Pas facile de remettre les pieds à l’étrier.
C’est fou, pendant des mois, des années, mon blog est devenu une véritable drogue, au point que je pensais blog, je vivais blog, je rêvais blog, de planifiais blog à tout instant.
Je ne parvenais même plus à me concentrer sur d’autres sujets tant mon blog me bouffait.
Et puis j’ai fait mon burn-out. D’un coup, j’ai vu la vie différemment. Je me suis essoufflée et, sans crier gare, écrire n’est plus devenu aussi vital qu’avant. Pourquoi ? Simplement parce que je n’avais plus la force de puiser dans mes réserves d’énergie. Mon cerveau s’est mis en pause. Voilà pourquoi pendant près de 3 semaines j’ai laissé mon blog de côté.
J’ai réalisé que le rythme que je m’imposais il y a quelques semaines encore, je ne pouvais plus le tenir. J’en ai trop fait et ce sont mon corps et mon esprit qui ont trinqué !
Alors aujourd’hui, je ne sais plus par quel bout commencer mais j’ai envie de reprendre l’écriture. Cette activité reste importante dans ma vie et je ne peux m’empêcher de renouer avec elle.
Malgré tout, je n’ai pas vraiment retrouvé la forme. Je ne sais même pas si je la retrouverais un jour. Je me sens épuisée et j’ai l’impression que cet épuisement est chronique. Parfois, je me demande si mon corps ne me cache pas des trucs…
Alors, j’ai fait des examens dernièrement : prise de sang, scanner, visite chez l’ORL,… Aucun de ces examens n’a révélé de problème. Quelque part, j’avoue que j’ai été déçue. Étrange comme réaction, non ?!
Il faut que je vous avoue un truc. Ça fait un moment déjà que je ne me sens pas bien dans ma peau. Je pense que ça fait longtemps déjà que je couvais mon burn out. Je me disais bien souvent « je n’en peux plus » et parfois, même, j’avais envie d’être malade pour que l’on s’occupe de moi. Je me dis que c’est grave d’en arriver là…
Alors voila, c’est sans doute pour ça que j’ai ressenti cette déception à l’annonce de chaque bonne nouvelle.
Malgré tout, et heureusement, je mesure ma chance d’être physiquement en bonne santé. Par contre, il faut bien avouer que c’est ma tête le problème. Là haut, rien n’est clair. Mes pensées s’embrouillent et moi, face à ça, je suis bien perdue. Je ne sais plus ce que je veux, qui je suis vraiment et vers quoi je vais. Pourtant, je sais que ça ne va pas. Je ressens au quotidien une telle frustration, une énorme insatisfaction et, il faut bien l’avouer, une terrible colère. Une colère oui… contre qui ? contre quoi ? Allez savoir… Je n’en sais actuellement fichtrement rien. Je sais seulement que la colère gronde en moi et qu’elle me dépasse. Elle me fait du mal. A cause d’elle, je suis sujete au bruxisme et mes mâchoires sont parfois tellement serrées que j’en ai mal aux mandibules ! Avec ça, mes tensions se répercutent à la base de mon cou et mes cervicales sont, elles aussi, hyper tendues. Bref, c’est la loose et ça commence à m’exaspèrer.
Le mieux, pour que ça s’arrête, c’est que je trouve la cause de mes angoisses, de mes colères intérieures. Autant dire que ma psy a du taf avec moi ! Je pense que je vais financer une belle partie de ses prochaines vacances au soleil…
Cet article fait un peu « je me plains, plaignez moi » mais il n’a, en réalité, pas ce but. J’ai juste besoin de coucher ces mots sur « le papier » pour, d’une certaine manière, valider la position dans laquelle je me trouve pour passer à la suite… Et avancer.
Et pas la peine de me dire que j’ai tout pour être heureuse : un futur mari, deux filles adorables, une bonne situation professionnelle, un blog qui marche pas trop mal, de supers amis et j’en passe… Je sais tout ça et, là encore, je mesure ma chance. Il n’y a que ma tête qui fait des siennes et je dois trouver le moyen de la comprendre et de la dompter.
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