Quand j’ai créé ce blog, j’avais pour but d’y rassembler tout un tas d’informations sur la conception de bébé… Il faut dire que j’en avais ras la casquette de toujours tomber sur un forum où l’on trouvait tout et son contraire quand je me posais des questions sur l’ovulation ou sur tout autre sujet en rapport avec la conception… Du coup, pour aider tous les couples qui, comme moi, cherchaient des infos sérieuses sur la conception de bébé, j’ai décidé de tout rassembler en un seul lieu.
Ainsi, j’ai conçu de nombreuses fiches…
J’ai parlé de la méthode Billings des températures, de la méthode reposant sur l’observation des glaires cervicales (un sujet top glam’ !), de la méthode reposant sur l’examen du col de l’utérus, entre autres nombreux sujets… Une fois enceinte, je ne me suis pas arrêtée là… J’ai commencé à parler de l’évolution de ma grossesse et j’ai conçu de nouvelles fiches. Elles étaient le reflet de mes interrogations de femme enceinte. Ainsi, j’ai parlé du taux de HCG qui indique une grossesse, de la préparation à l’accouchement, du fameux bouchon muqueux entre autres nombreux sujets encore ! Ce qui est drôle, c’est que j’en ai consulté un bon paquet quand j’ai été à nouveau enceinte !
J’espère aujourd’hui que ces articles servent à d’autres futures mamans.
Mais voilà, il est pourtant un sujet duquel j’aurais aimé parler. Je ne l’ai jamais fait parce que moi, je ne peux pas… je ne sais pas… Je n’ai jamais parlé infertilité, de PMA, de procréation assistée… non, parce que moi, j’ai eu la chance de tomber enceinte très rapidement… mais ce n’est pas le cas de toutes les femmes…
10% des couples sont stériles…
1 couple sur 10 ne peut pas avoir de bébé ! Certains diront que ce n’est que 10% mais moi, je trouve ce chiffre énorme !
Pourtant, on n’en parle pas tant que ça… c’est même assez tabou de parler infertilité. En fait, c’est simple, on n’en parle pas. C’est quelque chose de difficile à expliquer autour de soi. Bien souvent, les « fertiles » ne comprennent pas. Certains prennent même le rôle de conseiller pour expliquer comment ça marche, comment il faut faire… comme si c’était forcément simple…
Mais bon, moi, je ne peux pas vraiment parler de tout ça. Comme dit plus haut, je ne l’ai pas vécu… je ne sais pas. Pour autant, j’ai envie de traiter de ce sujet sur mon blog pour, peut-être, donner un témoignage de l’infertilité, de ses traitements, des sentiments qui en décolent à tous ces futurs parents en devenir qui en auraient besoin.
Alors, pour en parler, j’ai invité M. à témoigner ici.
Elle a souhaiter parler de son histoire de façon anonyme. Vous comprendrez mieux pourquoi en lisant son récit.
Pouvoir témoigner de notre infertilité à mon mari et moi me fait beaucoup de bien. Personne de notre entourage n’est au courant de ce que l’on a traversé, de notre parcours pour arriver à devenir parent.
Heureuse maman d’une petite fille de 16 mois, mon parcours pour réussir à donner la vie n’a pas été de tout repos. Mon mari et moi essayons – dans un premier temps – de concevoir naturellement un bébé. Cela ne fonctionne pas. Malgré les courbes de température, rien. C’est le calme plat aussi bien du côté de mon ventre dépourvu de vie, que du côté de mes ovules.
J’ai dû prendre un traitement pour m’aider à ovuler, mais mes ovaires n’y ont pas répondu favorablement. Après plus d’un an à essayer – en vain – d’avoir un bébé, nous sommes dirigés vers la PMA. J’ai souffert, beaucoup. J’ai eu mal car non, devoir passer par la PMA avait une notion d’échec pour moi. Mais je devais me rendre à l’évidence que seul un centre spécialisé contre l’infertilité, pouvait nous aider à avoir ces petits pieds pousser dans mon ventre.
Pour commencer, nous devons faire une multitude d’examens. Entre les prises de sang, les spermogrammes, les échographies, l’hystérosalpingographie, nous commençons à être habitués. Mais le pire examen aussi bien physique que psychologique a été pour moi l’hystérosalpingographie. J’ai énormément souffert sur la table. Cette intrusion en moi, cette iode, et cette douleur. Je n’avais jamais autant souffert de toute ma vie. Mes trompes n’étaient pas bouchées, j’étais soulagée de ce diagnostique. A la vue de notre petit problème, la gynécologue de la PMA nous a affirmé qu’une simple stimulation ovarienne ou une insémination, suffirait.
Après un premier cycle d’échec, sous stimulation ovarienne, je n’y croyais plus. J’essayais tant bien que mal de me raisonner en me disant que je n’étais qu’au début d’un très long parcours, je n’y pouvais rien, lutter contre cette infertilité commençait à peser lourd pour mes petites épaules. J’en avais marre de toujours devoir me battre pour arriver à avoir la chose la plus naturelle au monde. Cette fois, je baissais clairement les bras.
A la veille de faire ma prise de sang pour savoir si j’étais enceinte, après mon deuxième cycle sous cette même stimulation, j’ai pleuré, beaucoup. Je me sentais seule et j’en avais marre. Je n’y croyais plus.
C’était un 31 octobre, il faisait gris et froid. Et pourtant, ce fut l’un des jours les plus marquants de toute ma vie. J’allais apprendre par une sage-femme de la PMA, que mon taux était à 251 ui et que j’étais bel et bien enceinte. Un petit-être, aussi merveilleux soit-il, venait de se loger au creux de mon ventre. Nous avons mis 2 ans pour arriver à donner la vie. 2 ans terriblement long, éprouvant et intense.
L’accompagnement de la PMA m’a manquée, beaucoup, quand ma puce est née. Je me suis sentie seule face à ma nouvelle vie. A ce jour, mon mari et moi avons décidé de faire un autre bébé. Nous sommes pris en charge par la PMA. Je me sens en confiance. Nous n’avons pas encore commencé le protocole, nous en sommes encore aux examens. Et je dois ce mois-ci passer mon hystérosalpingographie…. Et j’ai terriblement peur d’avoir mal.
Aujourd’hui tout va bien. Ma princesse nous comble de bonheur, de joie et d’amour. Etre parent a été pour nous, le choix le plus merveilleux que nous allions fait.