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Le récit de mon accouchement : un accouchement idéal ?

Lundi 4 novembre 2013… Jour du terme de ma grossesse…
Je me suis rendue à la maternité pour mon rendez-vous d'exploration fonctionnelle (comme ils disent là-bas) pour voir où j'en étais au niveau de ma grossesse. Ce rendez-vous, je l'attendais avec impatience parce que je n'en pouvais plus d'attendre ma seconde petite fille qui ne semblait pas vouloir venir… J'en étais arrivée à m'imaginer qu'il se pourrait bien que je reste enceinte à vie !
Bref, je me suis rendue au rendez-vous à 11h15 comme cela m'avait été indiqué au moment de la prise de rendez-vous. Le matin même, cependant, j'ai reçu un SMS qui m'indiquait la date du lendemain. Chose étrange quand on sait qu'on est convoquée le jour du terme (et pas le lendemain) pour être contrôlée.
J'ai tenté ma chance, après avoir déposé Minipuce à la crèche, espérant que le SMS m'avait donné une mauvaise info (j'y croyais peu mais l'espoir fait vivre !). Arrivée sur place, je fais ma petite enquête. Il s'avère que la fille qui m'a donné le rendez-vous s'est trompé de jour et me l'a donné au lendemain de la date de mon terme. On essaie de me faire passer entre deux autres futures mamans malgré tout mais la sage-femme est déjà bien en retard… Je dois donc revenir le lendemain… je n'ai pas le choix.

Le cœur gros, je rentre à la maison. Pour un peu, je me tâte à aller aux urgences maternité. J'ai quelques doutes concernant ma poche des eaux. Je crains qu'elle ne soit un peu fissurée car j'ai une sensation d'humidité persistante… Mais quelque part, une partie de moi sait que je cherche "la petite bête", LE signe qui ne vient pas… J'abandonne, les larmes aux yeux. Je rentre chez moi tristounette et un peu en colère.
La journée passe et rien ne se passe.
Le soir venu, l'Homme et moi nous laissons aller à un moment de tendresse. Est-ce ce qui a provoqué la suite ? Je ne saurais le dire.
En tous cas, à moitié endormie, à minuit trente, soit le 5 novembre, je sens que "ça coule". Pas énormément. Je pense à ce trop plein déversé en moi par mon cher et tendre deux petites heures auparavant. Je file aux toilettes. Cela n'y ressemble pas vraiment mais de là à dire que je perds les eaux… Bref, je retourne au lit. Mais là ça coule encore. Je retourne aux toilettes. Et là plus de doute, j'ai compris : la poche des eaux est rompue ou en tout cas bien fissurée !
Je retourne dans la chambre et l'Homme se réveille doucement. Il me demande ce qu'il se passe.
Je lui dit : "j'ai perdu les eaux". L'heure ne semble pas lui convenir. À moi non plus d'ailleurs…
Je file dans la salle de bain pour une douche rapide tandis que je charge l'Homme d'appeler quelqu'un pour garder Minipuce (sa tante ou une copine).
Je commence à avoir des contractions. Espacées de 15 minutes, pas très douloureuses. J'imagine déjà un accouchement à rallonge comme le premier.
Au sortir de la douche, l'Homme n'a appelé personne : il n'arrive pas à se décider. Je lui demande d'appeler notre amie qui habite plus près de la maison.
Je fini de ranger quelques affaires dans ma valise et l'Homme file chercher la copine avec son chéri. Ils passeront la nuit à la maison.
Moi, de mon côté, je pense à Minipuce. Que va-t-elle penser à son réveil ? J'appréhende et je regrette de ne pas pouvoir lui dire que nous filons à la maternité. Mais la réveiller. Ce serait le risque de devoir gérer des pleurs, une crise peut-être aussi…

Une heure après avoir commencé à perdre les eaux, nous quittons enfin la maison pour la maternité.

