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A-t-on le droit de conseiller d’autres parents quand on est soi-même parent ?

C'est un phénomène que j'ai connu en devenant maman… Une phénomène étrange qui m'a poussée à me demander si les gens ont parfois un côté protecteur que je ne leur aurais pas soupçonné ou le besoin viscéral de se mêler de ce qui ne les regarde pas.
Depuis que je suis maman, des étrangers me donnent des conseils sur la façon de m'occuper
de mes filles ou me donnent des recommandations pour éviter certaines vilaines situations. Je ne passe pas une semaine sans recevoir des conseils d'autres parents.

Bien souvent, c'est dans le métro que ça se passe.
La Minuscule dans le porte bébé, Minipuce assise à mes côtés, c'est là que des étrangers, des femmes surtout, échangent avec moi dans l'espoir de me faire adhérer à leur façon d'élever un enfant.
Quand je suis devenue maman, c'est d'abord avec Minipuce que j'ai fait connaissance avec cette situation.
Je ne vous cache pas que je prenais les recommandations de ces gens comme des agressions. Je n'avais aucune envie de me faire dicter ma façon de faire avec ma fille. Et puis j'avais aussi le sentiment qu'on remettait en cause mes méthodes. Je recevais donc ces conseils comme des critiques déguisées.
Minipuce a grandit, troquant son physique de bébé pour une apparence de petite fille. Les conseils se sont étiolés…
Et est née La Minuscule. Et là j'ai retrouvé le "plaisir" des échanges avec des inconnuEs, les conseils et les recommandations à tout va. Mais cette fois, je l'ai vécu assez différemment.
Plus mûre dans mon rôle de maman, plus sereine et plus sûre de mes choix de parents, je n'ai pas appréhendé ces paroles de la même façon.
Malgré tout, le sentiment d'être prise pour une "maman qui ne sait pas comment s'y prendre" subsiste.
Et j'ai beau tenter de démontrer que les conseils en question je les applique déjà, rien n'y fait…

Certains conseils, parfois, me font réfléchir et me poser des questions sur ma façon d'élever mes enfants. Mais pour tout dire c'est assez rare. Non pas que je "sache tout" de la maternité. Mais je pense m'y intéresser d'assez près pour être un peu armée pour le quotidien. Malgré tout, il ne faut pas se voiler la face ! Je suis certaine de faire des erreurs.
Je ne serais pas étonnée de savoir que mes filles entament leur vie d'adulte avec des traces de ma maternité, comme nous tous ! Qui n'a pas à se plaindre de ses parents ? Qui accepte sans sourciller les choix faits par son père ou sa mère ? Peu de monde je crois… ou quelques personnes qui, peut-être, ne cherchent pas à voir ces choses…

Il m'arrive parfois d'avoir envie de conseiller les autres parents autour de moi. Bon je l'ai fait c'est vrai. Mais je tiens à chaque fois à préciser que c'est ma façon de voir les choses et que je n'ai pas la science infuse dans le domaine. Il faut rester modeste car existe-t-il une méthode meilleure qu'une autre pour élever des enfants ? Je n'en suis pas sûre.
Mes choix sont mes choix… et je respecte ceux des autres parents même si parfois ça me fait mal.
Quand je vois certains enfants qui auraient besoin d'une attention particulière, ça me fait mal de rester là dans rien faire.
Si je vous parle de ça aujourd'hui c'est parce que je pense assez souvent à un petit garçon qui aurait bien besoin d'un suivi particulier… Mais les parents ne voient pas (ou ne veulent pas voir) ses difficultés, se voilant la face pour ne pas avoir à se rendre à l'évidence et à mettre en place certaines actions.
Face à ça je me sens si impuissante… Je n'ose rien dire de peur d'être considérée comme ces personnes que je considérais au début de ma maternité comme des parents qui se mêlent de ce qui ne les regarde pas…

Et vous, vous avez déjà connu ces types de sentiments ?

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