Il y a une question que je me suis toujours plus ou moins posée depuis que je suis maman. Cette question, mon homme l’a d’ailleurs souvent soulevée sans que nous ne prenions véritablement la peine d’y trouver une réponse. Aujourd’hui, Léna devient une grande fille. Elle se balade désormais en culotte (bye bye les couches ?!) et squatte nos toilettes dès que le besoin se fait sentir. Nous venons de vendre notre poussette, nous projetons de vendre la commode à langer de la chambre des filles et notre poubelle à couches. Bref, toute trace de vie de bébé commence à disparaitre de notre quotidien. Reste pourtant les boites de lait de croissance qui trônent encore dans la cuisine. Ce lait de croissance est préconisé jusqu’à l’âge de 3 ans. C’est en tous cas ce que j’ai lu par ci par là. C’est ce que le pédiatre de la PMI nous a indiqué également. Pour autant, d’autres parents n’en ont jamais donné à leur enfant, lui préférant le lait de vache entier. La question que nous nous posons donc (très tardivement j’en conviens) est la suivante : lait de croissance ou lait entier de vache, lequel choisir ?
Pourquoi privilégier la lait de croissance au lait entier ? Arguments…
Et si le lait entier était finalement suffisant nutritionnellement parlant à partir de l’âge d’un an ?
L’allaitement maternel reste le mode d’alimentation préconisé par de nombreuses organisation, dont l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Pour autant, dès l’âge de 6 mois, la composition du lait maternel n’intègre plus le fameux fer dont l’enfant a pourtant besoin. Il est donc conseillé qu’un bébé allaité après 6 mois reçoive une supplémentation médicamenteuse en fer. Bien que la nature soit bien faite, des études scientifiques ont conclu à la nécessité de supplémenter les bébés ayant atteint cet âge. On sait aussi que la nature n’est pas toujours très tendre avec les êtres vivants… Du coup, on peut affirmer que les laits de croissance ont, au moins, l’utilité d’apporter ce supplément dont l’enfant a tant besoin.
Le fer contenu dans les laits de croissance seraient mieux absorbés par le corps que celui contenu dans le lait de vache. Ainsi, un apport quotidien de 350 à 400 ml de lait de croissance permettrait de couvrir les apports journaliers recommandés.
Il reste pourtant un aspect à prendre en compte et pas des moindres. A partir de 6 mois (4 mois selon certains pédiatres), un enfant voit son alimentation se diversifier. Ses repas ne se résument plus aux seules tétées ou seuls biberons qu’on lui donne. Son alimentation ne peut-elle pas lui apporter la supplémentation en fer dont il a besoin ? Les aliments qui apportent le plus de fer (le mieux assimilé par le corps) sont la viande rouge, le poisson, les fruits de mer et les abats (foie, rognons…). L’absorption du fer est majorée par la consommation simultanée de vitamine C (fruits et légumes). Partant de là, on peut penser que l’alimentation peut suffire à combler ce manque annoncé par les fabricants de laits de croissance.
Lait entier ou lait de croissance : lequel est le moins cher ?
- 1 litre de lait entier coûte environ 0,90 €.
- 1 litre de lait de croissance en bouteille est vendu environ 2,00 €.
- 1 litre de lait reconstitué (lait en poudre) est vendu, quant à lui, environ 1,20 €.
Lait entier ou lait de croissance : lequel choisir finalement ?
Avec tout ça, difficile de dire que l’un ou l’autre est tout blanc ou tout noir… Il reste pourtant un dernier argument avancé par de nombreux parents : l’arôme vanillé contenu dans les laits de croissance qui n’a pour fonction que de cacher le goût du fer (qui est « berk pas bon »). Ce qu’on lui reproche ? Les enfants habitués à son goût développeraient une appétence particulière pour les produits sucrés et caloriques (les cochonneries donc…). C’est un fait reconnu par les spécialistes de la question…
Bref, voilà un point en défaveur pour le lait de croissance… mais est-ce pour cela qu’il faut le bouder ? Je vais répondre avec franchise à cette question. Aujourd’hui, après avoir lu de nombreux articles sur la question, maintenant que « je sais », je dirais que l‘on peut se passer de lait de croissance SI, en contrepartie, on donne bien du lait ENTIER à un enfant et que l’on veille à lui apporter une alimentation équilibrée, non végétarienne. Il ne faut pas négliger l’apport en fer au risque d’anémier bout de chou. L’anémie peut avoir de graves conséquences sur l’enfant : réduction de l’endurance physique, déficience du système immunitaire, ralentissement de la croissance et du développement du cerveau. Aujourd’hui, si je devais faire un choix, je crois que j’opterais pour le lait de vache, entier… tout simplement… (et en plus j’aurai fait plein d’économies !)
J’espère que cet article vous aura, au moins, apporté des pistes car, pour nous, c’est un peu tard…