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Lettre ouverte à une petite fille qui ne veut pas dormir (la nuit)

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Depuis quelques semaines déjà, depuis le lendemain du mariage en fait, Ma Minuscule, tes nuits sont quelques peu perturbées. Aujourd’hui, j’ai grand besoin de t’en parler à travers cette lettre ouverte à une petite fille qui ne veut pas dormir (la nuit !), toi ma poulette !
Dans un premier temps, j’ai mis ça sur le compte du mariage. Ma belle-maman, ta mamy donc, m’avait parlé d’une petite fille qui avait eu du mal à retrouver le rythme de ses nuits après le mariage de ses parents… Il semblait donc probable qu’il soit également compliqué pour toi de retrouver un bon rythme de sommeil. C’est vrai, un mariage ça peut être perturbant pour une petite fille d’à peine deux ans… L’excuse est belle et, allez, avoue, ça t’arrange ! Mais, j’en conviens, il y a tout de même de quoi apporter de l’eau à ton moulin…
Il y a beaucoup de monde, plein de gens qui te connaissent et qui veulent te faire des bisous, des gens que toi tu ne connais pas intimement et qui savent qui tu es, toi le bébé… parce que, voilà, tu es la progéniture chérie des mariés… Et puis il y a du bruit, beaucoup de bruit, des gens qui sautent sur une piste de danse, dans un éclairage onirique, des couleurs qui dansent, des éclats de rire, des bavardages et même des flashs… Et toi, tu es K.O mais tu n’as pas ton lit. Il y a bien le lit parapluie, ce lit de fortune froid et flippant que tes parents ont ramené (avec l’espoir fou et insensé de t’y voir trouver un sommeil réparateur alors qu’en fait, ils ont bien conscience de ton incapacité à t’endormir dans la lumière et le bruit, loin de l’univers calme et rassurant de ta chambre). Ce lit qui, de toute façon, même si tu en voulais, ne pourrait plus te recevoir parce que vite squatté par ta grande sœur de presque 5 ans (pour qui, donc, le lit parapluie en question n’est plus indiqué depuis longtemps…), cette grande sœur qui, elle, pourrait dormir à côté d’un marteau piqueur en action et des projecteurs rivés sur elle…
Alors tu attends, tu luttes désespérément contre le sommeil, les yeux écarquillés… tu n’en loupes pas une miette… Enfin, si, peut-être. En fait tu comates de bras en bras, hurlant de désespoir sur l’adulte-matelas qui aura osé te déloger de ton squat presque douillet…. Tu squattes les bras de maman (la mariée donc), qui ne pense bien évidemment qu’à te refiler à qui le veut bien. Avec papa (le marié, si vous suivez bien), ils se relaient pour pouvoir profiter de la piste de danse de préférence à deux (c’est quand même les mariés)… Alors, tu squattes les bras de papa qui, très vite, vient te déposer dans les bras de mamy qui te refile à papy,… et, sans savoir comment tu te retrouves dans les bras de ton autre papy et même dans ceux de ton autre mamy… Voilà, tu passes ta soirée à passer de bras en bras, les yeux toujours grands ouverts, visiblement ailleurs, pas vraiment bien.

 

Bon, tu fais passer tout ce petit monde pour des monstres mais pourtant, tout le monde s’est inquiété de ton bien-être, tout le monde s’est demandé pourquoi tu ne voulais pas dormir, tout le monde s’est relayé pour te garder contre lui, tour à tour, pour ne pas te laisser dans un coin triste et esseulée… Tu auras, au moins, « profité » du mariage de tes parents jusqu’à la dernière minute, jusqu’à ce que ton papa te dépose dans ton siège-auto et que tu acceptes, enfin, de lâcher prise…
Alors, forcément, on ne pouvait pas te demander de faire des nuits correctes après ça… Mais, bon, cela fait 3 semaines maintenant… Ne crois-tu pas qu’à la veille de tes 2 ans tu pourrais faire une nuit d’une traite ? Une nuit sans pleurer et sans réclamer un biberon, un changement de couche ou prétexter je ne sais quoi pour sortir du lit ?
Bien évidemment, tu arrives à trouver de bonnes excuses… la gastro-entérite en est une, le vomis qui l’accompagne aussi, surtout lorsque tu prends tes (deux !!!) doudous pour cible… la toux n’est pas mal non plus comme excuse… mais les « veux pas dodo » ou les « a fait caca » alors que ta couche est sèche ne sont pas acceptables (surtout à 2 h 32 du matin)… et la patience de maman a des limites.
Est-il sincèrement nécessaire de devoir te mettre au coin pour apaiser ton besoin de sortir de ton lit si tôt dans la nuit ? Il semblerait que oui puisque à la question « tu veux aller au coin ? », posée en pleine nuit après de longues minutes de caprice authentifié, tu réponds généralement par « oui ». Une fois au coin, tu hurles de tout ton être (tandis que ta grande sœur dort d’un sommeil de plomb à 3 mètres de là) avant de te calmer et de retrouver ta couche presque sereinement. La grosse voix de papa vient bien souvent mettre les choses à plat et t’apaiser pour le reste de la nuit.
Est-il sincèrement nécessaire de nous faire vivre cet enfer ce scénario toutes les nuits chère enfant ?
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