1 h 45
Les contractions se font plus douloureuses mais restent espacées. Zen, nous arrivons aux urgences de la maternité, le sourire aux lèvres. La salle d'attente est vide (super !). Bien vite je suis reçue et on me confirme que la poche des eaux à bien rompu ou est, tout du moins, bien fissurée.
On m'annonce aussi que mon col est dilaté de 2 doigts. Là, j'avoue que je suis épatée. Lors de mon premier accouchement, malgré la perte des eaux, mon col n'avait pas bougé et là on me dit qu'il est ouvert de 2 doigts !!! Incroyable !
Malgré tout, je crains l'accouchement à prolongations. Mes contractions restent espacées et gérables.
Mais voilà, je suis porteuse du streptocoque B cette fois (on me confirme que je ne l'avais pas pour mon premier accouchement) et il est nécessaire que j'accouche au plus vite pour éviter à bébé de n'être contaminé. Mon accouchement sera donc déclenché immédiatement contrairement à la première fois où j'ai attendu 21 heures avant que cela ne soit fait… 21 longues heures d'attente dans une salle de préparation à la naissance.
Je crains de n'avoir mal comme la première fois… Mais au moins ce sera fait… et rapidement.
Je suis donc admise !

2h00
On pénètre dans l'espace dédié aux accouchements. Nous sommes étonnés de voir qu'on nous installe directement en salle de naissance. Le spectre de mon premier accouchement reste très présent dans nos esprits.

2h20
On vient me poser la péridurale et ce bien avant qu'on ne déclenche mon accouchement. Autrement dit, cette fois, je ne souffrirais pas !

2h30
On vient me poser la perfusion qui me permettra de recevoir la dose d'antibiotiques nécessaire pour contrer le streptocoque B et pour faire passer également le produit qui déclenchera mon accouchement (l'ocytocine). Cette fois pas de gel posé dans le vagin… Cette fois ça se passe par perfusion !
La perfusion… C'est sans aucun doute ce qui m'aura le plus fait souffrir lors de cet accouchement. L'infirmière me la pose une première fois. J'ai terriblement mal. Après plusieurs plaintes de ma part, elle regarde ce qu'il se passe. Mon bras a gonflé et on m'annonce tranquillement que ma "à veine a claqué". Je demande qu'on déplace l'aiguille.
Elle recommence plus haut. Elle me fait hyper mal. Je ne regarde pas ce qu'elle fait mais elle semble peiner. L'Homme m'avouera plus tard qu'il l'a vue tournicoter l'aiguille pour la faire entrer. En attendant j'ai eu super mal. Et la seconde veine en a profité pour claquer un peu aussi. La douleur est restée présente tout au long de l'accouchement mais elle était déjà plus supportable que lors de la première pose… Je n'ai pas demandé de nouvel essai de peur de souffrir encore davantage.
Résultat : mon bras a été couvert de bleus et est resté douloureux pendant près de 10 jours !

4h30
Mon col est dilaté de 3 cm.

5h30
Mon col est dilaté de 4 cm. L'Homme estime mon accouchement à 11h30 ou midi. La progression de la dilatation du col semblant être de 1 centimètre par heure…

6h30
La sage-femme annonce à l'Homme que mon col est complètement dilaté. Il n'en revient pas. Il semble hyper content. Une fois partie, il me félicite (bien que je n'y sois pour pas grand chose : l'ocytocine a bien fait son boulot visiblement).
Je change de position. Une jambe relevée sur le côté, on attend que la petite s'engage dans le bassin.

7h10
La sage-femme revient. La petite est descendue. Elle me propose de faire un essai de poussée. Je m'exécute sur ses conseils. Elle m'adresse un "c'est super !" encourageant et annonce, bon allez, on va y aller !

7h20
Assistée d'une infirmière, elle me demande de pousser à nouveau. Cette fois, on y est, je vais accoucher !

7h32
Trois contractions et quelques poussées plus tard, elle est là ! Notre petite Léna est dehors ! La sage-femme me propose de la prendre. Je l'accueille sur mon ventre. Je suis bouche-bée. J'ai le souffle coupé et j'ai envie de pleurer. Je me sens heureuse. On nous demande son prénom. L'émotion est telle que je n'arrive pas à répondre. Je fais signe à l'Homme de répondre.
Même si l'émotion est grande, je ne peux pas dire que j'ai été envahie de cette bouffée d'amour que décrivent certaines femmes au moment de leur accouchement.
Je ne saurais dire pourquoi je me suis sentie si heureuse à cet instant : est-ce parce que mon accouchement s'est idéalement bien passé ? Est-ce parce qu'il a été rapide et sans douleur ? Est-ce parce que j'ai enfin pu rencontrer ce bébé qui m'a habitée pendant neuf mois ?… Je ne sais pas.

Tout ce que en sais, c'est qu'une nouvelle aventure commence avec ses bonheurs, ses angoisses et ses questions…

 

 

 

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