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2 heures dans ma vie de maman

2 heures dans ma vie de maman

Il est 8h30 ce matin. Je viens de descendre les marches qui me mènent sur le quai du métro. Le cœur au bord des larmes, je rêve d’autre chose…
Je suis épuisée. Cela fait à peine 2 h que je suis éveillée et je suis déjà HS…
Derrière moi, j’ai la sensation de laisser une première journée de « travail ». Je suis debout depuis 2 heures et j’ai déjà accompli mille choses.

J’ai pris ma douche, hydraté ma peau trop sèche, séché et tenté de dompter mes cheveux, j’ai préparé les petits déjeuners de ces demoiselles… Le mien aussi.
Pour moi ce sera café au lait (que je boirais froid) et deux tranches de pain de mie beurrées (avalées à toute vitesse quand je réaliserai, une fois de plus, qu’il est temps de partir, que je n’ai pas fini mon petit déj’, et que je ne suis même pas habillée).
Après ça, j’attrape La Minuscule qui a décidé que non, elle avait autre chose à faire… Un combat se joue sur la table à langer, entre elle et moi. C’est toujours moi qui gagne mais la lutte est acharnée. Tandis qu’elle chouine, je lui retiré son pyjama, sa couche, la nettoie, l’habille des vêtements sélectionnés par mes soins au préalable. J’admire le travail et constate qu’en fait, non, c’est moche… Le haut ne va pas avec le bas, pas plus que le bas avec le haut… Mais je n’ai pas le courage de la changer. La bataille est terminée et je laisse l’ennemi fuir avec joie…
Minipuce a disparu. Je l’appelle… Je comprends clairement à sa réponse que « je l’emmerde » (il n’y a pas d’autre mot). Elle m’envoie gentiment balader à distance. Elle a autre chose à faire que de s’habiller : regarder des photos sur mon téléphone qu’elle m’a volé en douce.
Je l’appelle… Je l’appelle encore… Elle ne vient toujours pas. Je menace… Elle ne cède pas… Je m’énerve… Elle bouge enfin.
Déshabillée, je lui enfile un t-shirt Minnie. Elle l’admire. Elle est heureuse. Je lui propose un sweat à capuche (taille 3 ans, donc un chouilla court côté manches) qu’elle n’a jamais voulu mettre malgré la présence de la fameuse Minnie sur la face avant… D’un coup, elle le veut.
Je lui impose (ras le bol de proposer et de devoir négocier) un pantalon noir à pois blancs qu’elle avait elle même choisi au magasin. Depuis, elle n’a JAMAIS voulu le mettre. Elle trépigne, rejette, râle, pleurniche, boude… Je ne cède pas. Elle l’a voulu, elle le met !
Tandis qu’elle continue de bouder, je lui demande de venir vers moi pour que je la débarbouille et que je la coiffe. Il faut insister, lutter… Rien ne va.
Elle veut savoir de quelle couleur est l’élastique qui va avoir la joie et l’honneur de tenir ses cheveux une partie de la journée avant de terminer perdu quelque part dans sa classe ou dans la cour de l’école…
Je décide de lui faire deux couettes. Elle négocie pour avoir la tresse d’Elsa (Passion Reine des Neiges oblige) alors que ses cheveux sont super courts et que mes vaines tentatives se sont, jusque là, couronnées de défaites cuisantes.
Une fois la négociation terminée, rien n’est gagné pour autant. Il reste tant à faire : avaler mon petit déj’, me maquiller (cacher la misère d’une nuit pas top), m’habiller (THE big problem… Après je comprends que ma fille ait du mal à accepter les tenues que je lui impose… Si on m’imposait une tenue, je ne serais sans doute pas très réceptive…).
L’Homme prépare La Minuscule pour partir et moi je reste avec Minipuce qui me regarde, d’un œil, m’affairer dans tous les sens. Comme toujours, je me lève tôt et je fini en retard à courir partout.
Minipuce me donne du fil à retordre. Elle ne veut pas mettre de veste pour sortir. Elle veut ci, elle ne veut pas ça… Ça n’en fini pas. Je m’agace et je la presse. Elle, elle n’est jamais pressée, elle prend son temps… Trop…
J’ouvre la porte pour partir. Elle pleurniche. Elle a mal aux pieds. Elle veut changer de chaussures. J’explose. Je fini par lui crier dessus. On aurait déjà dû quitter la maison depuis 10 minutes et il faut changer les chaussures de Madame le Princesse
Je cède, excédée. Je lui arrache les chaussures des pieds pour lui en enfiler d’autres. On fonce dehors et je lui explique entre deux grognements qu’il va falloir courir pour aller à l’école car nous sommes en retard.
Perchée sur mes talons (quelle idée de mettre des talons aujourd’hui), je fais de grandes enjambées. Elle, elle trottine à côté de moi.
Je suis en colère et en même temps tellement triste. Les larmes montent. Nous arrivons à l’école. Elle n’a d’yeux que pour une copine qui l’a prend dans ses bras. Ce soir, je ne serais pas à la maison pour lui dire bonne nuit. Ça me rend encore plus triste.
Je lui rappelle que je serais absente. Elle semble un peu triste, me prend dans ses bras. Je lui souffle à l’oreille qu’elle m’a fait de la peine ce matin. Elle s’excuse doucement et m’embrasse tendrement.
Elle pénètre dans la classe et me fait un petit signe de la main.
Je quitte l’école.
Il est 8h30 ce matin. Je viens de descendre les marches qui me mènent sur le quai du métro. Le cœur au bord des larmes, je rêve d’autre chose…

Rassurez-moi, vous vivez des moments comme ça aussi, hein ?

 

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