Il était une fois une maman qui s’apprêtait à recevoir beaucoup de monde chez elle pour célébrer le deuxième anniversaire de son ainé. N’ayant pu célébrer avec toute la famille son premier anniversaire, elle avait hâte d’accueillir tout le monde pour un moment de convivialité et souffler les deux bougies avec son bébé.
Crédit photo : Belle Vera Studios Photo
Un, deux, trois invités commencèrent à demander quel cadeau apporter à son fils pour l’occasion ? Des jouets ? « Il en a déjà tout un parc rempli.
Des vêtements ? Il est habillé pour l’hiver et même le printemps.
Des livres ? La bibliothèque est remplie.
Quoi alors ?
La maman réfléchit, et réalisa que son fils avait tout : jouets, vêtements, des parents qui s’aiment et sont présents avec lui, un toit, une chambre pour lui tout seul, à manger sur la table à chaque repas. Bref, il n’a besoin de rien.
Quand soudain, il lui vint une idée : pourquoi ne pas demander aux invités qui souhaitent absolument offrir un cadeau de faire un don pour une association ?
Une fois la nouvelle répandue, un long silence suivi.
Puis l’un des invités revint à l’assaut.
« Allons, cet enfant a droit à son anniversaire quand même ! Il lui faut des cadeaux. »
Alors la maman répondit : « Bien sûr. Des cadeaux il en aura. Nous essayons de ne pas trop en faire, c’est tout. Il aura bien deux ou trois cadeaux à ouvrir, c’est prévu. Simplement, si chaque invité vient avec un cadeau, c’est beaucoup trop. Alors nous aimerions que cela aille à un enfant dans le besoin. »
Pendant que la fête se préparait, maman réfléchit longuement à l’association en question. Une association pour les enfants handicapés ? Ce serait bien. Son fils ainé ayant eu des problèmes d’audition bébé, elle sait la chance qu’elle a d’avoir un enfant qui entend. Puis, elle croisa des gens d’ailleurs, des gens qui fuient le grand méchant loup. Ces gens-là ont tout quitté pour fuir les méchants à leur poursuite. Ils ont abandonné leur toit qui les abritent du mauvais temps, ils n’ont pas toujours à manger, et encore moins des cadeaux pour leurs enfants. Alors, maman décida de donner à ces gens dans le besoin. Plus la fête s’approchait, plus elle avait hâte. Hâte de pouvoir récolter une belle enveloppe quelle qu’elle soit.
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Le jour J arriva ! Tadada !
C’est la fête à la maison. Pour l’occasion, maman a tout prévu, elle a décoré la maison, elle a préparé à manger, elle a deux bougies à souffler. Et quand enfin fut l’heure d’ouvrir les cadeaux. Chaque invité commença à apporter un cadeau caché dans le sac ou sous le manteau : des chaussures, une veste, un train, un livre, un cd, bref, que des choses que son bébé avait déjà.
Alors la maman fut bien étonnée, et tous lui dirent combien elle était méchante d’avoir voulu que son fils n’ouvre que trois cadeaux au lieu de 10 ou 12. Ce n’était vraiment pas une bonne idée. Alors, maman se tut, elle était triste, elle était triste qu’absolument aucun invité ait eu envie de donner à quelqu’un qu’il ne connaissait pas.
Puis la fin de la journée arriva. Elle remercia chaque invité de s’être joint pour la fête. Maman rangea la maison. Quand elle mit de côté les cadeaux ouverts un peu plus tôt, deux gros sacs étaient remplis et ça débordait. Quand elle regardât les sacs, ça la rendit encore plus triste. Elle était triste car elle connaissait bien la valeur de ces cadeaux, et elle savait bien que tout ça n’était que superflu. Inutile. Trop.
D’habitude, elle renvoie un message à ses invités pour remercier encore de leurs venues. Et puis aujourd’hui, cela fait trois jours que maman a accueilli tout le monde, et les messages n’ont toujours pas été envoyé. Elle n’y arrive pas. Comment dire merci de ne pas avoir écouté ? Merci d’avoir refusé de donner à un enfant dans le besoin ? Merci d’avoir donné du superflu ?