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Bib’ or not bib’…

Pendant la grossesse, et sans doute bien avant d’ailleurs, j’ai pris la sage décision d’allaiter mon bébé parce que je voulais lui donner le meilleur lait qui soit mais aussi pour créer ce lien si particulier qui peut se faire entre un nourrisson et sa maman.

Depuis la naissance d’Emma, je me suis tenue à cette décision et je lui ai donné le sein dès ses premières heures de vie. Très vite, j’ai réalisé que ce lien si particulier, que je pensais établir avec elle lors de ce moment intime, n’était pas aussi évident que cela à mettre en place.

Pour commencer, Emma s’est révélée très vite avoir une mâchoire d’acier, transformant mes pauvres tétons en chair de sang… Pas très glamour tout ça. J’ai eu vraiment très mal car la petite miss m’avait créé une belle crevasse et ce malgré une bonne position au sein de la choupinette.

Et puis mes mamelons sont devenus très sensibles. Je n’ai pas abandonné malgré tout, voulant m’en tenir à ma décision d’allaiter. Alors, j’ai acheté des bouts de seins en silicone. Magie de cette création qui m’a rendu les tétées moins douloureuses !!! Mais c’était sans compter sur mon sein gauche qui avait décidé de m’en faire voir de toutes les couleurs. A peine rentrée de la maternité, les nuits sont devenues difficiles à vivre (déjà qu’elles étaient courtes !). Mon sein, engorgé de lait, devenait dur (comme de la pierre !), me faisait mal et était bien décidé à me tirer du lit. J’ai alors décidé de tirer mon lait  (première fois en pleine nuit, me creusant la tête pour comprendre comment marchait ce machin là…) pour me soulager. Et le tire-lait est devenu mon meilleur ami !

Très vite, j’ai pris l’habitude de tirer mon lait et de donner des biberons de mon lait à Emma qui ne semblait pas s’en plaindre… le papa était heureux de pouvoir participer aussi à l’allaitement de sa princesse…  et moi, finalement, ça m’arrangeait bien. C’est sans doute honteux à dire mais je sens comme un blocage avec l’allaitement au sein… C’est comme si ce n’était pas pour moi, comme si je rejetais ce geste pourtant si naturel… Alors, forcément, le tire-lait m’est d’un grand soutien dans le désir de donner à ma fille le lait le plus sain qui soit pour elle sans pour autant m’obliger à lui donner directement de mon sein.

Mais cela mon entourage a du mal à le comprendre. On me dit que si je ressens cela c’est parce qu’elle m’a fait mal dès le début. Au fond de moi je sens bien que ce n’est pas ça. Je n’aime pas la voir « accrochée » à mon sein. Je préfère la voir boire au biberon.

Mais depuis hier, nous sommes chez mes parents, qui n’avaient pas encore pu voir leur petite fille depuis sa naissance. Ma mère considère que donner le sein « c’est tellement pratique ! » et elle est bien décidée à virer les biberons de la vie d’Emma, à me faire lâcher ce tire-lait qui me sauve de l’engorgement mammaire parce que c’est « mieux pour cette petite princesse tellement mignonne ». Mon chéri trouve que Emma est plus calme quand elle a bu au sein et m’encourage lui aussi à lui donner le sein sans me mettre, malgré tout, la pression que met ma mère sur la question. Cette dernière est allée jusqu’à se lever cette nuit pour assister à la « mise au sein de sa petite fille ». Thomas, lui, comprend très bien que cela ne me convienne pas et m’encourage à faire les choses comme je le sens et pas comme « il faudrait que je les fasse ». En attendant, je me retrouve à lui donner le sein à nouveau, un peu (voir beaucoup) sous la contrainte… Délaissant mon copain tire-lait… et tentant de supporter deux mamelles (enfin surtout une) douloureuses et hyper gorgées de lait.

Les tétées ne semblent vraiment pas vouloir tarir ce trop plein du précieux liquide nourricier.


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