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Manger pour compenser ?

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Depuis très (trop ?) longtemps, j’ai un vrai problème avec la bouffe (on peut vraiment parler de bouffe pour le coup et pas de « nourriture »). Sans tomber dans la vraie boulimie, j’ai des comportements boulimiques qui apparaissent à certaines périodes de ma vie. Je me mets alors à manger pour compenser… Et ça peut alors aller très loin.

 

Je me souviens particulièrement d’une après-midi que j’ai vécue comme un traumatisme. J’étais à Lyon pour 5 mois, en formation, loin de Paris et de mon chéri qui me manquait terriblement. A l’époque (c’est pas si vieux, c’était il y a 6 ans), j’étais très dépendante de lui et son absence était pour moi un véritable supplice. Avec ça, je suivais une formation qui ne me plaisait pas… Il y avait même des matières que je ne dominais pas du tout comme la compta que je détestais littéralement (que je déteste toujours d’ailleurs).
Je préparais un examen de compta et je révisais en faisant des exercices dans mon appart-hôtel. J’y étais pas trop mal mais je ne m’y sentais pas chez moi…
Je révisais, donc… et je n’arrivais à rien. Tout ce que je faisais ressortait faux. Une boule de panique s’est nichée dans ma gorge. Je me suis dirigée vers le placard de la cuisine pour engloutir ce que je trouvais. J’ai fait plusieurs aller-retour. Je ne saurais dire ce que j’ai avalé. En fait, sucré ou salé, je m’en moquais éperdument, l’essentiel n’étant pas dans le goût mais bien dans l’action d’ingurgiter… Ingurgiter sans réfléchir pour tenter de se sentir bien… Comme si avaler toutes ces choses allaient me permettre de me sentir mieux… Au lieu de ça, je me sentais de plus en plus mal. Au mal moral s’ajoutait à présent un mal physique. Le ventre au bord de l’explosion j’étais alors remplie de mon angoisse et de cette bouffe ! J’étais encore plus mal et je n’avais aucunement réussi à me sentir mieux… En fait c’était pire ! Et pour ne rien arranger, je culpabilisais d’avoir bouffé ainsi, de faire subir ça à mon corps qui allait ensuite me le faire payer en affichant 1 ou 2 kg de plus sur la balance le lendemain matin. Je n’ai jamais réellement compris pourquoi je pouvais être prise de crises de la sorte. Pourquoi j’avais ce besoin d’engloutir la Terre entière quand ça n’allait pas… et pourquoi je ne suis toujours pas débarrassée de ça ! On parle souvent de compenser par la nourriture… Est-ce que manger à outrance revient à tenter de combler un manque ? Le manque d’assurance ou de maîtrise ?


Aujourd’hui, j’entretiens toujours un rapport étrange avec la nourriture. J’ai des pulsions bizarres qui me poussent à avaler la plus grosse quantité possible de « trucs bons » (entendons par là trop gras, trop sucré, trop salé…) au cas où, peut-être, la mal bouffe viendrait à manquer ?!
Je suis sans cesse obligée de me freiner, de me raisonner. C’est une lutte sans fin. Parfois, cela m’épuise… Je n’ai plus envie de lutter et je me laisse aller. Et le lendemain, je m’en veux, je culpabilise et je me promets de ne plus recommencer. Il arrive assez souvent que, malgré ces promesses faites à moi-même, je recommence à trop manger la journée même…
Impossible de me contrôler quand j’ingurgite. Je bouffe et ma raison se planque. La culpabilité n’est pas très loin mais elle n’a pas son mot à dire de toute façon…
Heureusement, j’ai des périodes moins compliquées durant lesquelles je suis plus raisonnable. Cela me permets alors de réguler mon poids et de déculpabiliser aussi, tout en ayant l’impression de prendre (enfin) possession de mon corps, de me débarrasser momentanément de l’impression d’être dominée par lui… Je peux enfin « manger » !
J’espère trouver un jour la solution pour me sortir de cet état mais cela passe très certainement par ma petite tête, chose sur laquelle je travaille quotidiennement…


Et vous, vous entretenez quelle relation avec la nourriture / la bouffe ?


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