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Un orage a éclaté…

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Mercredi, reprise du travail : ça se passe pas mal. Jeudi, c’était jour férié : je suis donc restée à la maison avec l’Homme, Minipuce et Bouffeur de Plastique. Tout aurait dû bien se passer… et pourtant…

Jeudi matin, nous dormons encore quand Minipuce se met à pleurer. L’Homme se lève… ça me fait tout « bizarre ». J’ai l’habitude que ce soit moi qui me lève. Je l’entends lui parler , la changer et filer dans la cuisine lui préparer un biberon. Moi, je suis restée dans notre lit et un malaise monte en moi… Le biberon englouti, la Puce est posée sur son tapis d’éveil. La journée commence.

Je me lève et je me sens inutile. Elle pleure, je m’approche d’elle : l’Homme me dit que ce n’est pas la peine, que c’est « du ronchonnage ». Je laisse tomber mais je n’aime pas. D’un coup les larmes me montent aux yeux (en même temps, elles ne vont pas monter ailleurs…) : ça ne va plus. Quelque chose est cassé et je ne comprends pas quoi.

Il va me falloir un bon moment et plusieurs seaux de larmes pour comprendre ce qui ne va pas. Je déprime complètement. Je me sens nulle, inutile. J’ai l’impression de ne rien faire convenablement.  Je n’arrive plus à trouver ma place auprès de Minipuce… Et pour couronner le tout, en allant chercher du réconfort auprès de l’Homme, j’ai reçu comme une décharge électrique qui m’a mise plus bas que terre.

J’ai essayé de lui expliquer que je me sentais mal, que le fait de reprendre le travail et de lui laisser la petite me faisait mal… Ce n’est pas le fait de lui laisser à LUI qui me blesse mais le fait, simplement, de ne plus être avec elle toute la journée, de pouvoir la prendre dans mes bras et l’embrasser à n’importe quelle heure du jour, jouer avec elle et lui chanter des chansons… Sa présence me manque et cela me fait horriblement mal.

Mais lui n’a pas saisi et, au lieu de m’aider à remonter la pente, je suis restée au pied, écrasée de surcroît par un lourd poids sur les épaules. Il ne comprenait pas pourquoi, pendant les 3 mois et demi passés avec elle je n’avais pas eu le temps de m’occuper du repassage ou d’autre chose… Ne comprenant sans doute pas (je ne nous ai pas laissé le temps d’en discuter) que pendant 2 mois et demi je me levais plusieurs fois par nuit pour Minipuce mais également pour cette fichue poitrine immensément gorgée de lait, poitrine que je devais « vider » toutes les deux heures pour ne pas trop souffrir !… ne comprenant pas que mes insomnies m’ont empêché de reprendre du poil de la bête et l’envie (et l’énergie) de faire du p***** de repassage… Bref, je suis partie m’isoler dans la chambre et j’ai pleuré, notant ce que j’avais sur le coeur sur une feuille de papier. Je n’en suis ressortie que le lendemain matin après une nuit quasi blanche.

Une nuit pendant laquelle j’ai vu défiler toutes les heures, m’endormant parfois pendant un quart d’heure tandis qu’autour de moi, homme, bébé et chat dormaient paisiblement. Autant dire que la journée de vendredi a été très embrumée. J’avais l’impression d’avoir pris une super cuite la veille !

 

Pendant que je cuvais ma nuit blanche, l’Homme a lu mes notes de la soirée. Quand je suis rentrée, la feuille était déchirée… Mes mots l’avaient énervé. Je ne saurais dire s’il a compris quel mal je portais en moi mais l’orage est passé.

Aujourd’hui, je crois avoir trouvé ma « nouvelle place » auprès de Minipuce, celle d’une maman absente la journée, d’une maman qui travaille pendant que papa reste à la maison…

J’ai hâte, cependant, de la retrouver pendant mon mois de vacances en août… quand papa; lui, retournera travailler…

 

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