Depuis mon quatrième mois de grossesse, la gynécologue a passé le relai de mon suivi pré-natal à la maternité. Ainsi, tous les mois, je me rends aux rendez-vous que l’on me donne, passant de temps en temps en douce chez ma gynécologue qui me donne l’impression d’un meilleur suivi. Bébé est donc censé naître à la maternité… mais s’il naissait à la maison ?
Si je me pose cette question, c’est parce que l’on m’a raconté l’histoire d‘un petit garçon né chez lui alors que cela n’était pas prévu de cette façon.
Un matin, une maman (et également sage-femme) d’une petite fille de deux ans, perd les eaux. Elle attend un second enfant. Elle réveille son compagnon qui dort encore. Tandis qu’il lui demande s’il peut rester cinq minutes supplémentaires au lit, tout se précipite… Déjà la tête de l’enfant pointe son nez. Le papa, qui cherchait à grappiller un peu de sommeil supplémentaire, se lève d’un bond, appelle le SAMU… Mais tout va trop vite. Il a beau courir dans tous les sens, le travail continue d’avancer à la vitesse de la lumière… et sans effort, le bébé vient au monde.
Je ne peux m’empêcher de penser à cette scène avec des frissons car, même si mon premier accouchement fut laborieux, je ne peux m’empêcher de m’imaginer dans la situation. Et si, cette fois, tout allait (beaucoup) trop vite ?
Je vous avoue que je ne sais pas comment je gèrerais la situation… Je sais seulement que je serais en panique totale !
J’ai tellement besoin d’être rassurée, presque portée et assistée dans ce moment ! Il faut que je me sente entourée de gens compétents ! Alors, accoucher chez moi, c’est bien une alternative à la naissance à laquelle je n’ai jamais (ô grand jamais !) pensée.
Je crois, au fond, que je crains trop que les choses ne se passent pas comme la nature les a prévu et que la nécessité d’une assistance devienne incontournable. Peut-être aurais-je moins de craintes si mon premier accouchement s’était bien passé, si ma fille n’avait pas eu besoin des forceps pour naître, si mon accouchement n’avait pas été si long et si laborieux.
En tous cas, j’admire ces mamans qui décident de donner naissance à leur bébé à la maison : quelle force de caractère ! quelle assurance !
Malgré l’admiration que je puisse ressentir à l’égard de ces supers mamans, je ne peux m’empêcher de prendre qu’elles prennent un risque. Car, même s’il est naturel d’accoucher sans assistance médicale, le risque de perdre un enfant subsiste. Cela arrivait bien par le passé !
Et moi, j’ai du mal à comprendre que l’on souhaite prendre ce risque… J’ai du mal à accepter que l’on ne souhaite pas mettre toutes les chances de son côté pour que tout se passe bien.
Je peux comprendre que l’on ai le désir de voir naître son bébé chez soi mais j’ai du mal à accepter qu’on souhaite le faire seule, sans aide éventuelle, sans assistance. Mais, de toute façon, chacun voit midi à sa porte comme on dit… Chacun mène sa vie comme il l’entend !
Moi, je suis juste assez flippée pour suivre la voie « conventionnelle » et pour accoucher en maternité, entourée d’une équipe de sage-femmes, internes, anesthésiste et chirurgien.
Mais, bien évidemment, quand on n’a rien prévu à l’avance, que tout se passe aussi vite que dans la petite histoire que je vous ai relatée, comment choisir SA méthode d’accouchement ? C’est juste impossible…
Et vous, l’accouchement à domicile, c’est une chose qui vous tente ?
