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Timidité ?

J’vous ai déjà parlé de ma timidité ? Ou de cette chose qui m’empêche d’aller vers les autres comme je le voudrais ? Ma psy m’a dit un jour que ce n’était pas la timidité qui m’empêchait d’aller vers les autres mais plutôt un manque de confiance en moi. Sur le coup, je le suis dit « non, elle se trompe » mais, en réalité, cette « timidité » que je me trimballe n’est rien d’autre qu’un manque de confiance en moi.
Quand je crois la voir se manifester, j’ai simplement la trouille d’être ridicule de sortir une belle ânerie, de bafouiller ou, pire, chose qui m’arrive terriblement souvent, de n’avoir rien à dire… Le désert total en matière de bavardage.

Je ne parviens pas tenir une conversation…

Et vous savez pourquoi ? Je l’ai compris assez tard. Des choses à dire, j’en ai des tas. La preuve, je blablate sans cesse sur ce blog et, encore, j’en ai en réserve. Ce n’est donc pas le manque d’inspiration qui m’empêche de tenir une conversation mais plutôt l’impression d’être inintéressante et de barber mon interlocuteur et, toujours, de sortir une idiotie.
Sur le blog, par écrit, ce n’est pas pareil. Déjà, si j’écris un truc idiot, je peux l’effacer presque aussi sec. Alors que oralement, c’est une autre paire de manche.
Alors je préfère ne rien dire. Au moins ça m’évite de me taper la honte en sortant un truc débile.

Sauf que ne rien dire, ça ne me convient pas.

Je pourrais me contenter de ce silence et prendre comme une réussite le fait d’être parvenue à tenir ma langue durant une rencontre (forcément) gênante… Pourtant, à chaque fois, un malaise m’envahit. Il arrive généralement juste après la rencontre. Je ne suis pas bien, sans savoir vraiment pourquoi. J’ai envie de me mettre des claques et je réalise à quel point je me suis trouvée nouille. C’est souvent à ce moment là que je prends conscience de toutes ces choses que j’aurai pu dire. Mais voilà, sur le moment, comme paralysée, je n’ai même pas été capable de penser. Mon cerveau, semble-t-il vidé de son contenu, n’a pas été fichu de me transmettre la moindre information. C’est ainsi, qu’à chaque fois, je joue les potiches.

Et voilà, après je me déteste…

Je m’en veux d’être aussi muette et paralysée par ce qui n’est rien d’autre que la trouille. Pourquoi ai-je si peur ? Ne dit-on pas que le ridicule ne tue pas ? J’ai pourtant été ridicule bien des fois et j’en suis ressortie plus forte (ou plus fracassée comme le jour où je me suis prise une vitre en plein visage sous les regards amusés de toute ma belle famille). J’ai assez d’auto-dérision pour m’en sortir. Mais non, je reste muette, je ne dis mot…
Je laisse parler les autres. J’observe, j’absorbe. Je suis spectatrice de ce monde qui se joue à quelques centimètres de moi.

Au fond de moi, il y a cette fille qui se sent empêchée, punie et mise de côté.

Celle-là, elle a envie d’oser, d’être elle-même, de PARLER. Mais, contrainte, elle ne peut s’exprimer. C’est triste non ?
C’est d’autant plus triste qu’elle se sent coupée dans son élan. Elle voudrait mieux connaître certaines personnes, approfondir les relations…

Vous savez, j’ai souvent imaginé organiser un événement pour rassembler toutes ces personnes que j’apprécie mais que je connais trop peu.

J’ai souvent mis en scène (dans ma tête) des rencontres conviviales, remplies de rires et de partages. Mais, pfff, je me sens empêchée par la trouille. Qui ça intéresserait ? Qui aurait bien envie de passer un moment avec moi ? Hein ?! Ne vaut-il mieux pas que je reste dans mon coin à rêvasser ?!

Ce que je sais aujourd’hui, surtout, c’est que je veux trouver cette confiance en moi nécessaire pour affronter des situations de vie normales qui, pour l’instant, ont des allures de montagnes.
Le spot Efluent, cette grande rencontre de blogueurs parentaux, pointe son nez. Je sens que ma « timidité » va m’y accompagner et… soyons franche, ça me saoule !

Allez, s’teuplait, tu me lâches la grappe et tu me laisses être moi-même ??!

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