parvenais à tirer mon chéri dans mon délire. Et puis j’ai eu un iPhone, des enfants… Aujourd’hui, il faut que je me rende à l’évidence, j’utilise vraiment trop peu mon bel appareil photo…
Et puis, je réalise que j’ai passé des années à utiliser un appareil photo sans en comprendre véritablement le fonctionnement. J’ai à peine lu la notice de mon appareil photo par flemmardise, parce que j’avais trop d’impatience à entrer dans le vif du sujet.
Mon problème est toujours le même, quelque soit le domaine. Je veux faire avant de savoir !
J’aurais pu m’en rendre compte plus tôt… en fait, je crois que je le savais mais c’était bien plus simple de ne pas me l’avouer… Comme une autruche, la tête dans le sable, je préférais nier mon incompétence… Je me contentais de photographier « à ma façon », en réglant mon appareil au feeling…
Et puis, il y a eu le Laboratoire Gallia Tour auquel j’ai participé avec Parole de Mamans. Nous étions chargées d’interviewer des mamans mais aussi de prendre de belles photos. J’ai galéré un max avec mes réglages, ne trouvant pas le mieux adapté. Et puis l’un des photographes présent sur place a fait deux réglages ridicules sur mon appareil et l’image est devenue vachement plus belle d’un coup… deux réglages « ridicules » peut-être mais qui ont leur importance… Faire de la photo, c’est pas forcément très simple. Il ne suffit pas d’attraper un appareil et de mitrailler sa cible. En tout cas quand on veut un joli résultat…
Et moi, aujourd’hui, j’ai envie de savoir les faire ces réglages « ridicules »… et, pour la première fois de ma vie, je suis partagée entre la fainéantise d’apprendre et le désir de savoir.
Malgré tout, j’envisage sérieusement d’apprendre la technique photo pour un peu laisser l’intuition et la pratique d’autodidacte de côté. Pour en savoir plus, avoir le sentiment de maîtriser ce bien précieux reçu le jour de mes 30 ans, mon bijou, mon appareil photo…
Allez, qui me donne des cours ?!