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Mettre en route le second ?

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J‘ai toujours eu dans l’idée que j’aurais deux enfants. Et ça tombait bien parce que l’Homme souhaitait la même chose. Quand nous avons eu la joie de découvrir que j’étais enceinte, cette idée n’est pas sortie de nos têtes et, Minipuce encore à l’état d’embryon, nous envisagions le futur avec un autre bout de chou. Dans l’idéal, nous imaginions la naissance du second au plus tard aux deux ans de notre premier bébé. Voilà qui, en pratique, signifie que « number two » devait être conçu avant les 15 mois de « number one ». 

Notre « number one », Minipuce, se dirige tout droit vers ses 11 mois. Et si nous restons collés à nos idées, nous devrions donc déjà commencer à penser à concevoir son petit frère ou sa petite soeur (ou ses petits frères ou petites soeurs… des fois qu’ils soient plusieurs à l’arrivée…!), « la petite graine » ne prenant pas forcément au premier essai !

Mais voilà, tandis que l’Homme se sentirait prêt à remettre ça, je freine un peu des pieds à cette idée.

 

Je ne suis pas de ce genre de femme qui « aime être enceinte ». Je ne fais pas partie de celles qui pensent à leur grossesse avec nostalgie. J’ai aimé ma grossesse mais elle ne me manque pas et je ne suis pas certaine d’avoir déjà envie d’en revivre une. Je regrette peut-être simplement mon gros ventre en période de soldes aux caisses… 🙂

 

Mais il n’y a pas que ça. Tomber enceinte à nouveau me fait peur. Je ne crains pas de grossir, de voir mon ventre s’arrondir à nouveau ou de retrouver Mister Gaviscon et les nausées matinales (quoi que…). Cependant, tomber enceinte engendrerait de nouveaux changements.

Minipuce ne serait plus le seul bébé de la maison. Il me faudrait me partager avec un autre bébé, bien plus petit. Un bébé qui n’a pas encore acquis un rythme « normal » de sommeil comme sa grande soeur, un être à qui il faudra tout apprendre comme nous l’avons fait et comme nous continuons de le faire avec Minipuce. Tout reprendre du début, recommencer à moins dormir (alors que j’ai déjà bien du mal à dormir en ce moment), retrouver un rythme de levers nocturnes, peut-être lutter à nouveau avec un allaitement difficile (le premier ayant été particulièrement douloureux physiquement et mentalement…).

J’aurais moins de temps, forcément, pour Minipuce. Il me faudrait accepter que notre relation évolue… que la complicité, qui s’installe depuis des mois, change…

Je retrouverais sans doute mes angoisses des premiers mois : la peur des possibles reflux gastro-oesophagiens (le fameux RGO), la peur de la mort subite du nourrisson,… ou pas…

 

Depuis le 29 novembre dernier, soit depuis un peu plus d’un mois, je suis tata. Ma soeur a eu un bébé, un petit garçon. J’ai été heureuse de le découvrir lui que je n’ai pu rencontrer dès sa naissance. J’ai redécouvert un bébé… m’extasiant sur sa petitesse et réalisant à quel point mon bébé à moi était maintenant une grande ! Une grande qui n’a plus rien à voir avec un nouveau né, qui a bien poussé et bien évolué.

Cette rencontre aurait pu me donner envie d’avoir à nouveau un bébé, un tout petit, un être minuscule. Et pourtant, non. Bien au contraire. J’étais bien contente de voir ma fille déjà « un peu grande », commençant à se débrouiller toute seule avec ses petits gestes imprécis et attendrissants. J’étais heureuse de constater qu’une réelle interaction existait entre nous et que nous avions parcouru un beau chemin jusqu’ici. J’ai le sentiment que ce que nous vivons de plus beau a lieu maintenant. Malgré les nombreux maux (otites, laryngites et autres conjonctivites…), j’ai enfin l’impression de profiter de ma fille. Et pourtant, jusqu’aux 6 mois de Minipuce, j’ai souffert. Peut-être à cause de cet allaitement qui s’est mal déroulé ou à cause de ce baby-blues et de cette dépression post-partum qui m’ont fait du mal ou encore à cause d’autres choses dont je n’ai plus conscience. Alors, revivre tout ça encore une fois, je ne suis pas certaine d’y être préparée.

Je ne me sens donc pas prête à avoir un nouveau bébé. Pas prête à le concevoir, pas prête à l’accueillir, pas encore prête à l’aimer. Voilà qui remet en question,ou tout du moins repousse, nos « projets famille ». Mais à quoi bon s’obstiner dans une direction quand on s’y sent mal ?


Et vous, combien de temps après votre premier bébé avez-vous ressenti le désir d’en avoir un autre (ou pas) ?

   

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