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Pourquoi, parfois, je n’aime pas les matins…

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Il y a des moments de la journée que j’aime par dessus tout : prendre mon petit déjeuner au calme, prendre un petit café au lait après le repas du midi, me poser sur le canapé après une longue journée de travail (et une deuxième journée de maman), rentrer dans mon lit avant de m’endormir,… Mais il y a aussi des moments que, franchement, je déteste… Et ces moments tendent à se répéter jour après jour, en période scolaire.
Moi, il y a bien un moment que je n’aime pas, c’est le matin ! Allez, je vous explique pourquoi !

 

Il est 6 h 50, mon smartband vibre à mon poignet. Il est temps de sortir du lit.

Je traîne un peu… Je laisse la sonnerie de mon téléphone, à 7 h, le soin de me tirer de la douce chaleur de notre lit. Un ti pipi et zou, je file sous la douche. Parfois je ferme rapidement la porte de la salle de bain derrière moi pour être seule de chez seule, sans un des deux chats toujours enclin à venir saboter ma tranquillité du matin, ce moment précieux de solitude que je passe sous le pommeau de la douche.

Mais la solitude est de courte durée car je ne passe pas beaucoup de temps dans cet havre de paix. Il faut penser à la suite. L’homme est debout. Il prépare les biberons des filles. Le réveil de Léna se fait sans problème. Les yeux à peine ouvert, elle a la pêche ! Déjà, elle se secoue à la barrière de son lit, sourire aux lèvres. Du côté de Emma, ça ne rigole pas… Le bras sur les yeux, encore dans la pénombre, elle râle : « y a trop de lumière !!! Z’ai mal aux yeux ! ». On tente d’apaiser ses petits yeux… Elle découvre un joli fait la veille sur son genou. Elle pleure à moitié. Il faut la consoler, lui expliquer que ce n’est pas grand chose en fait. Une fois debout ça se gâte. En général, elle ne veut pas prendre son petit déjeuner.

Elle chouine au moindre truc…

Elle ne veut pas s’habiller… Non, elle ne veut pas qu’on voit ses fesses… Première nouvelle quand la veille encore ça ne la gênait pas, se baladant nue comme un vers au sortir du bain.
Je lui propose de changer de culotte seule, dans notre chambre. La bougres de ne revient pas. Elle a décidé d’aller se plaindre de son bobo auprès de son papa…
Finalement elle ne veut plus changer de culotte seule… En fait elle ne sait pas enlever son pantalon de nuit… (elle savait la veille…) il faut l’assister !
Je l’assiste. Ça va toujours plus vite.

Mais là encore problème :« Z’ai froooiiiid ! ». Je fais au plus vite pour qu’elle n’ai pas froid. Malgré tout, elle pleure. Ses paroles deviennent incompréhensibles… Certaines sont même de l’ordre de l’ultra son… Je fini par comprendre : elle voulait mettre des collants et une jupe et pas son survêtement de sport. Mais voilà, à l’école c’est le jour des activités sportives alors elle n’a pas le choix… Un beau survêtement offert par sa grand mère et qu’elle a pourtant choisi… Elle ne veut pas le mettre… Non… L’acheter oui mais le mettre, pas question. La demoiselle ne porte que des jupes, non mais !

Elle boude… Voilà… Le survêtement sur elle, elle boude… C’est con, je la trouve mignonne moi avec cet ensemble.
Elle est grognon… Rien ne va. Son petit dej, elle ne le veut pas
Elle ne veut pas mettre ses baskets (ça aurait été si simple)…

J’abandonne. J’essaie d’être gentille et de ne pas perdre patience… D’être autoritaire juste ce qu’il faut, discuter avec elle pour qu’elle comprenne le pourquoi du comment… Rien n’y fait et j’ai une boule à la gorge. J’ai envie de pleurer. J’en ai marre.
L’homme prend le relais pendant que je me charge de Léna qu’il faut encore et encore moucher. Vive le rhume ! Mais au moins, elle ne râle pas…
Dans le couloir, j’entends Emma hurler. Papa vient de la mettre au coin… Elle a encore dû dépasser les bornes. Il lui demande si elle est prête à venir mettre ses chaussures. Elle hurle que nooooooon !
Elle reste au coin, continue à hurler, à pleurer… Il lui demande à nouveau si elle est OK pour venir mettre ses chaussures. Elle dit « oui » entre deux sanglots et se dirige dans l’entrée.

Je remets Léna à l’Homme qui l’attend pour partir à la crèche. Moi, je reste avec le monstre qu’il faut préparer pour l’école.
Elle ne veut pas mettre sa Doudoune… Une fois mise, elle ne veut pas que je la ferme jusqu’en haut… C’est à peine si elle accepte que je lui mettre son sac sur le dos avant de quitter l’appartement.
Dans le couloir qui nous mène à la sortie, elle boude, scrutant le sol tout d’un coup devenu merveilleusement passionnant…

On se retrouve dehors

3…2…1…chouine ! pleurs…! Elle ne veut pas marcher vite. Mais on est à la bourre totale,… Pas le choix ! Je lui explique qu’elle n’aurait pas à marcher vite si elle avait été un peu plus sympa au réveil…

Elle se met à pleurer… Les gens nous regardent. J’ai l’impression d’être un bourreau d’enfant à leurs yeux !
Il faut expliquer, encore et encore, à ma Vilaine Emma le pourquoi du comment… Je ne crie pas. Je montre une apparence calme et posée. Dans ma tête c’est l’explosion : j’en ai ras les couettes !

Sur le chemin, elle dit avoir froid… Je l’ai couverte comme si elle partait visiter le Père-Noël au Pôle Nord. Cette gamine veut ma peau !

A l’école, ça s’arrange pas.

Je fini par jouer la carte de la culpabilité. Je m’asseois sur le banc qui se trouve sous son porte manteau. Je soupire. Elle me regarde. Je lui dit « Je vais partir au bureau triste maintenant… Bravo… » (et je ne mentais pas puisque vraiment, j’avais le coeur lourd…)

Elle culpabilise, ça se voit. Elle fonce sur moi, me prend dans ses bras et me dit « excuse moi maman » d’un air triste et doux qui me donne envie de l’aimer encore plus fort. Mais pffff c’est trop tard… Je lui explique que ce que je veux moi, c’est qu’elle ne me refasse pas un coup pareil à l’avenir… Elle me le promets mais moi, je connais ses promesses… Sa mauvaise humeur est la plus forte et je sais qu’il faudra encore en pâtir d’autres nombreux matins…

Je la guide dans sa classe où elle semble perdue…

Je pose un baiser sur sa joue… Elle ne réagit pas… Je m’éloigne, le coeur triste, et elle se met à hurler. Je reviens lui faite un baiser avant de la quitter lâchement, l’abandonnant, elle et ses pleurs…

Voilà pourquoi, moi, je n’aime pas les matins…

Mais, parce que c’est quand même pas une vie de vivre un truc comme ça tous les matins, j’ai mis en place un rituel matinal pour y échapper… mais ça, je vous en parle dans un prochain épisode !

Et chez vous, ils se passent comment vos matins ?

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