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Mon périnée et moi… L’aventure continue…

Il m’est arrivé assez souvent de vous parler de mon périnée. C’est qu’en 5 ans, le pauvre a bien souffert… A la naissance d’Emma, il y a eu épisiotomie couplée à une petite déchirure. Tout a été bien recousu. A ce qu’on m’a dit « c’est très beau » et cela ne se voit même pas. Moi, j’avoue, je n’ai pas poussé ma curiosité jusqu’à aller zyeuter cette partie de mon anatomie.

Bon, après, comme toute nouvelle maman qui se respecte, j’ai pris rendez-vous avec ma sage-femme (celle qui m’avait préparée à l’accouchement) pour rééduquer cet ensemble de muscles dont j’ignorais très certainement l’existence avant… C’est ce que je présume car, pour tout dire, je n’ai pas vraiment de souvenir de cet avant concernant la question… Donc, voilà, j’ai appris que j’avais un périnée et que le muscler ça n’était pas si simple que ça. Avec elle, j’ai travaillé « manuellement », imaginant des fleurs qui s’ouvrent et qui se ferment… des portes d’ascenseur et des fermetures éclair…

Au début, c’est bien simple, j’avais l’impression de ne rien muscler du tout.

Vraiment, c’était décourageant… Et puis, petit à petit, « c’est revenu »… ou presque… En réalité, au bout de mes 10 séances et de mes entrainements perso (que je détestais faire et que je faisais de façon plus ou moins régulière), j’ai vite compris que je ne pourrai pas rester longtemps comme ça. C’est que j’avais beaucoup de mal à retenir mon urine, voyez-vous… c’était quelque peu gênant ! Au bout d’un an, après un passage chez une ostéopathe spécialisée en gynécologie qui a remis mes organes et mon bassin à leur place, j’ai fini par demander à mon médecin de me prescrire de nouvelles séances de rééducation périnéale.

Cette fois, j’ai décidé de me tourner vers une autre méthode : l’électro-stimulation.

J’ai acheté une (grosse) sonde à la pharmacie et, branchée à une machine, mon périnée se prenait des coups d’électricité dans la face à intervalles régulières. La kiné chez qui j’allais me faisait peur. Elle voyait, a priori, très mal et collait son nez contre l’écran pour parvenir à le lire… Les éléctro-stimulations étaient parfois difficiles à supporter et me faisaient penser à ces contractions « artificielles » que j’avais connues durant mon accouchement (le déclenchement au gel c’est l’horreur !).

Au bout de quelques séances, on est passées aux abdos mais je sentais que mon périnée n’étaient pas capable de contracter durant les exercices. J’ai mis fin à ces séances avant la fin avec le sentiment d’inaccompli. Là, je vous avoue, je ne voyais pas pourquoi ça s’arrangerait. J’ai laissé tombé et j’ai gardé mes problèmes.

Et je suis tombée enceinte de ma deuxième fille.

Je craignais de devoir vider ma vessie sans cesse durant cette seconde grossesse mais, finalement, je n’ai pas eu plus de désagrément que ça. Bon, j’avais toujours du mal à retenir mon urine. Fallait donc éviter de trainer pour aller aux toilettes. Le stop-pipi, lui, ne fonctionnait pas du tout…

Après sa naissance, il a encore fallu penser à rééduquer cette chose molle et décourageante. Ce que j’ai fait en retournant voir ma sage-femme… Même méthode manuelle… portes d’ascenseur, fleurs, fermetures éclair… recommencer, se décourager, se dire que cette fois ça va marcher, se rendre compte que non, clore 10 séances de rééducation avec l’impression que tout cela n’a servi à rien. Je continue malgré tout de m’entrainer régulièrement (cette fois je m’y tiens…).

Le temps passe… 1 an… On me conseille la sage-femme de la dernière chance, a priori spécialisée dans les cas désespérés.

Je me reconnais dans ce profil et je prends rendez-vous. Elle est douce et accueillante (autant que la première, hein !). On reprend la méthode manuelle… portes d’ascenseur, fleurs, fermeture éclair… papillon… Sans vouloir entrer tout cru dans les détails, elle garde ses doigts à l’intérieur durant toute la séance. Elle me conseille au fur et à mesure… Je me sens plus étroitement suivie… Je sens que je fais des progrès. Elle me dit que c’est bien (comme à un gamin qui a fini son assiette). Je suis contente.  Je suis encouragée. J’ai envie de lui faire plaisir en faisant les choses correctement… Quelques séances plus tard, on passe à la sonde. Mais, cette fois, pas d’électrostimulation… Non, c’est à moi de bosser. La sonde est bien plus petite que la première, la taille d’un tampon. Sur l’écran, je visualise mes efforts. Je grimpe des montagnes, je les descends, je suis le chemin tracé à l’écran. Mon périnée travaille et moi je m’amuse. J’ai l’impression de jouer à Mario Bros avec mon périnée (je n’aurais jamais imaginé écrire ça un jour).

Au bout de mes 10 séances, elle me conseille de continuer à m’entrainer et, éventuellement, de revenir la voir si le besoin s’en ressent (histoire de faire mumuse avec Mario aussi).

Pour être totalement sincère, mon périnée n’est pas encore en béton.

Pourtant au bout de 5 ans de parentalité, ça serait vachement cool. Mais, aujourd’hui, je n’ai plus de fuites comme ça m’arrivait parfois. J’arrive à retenir mon urine jusqu’au moment du lâcher prise… par contre, je ne suis toujours pas fichue d’arrêter le jet d’urine en pleine descente. Je ne sais très franchement pas si ça reviendra un jour. En fait, pour être totalement sincère, je crois que mon problème se loge dans ma tête et pas dans mon périnée. Je le sens… Je sais que mon périnée fonctionne très bien. La dernière sage-femme a été catégorique… et puis Mario me l’a dit aussi… Oui, vous savez, je l’ai vu à l’écran… ça marche au top ! Alors ça vient forcément de ma tête… ça bloque encore… mais je ne sais pas pourquoi…

Si je vous parle de ça aujourd’hui, c’est parce que j’ai été récemment contactée pour en parler à l’écran…

Et puis, la veille pour le lendemain, on m’a annoncé que, finalement, ils avaient décidé d’inviter quelqu’un d’autre. Bah, j’avoue que ça m’a fait un ti peu mal quand même. Ce n’est pas que je voulais spécialement passer à la télé (j’aurai fait un sourire jusqu’aux oreilles, j’aurai pris des couleurs avant de tomber dans les pommes sûrement) mais le sujet me tenait à coeur… Alors, ouais, j’ai été déçue… et puis j’ai compris. Mon cas ne faisait pas passer le « bon » message. Mon cas ne disait pas « nouvelles mamans, faites votre rééducation du périnée et tout reviendra dans l’ordre »… Non, il ne disait pas ça…

Je suis triste de constater que des émissions à destinations des jeunes mamans soient si frileuses à montrer « la vraie vie », comme si il fallait absolument faire croire que la maternité c’est super cool et qu’il n’y a jamais de problème.

Je ne pense pas qu’il faille focaliser sur les « problèmes » mais pourquoi devraient-on toujours les éluder quand il s’agit de maternité ?

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