UntiBebe family – Blog famille, voyages, mode enfant & lifestyle

Prématurité : « Ces bébés qu’on laisse mourir »…

 

Tous les matins, je me lève, encore épuisée par une nuit que j’aurais aimé prolonger. Tirée prématurément de mon lit pour relever mon défi professionnel quotidien, je file aussi vite que je le peux vers la salle de bain avant que mon obstacle d’amour ne se réveille à son tour perturbant le rythme effréné qui me permet de ne pas arriver trop en retard au travail (ou à ma formation, devrais-je dire, car je suis ENCORE en formation pour quelques mois). En général, je finis par courir dans les couloirs du métro pour rejoindre mon RER que j’attrape souvent de justesse. 

Sur le chemin, j’arrive à chiper un journal ou deux, ces journaux gratuits dont les parisiens ont la chance de bénéficier.

 

Vendredi dernier, je feuilletais le 20 minutes du jour quand je suis tombée sur un article qui a tout de suite attiré mon regard. Le titre en gras annonçait Ces bébés qu’on « laisse mourir ». Ce titre ne pouvait pas me laisser indifférente ! J’ai donc parcouru les quelques lignes, le coeur serré. On y raconte des faits pas si rares que ça concernant des enfants prématurés.

L’article, rédigé à l’occasion de la sortie du livre A la vie, à la mort traitant de l’euthanasie, a choisi de s’orienter vers le traitement accordé à ces bébés qui n’ont pas encore vraiment commencé à vivre, ces enfants qui ont vu le jour trop tôt, ces prématurés de 800 grammes à peine pour qui les soins accordés leur permettent parfois de survivre… de vivre…

Certains d’entre eux, condamnés à vivre dans d’horribles conditions, avec de lourdes séquelles qui jamais ne pourront être effacées, sont privés de soins et d’alimentation… C’est un protocole reconnu que l’on appel  » Limitation et arrêt des traitements ». En gros, on les laisse mourir à petit feu en attendant que leur coeur lâche… Certains meurent dès l’arrêt des soins, d’autres peuvent mettre des semaines à quitter ce monde qu’ils n’auront pas eu le temps de connaître.

Les parents confrontés à la lourde décision de cesser les traitements acceptent la méthode… De toute façon, il n’y a pas 36 solutions ! Soit les soins sont maintenus et l’enfant risque de vivoter avec de lourdes séquelles, soient il meurt… à petit feu…

Seuls 1 à 2 % des parents s’insurgent devant cette méthode que je qualifierais de barbare ! 

Je m’imagine à la place de ces parents… je suis effrayée. Je ne pourrais imaginer accepter de « débrancher » mon bébé (à peine terminé) ne sachant pas combien de temps encore il risquerait de survivre et de souffrir ! L’article ne parle pas de la souffrance de ces prématurés mais je suis certaine qu’elle est bien présente ! Le foetus est capable de ressentir la souffrance assez tôt à ce qu’il me semble (si mes souvenirs de future maman toujours à la recherche d’infos sur ce qu’il se passe dans son ventre sont bons…).

 

Un rapport de la commission Sicard doit être remis à notre président à la mi-décembre. J’espère que cela fera avancer les choses… En attendant, je me dis que l’on peut au moins essayer de faire progresser la recherche en matière de prématurité. Et c’est le moment d’agir !

Ce dimanche 14 octobre se tiendra la Marche des Bébés, à Paris. C’est l’occasion de rappeler que ce sont encore 160 enfants qui naissent chaque jour prématurément en France… et ce chiffre ne tend pas vers la baisse puisque l’on constate même une progression du nombre de prématurés de 15 % en 10 ans ! La prématurité n’est donc vraiment isolée et on ne doit donc pas la prendre à la légère ! Elle est même la première cause de handicap chez les enfants !

Vous allez me dire « marcher pour les bébés, c’est bien joli, mais comment on finance la recherche ? »… Et bien c’est très simple ! De nombreuses équipes se sont formées. Vous pouvez toujours les rejoindre ! Il n’est pas trop tard. Le but de ces équipes est de récolter un maximum d’argent, des fonds qui seront reversées à l’association PremUp. Vous trouverez plein d’infos ici : Marche des bébés 2012. Vous pouvez, par exemple, rejoindre l’équipe de Pampers France, celle de Envie de Fraises, ou encore celle des laboratoires Gallia, ou une autre des nombreuses équipes qui se joignent à cette belle cause.

Une fois inscrit, il est possible de participer à la marche et de rejoindre l’événement qui se tiendra ce dimanche de 10 h à 13 h aux Buttes Chaumont de Paris.

Si vous ne pouvez pas venir marcher avec toutes ces familles, vous pouvez simplement faire un don sur la page de votre choix.

 

Pour ma part, je ne pourrais pas participer à l’événement car je ne serais pas à Paris à cette date mais j’espère pouvoir participer à la prochaine édition car le sujet me touche même si je n’ai pas été confrontée à la prématurité.

L’article lu dans le journal la semaine passé me conforte dans cette idée. Je dois dire qu’il m’a vraiment retournée. Pour être sincère, je n’ai pu le lire sans laisser échapper quelques larmes. C’est, d’ailleurs, la gorge nouée, que j’ai terminé la lecture de cet article. Je n’ai pu m’empêcher d’en parler autour de moi et j’ai été très étonnée des réponses recueillies. En fait, on dirait que cette situation est « normale », qu’il vaut mieux ça que de les laisser vivre une vie de souffrances… Mais personne n’a réellement pensé qu’il était cruel de laisser mourir un être humain, même prématuré, sans rien faire… sans l’aider à partir sans souffrances au moins…

C’est en tous cas mon ressenti… Je ne sais pas si vous êtes pour l’euthanasie dans de tels cas mais moi, en tous cas, je suis pour. Entre laisser mourir un tout petit être dans la (parfois longue) souffrance et l’aider à quitter ce monde dans la douceur et la brièveté, mon choix est tout fait…

 

Je n’ai pas choisi de traiter un sujet facile aujourd’hui… mais je tenais à en parler car il me tient à coeur.

 

Et vous, quel est votre avis sur la question ?


 

 

 

 

Quitter la version mobile