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Je suis allée chez le psy…

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Il y a quelques années, avant d’arriver à Paris, j’ai mis un beau fouillis dans ma vie. Autrefois jeune fille rangée et trop gentille, j’ai troqué ma tenue de petite fille sage, casée trop tôt, contre celui de démone vagabonde. Oh, cela ne se voyait pas forcément en apparence mais l’intérieur de la personne que j’étais était bien gâté !


Très vite, j’ai eu besoin de voir un psy. J’ai donc déniché une psychologue dans la ville où je vivais alors. L’expérience a été des plus affreuses pour moi. Quand je suis arrivée dans le cabinet, je me suis sentie très mal à l’aise. Installée sur un fauteuil en osier, face à la psy qui me regardais de ses gros yeux, j’ai déballé ma vie, mes problèmes et mes craintes. J’attendais une réponse ou quelques mots, quelque chose qui allait me guider pour aller mieux… et je n’ai rien eu. Les seuls mots qui sont finalement sortis de la bouche de cette femme ont été : « ça fera 40 Euros. Souhaitez-vous un autre rendez-vous ? ». Un autre rendez-vous pour faire quoi ? Pour donner mes sous à une femme qui ne fais qu’écouter (et encore, écoutait-elle vraiment ?)? Pour ça, il me suffisait de me dégotter une amie assez patiente pour me laisser débiter mes problèmes existentiels sans mot dire… et en plus ça aurait été gratuit !

Je suis donc ressortie de son cabinet en larmes avec cette horrible impression d’avoir été « violée » mentalement.

 

Ensuite, j’ai déménagé et j’ai mis de côté cette idée de psy. Mais, j’avais à l’époque une amie parisienne qui allait chez une psychothérapeute qui elle, était très bien. J’ai donc décidé d’aller à sa rencontre, mes problèmes sous le bras. Et là, ce fut autre chose. Un cabinet chaleureux et accueillant et une psy souriante. Dès le départ, elle a mis les choses au point : nous discuterions. Nous avons discuté. Elle me posait des questions et elle notait ce que je disais. Ainsi, d’une séance à l’autre, elle savait où nous en étions. Elle ne me donnais pas de réponses, le but étant que je les trouve moi-même ces réponses, que j’apprenne à me comprendre et à comprendre mes réactions par moi-même. Avant de la quitter, elle me laissait toujours « des devoirs » pour la fois suivante : noter mes meilleurs souvenirs d’enfance, les mauvais aussi, entre un milliers de choses… Ce fut une période très enrichissante pour moi (mais pas pour mon comte en banque qui lui voyait rouge : une séance à 60 Euros toute les semaines, ça fait mal).

Je suis venue la voir pendant presque un an et j’ai beaucoup appris sur moi et sur ma façon de fonctionner. Je pense que j’aurais dû continuer mais le côté financier avait trop de poids pour moi.

 

Pendant des années, je n’ai plus vu de psy et puis, de toute façon, je n’en ressentais plus le besoin. Mais, quand je suis devenue maman, un ras de marée d’émotion s’est abattu sur moi et le besoin de voir un psy s’est à nouveau fait sentir. J’en ai donc parlé à mon médecin qui m’a conseillé d’aller voir une psychiatre de sa connaissance (le psychiatre est en partie pris en charge par la sécurité sociale : donc moins coûteux). La psy en question répondait à mes appels téléphoniques mais elle était toujours en consultation. Elle me promettait de me rappeler et ne le faisait jamais. Une fois, elle m’a assez bien fait comprendre qu’elle avait assez de clients comme ça et que ma venue ne l’intéressait pas vraiment. J’ai donc laissé tombé et j’ai décidé d’en trouver une autre, moi-même.

Rendez-vous pris, je me suis rendue dans ce cabinet cosy, chic et charmant d’un immeuble typiquement parisien. La psy, très chic également, m’a fait entrer dans son bureau. Même si le décor était agréable, je ne me suis pas sentie bien. Elle a commencé, d’une voix trop douce à me demander pourquoi je venais la voir. La gorge nouée, je lui ai expliqué mes difficultés liées à l’allaitement, mes réactions de rejet vis à vis de ma famille à sa naissance, mes réactions par rapport à l’Homme depuis que je suis maman et un tas d’autres choses toutes plus intimes les unes que les autres. Elle hochait la tête et ne notait rien. Je me suis dit « ça recommence ». Alors j’ai stoppé net mon discours et je lui ai demandé :

– Mais comment procédez-vous ? Vous écoutez simplement ou installez-vous un dialogue entre le patient et vous ? Parce que si vous ne faites que m’écouter, s’il n’y a pas d’échange, ça ne va pas me convenir.

Toujours d’une voix trop douce trop aimable et énervante, elle me répond quelque chose d’assez vague que je ne saurais retranscrire ici… En fait, je crois que je n’ai pas compris son charabia…

J’ai continuer à parler tout en sachant que je ne reviendrais pas la voir. Je regardais ses chaussures trop chères et je savais que je contribuerais à lui en payer une autre paire tout aussi luxueuse si je continuais ces séances.

J’étais en pleine interrogation sur un sujet qui me tenais à coeur quand elle a oublié sa voix toute douce et s’est mise à parler avec entrain : « bon, on en parlera la prochaine fois (genre  « la suite au prochain épisode »). Vous réglez par chèque ? »… et voilà encore 60 Euros envolés (en partie remboursés oui… mais j’ai perdu la feuille de soin comme une andouille !!!). Nous avons pris un autre rendez-vous pour la semaine suivante que je me suis empressé d’annuler le lendemain. Je n’ai pas eu le cran de lui dire que sa méthode ne me convenait pas.

 

Et voilà comment je me retrouve aujourd’hui sans psy pour écouter mes « malheurs » de nouvelle maman, constatant avec regret que les bons psy, ça ne court pas les rues…

 

Et vous, avez-vous déjà eu recours à un psy ? Qu’en avez-vous pensé ?

 

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