UntiBebe family – Blog famille, voyages, mode enfant & lifestyle

2 erreurs à ne pas commettre dans la rééducation du périnée

Avant de tomber enceinte, il y a bien un ensemble de muscles dont je n’avais pas conscience : le périnée… Oui, parce qu’il ne s’agit pas d’UN muscle mais bien d’un ENSEMBLE de muscles très complexe et savament élaboré par Mère Nature.

Très utiles, ces muscles retiennent un grand nombre d’organes, jouant contre les lois de la pesanteur. Ainsi, vessie, anus et autres organes cachés sont maintenus en place.

perinee_wiki.png

Source image : Wikipedia

Et quand on doit rééduquer tout ça, et bien, ce n’est pas si simple.

Quand on est, comme moi, une allergique au sport (he ! ça essoufle, ça prend du temps, ça demande des efforts et puis on s’y ennuie !) qui a déjà bien du mal à contracter ses abdo, il parait encore plus compliqué de devoir contracter des muscles (dont déjà je n’avais pas conscience…) que l’on ne voit pas ! Mais, quand cette zone est devenue un vrai champs de bataille ayant essuyé, en plus, un tsunami et un tremblement de terre (épisiotomie oblige), il y a un sacré boulot pour tout remettre en ordre !

Et tout remettre en ordre est particulièrement indispensable. Il est moins grave d’avoir des abdos ramollos et des biscottos made in fromage blanc… Mais le périné, si tu ne le rééduques pas, tu te retrouves bien vite à faire pipi sur la moquette de tata Fernandes sans y prendre garde ! Alors, pour éviter le ridicule et les situations inconfortables, tu n’as pas le choix, tu dois passer par la case « rééducation » avec ou sans motivation, avec ou sans sourire… Le mieux c’est quand même d’être un chouilla motivée et heureuse de découvrir des muscles inconnus…

Pour cela, après l’accouchement, il est proposé à la nouvelle maman de prendre rendez-vous avec une sage-femme, un kiné ou un gynécologue pour parfaire (ou refaire) cette zone. Les méthodes sont différentes selon les praticiens : méthode manuelle ou sonde de rééducation électronique. Bien que les méthodes soient diverses, le but est le même. L’idée est de retrouver une tonicité musculaire apte à éviter une descente d’organes et de prévenir (ou de contrer) l’incontinence urinaire. Pour certaines, elle peut également avoir pour objectif d’augmenter le plaisir sexuel (mais pour ça, il ne faut pas avoir un périnée tout ramollo… ‘faut le travailler un peu avant).

De nombreux conseils circulent sur le net. Mais il faut veiller à faire le tri parmi toutes les informations qui nous y sont données, parce que, comme dans bon nombre de sujets, Internet regorge d’énormités, de mauvais conseils et de bêtises !

2 erreurs à ne pas commettre pour rééduquer votre périnée que l’on retrouve pourtant (trop) fréquemment sur la toile :

1 – « Bloquer le jet d’urine au milieu »

Grave erreur ! L’exercice du « stop-pipi » sera très efficace oui… mais pas pour rééduquer le périné… efficace pour se faire de belles infections urinaires. Alors ? Qui tente ?

2 – « Pour repérer les muscles du périné, bloquez le jet d’urine au milieu avant de pouvoir passer à la phase de musculation proprement dite »

Grave erreur aussi ! Avec un tel exercice, on ne peut pas repérer les muscles du périnée. Seuls les muscles superficiels uro-génitaux sont sollicités de cette manière. Avec cette méthode, on oublie complètement les muscles chargés de relever l’anus (oui, c’est peu glamour mais c’est un fait !) et puis, chose à savoir et à ne pas négliger, les zones érogènes du vagin se trouvent en profondeur, tout comme les muscles qui retiennent les fuites d’urine ou les organes ! C’est donc sur celles-ci qu’il est intéressant de travailler.

Pour ma part, j’ai eu 10 séances de rééducations du périnée avec une sage-femme. Pour moi, pas de sonde. Elle n’y était pas favorable et semblait indiquer que la méthode manuelle était la meilleure. Cependant, même en refaisant les exercices à la maison, je ne suis pas parvenue à retrouver un périnée digne de ce nom et mes envies d’uriner deviennent de réels supplices quand les toilettes sont un peu trop éloignés de moi !

J’ai donc demandé à mon médecin, un peu plus d’un an après mon accouchement, de tester une autre méthode. Elle m’a donc prescrit pas moins de 20 séances de kinésithérapie spécialisée pour mon périnée, séances que je devrais effectuer, cette fois, avec une autre méthode : la sonde électronique (que je dois d’ailleurs me procurer en pharmacie).

Je n’ai plus qu’à prendre rendez-vous et à me rendre chez le kiné pour savoir si j’ai réellement besoin de ces 20 séances ou si un nombre moins important de rendez-vous pourrait être envisagé (faut que j’arrive à les caser ces 20 séances dans mon emploi du temps de presque ministre !).

Mais, quelque part, même si ça me « gonfle » royalement de travailler cette zone presque invisible de mon anatomie, j’ai une certaine hâte de retrouver un périnée tonique ! 

Et pour vous, rééducation or not rééducation ? Et dans quelles conditions ?

Quitter la version mobile