Vous avez peut-être remarqué sur Facebook, Twitter, ou encore sur Instagram un manque certain de présence de ma part depuis quelques jours. J'ai ressenti (et je ressens encore) le besoin de m'éloigner un peu. Non pas que ce monde ne m'intéresse plus… mais je suis de plus en plus fatiguée physiquement et encore bien plus épuisée nerveusement. J'arrive à saturation. À tel point que certains jours je ne supporte plus rien, pas même moi-même !
Du même coup, je me suis un peu éloignée de mon blog en ne lui attribuant de mon temps que le minimum vital dont il à besoin pour survivre. J'ai pourtant des tas de choses à vous raconter, de nombreux produits à vous présenter et plein d'idées pour échanger, s'amuser… Mais voilà, je n'ai pas l'énergie pour tout ça.
Depuis son existence, depuis bientôt 4 ans donc, j'ai toujours aimé écrire sur ce blog. J'ai toujours eu besoin d'écrire. Mais là, pour la première fois, je me sens dépassée. J'ai beaucoup de mal à exprimer mes idées, je peine à organiser mes pensées. Le temps que je pouvais consacrer à ce défouloir est de plus en plus restreint. Mes journées sont devenues si longues et si courtes à la fois ! Je ne parviens plus à faire face à tout cela et la motivation me manque, que ce soit pour m'occuper des filles, de mon foyer, de mon blog, de mon chéri ou de moi-même…
Et puis plus rien ne m'offre vraiment de satisfaction. Démotivée pour tout, épuisée rien qu'à l'idée de faire quelque chose, j'ai le cerveau en marmelade, les paupières qui me pèsent, les yeux qui me brûlent… Je ne parviens plus à lutter contre la fatigue. Je pourrais dormir et retrouver un peu d'énergie positive mais voilà, les nuits sont devenues ma hantise.
Je m'endors assez bien le soir, ça, ça va. Mais ça se corse quand La Minuscule se réveille pour avoir un biberon, à l'âge où sa sœur faisait déjà des nuits complètes. En 15 minutes, elle a mangé et s'est rendormie. Mais le problème c'est moi ! Ces 15 minutes suffisent à me mettre en éveil (malgré mes efforts fournis pour ne pas trop me réveiller : veilleuse douce, je ferme les yeux le plus possible, je ne parle pas…). Je mets un temps dingue à me rendormir. Parfois une heure trente, deux heures… Il m'arrive même de ne pas me rendormir !
Alors les nuits sont trop courtes… Je ne récupère pas. La journée, j'ai beaucoup de mal à trouver du temps pour faire une sieste. La Minuscule dort une demie heure par ci, par là… Et pour moi, une demie heure ça me laisse tout juste le temps de ranger deux ou trois bricoles et de m'allonger 3 minutes…
Je fini mes journées épuisées avec la sensation de ne rien avoir fait à la maison.
Bien sûr, je suis bien consciente que mon cas n'est pas unique. Je m'imagine bien aussi que d'autres mamans vivent bien pire. Pour autant je ressens tout cela comme une agression et j'ai beaucoup de mal à faire la part des choses. Tout cela me pèse sur le système. Je suis irritée et irritable, je ne profite de rien et puis de toute façon je n'ai pas l'énergie pour ça. J'ai la sensation de courir plus que jamais derrière le temps, de participer à une course effrénée quotidienne pour, au final, ne recueillir aucun résultat de toute cette agitation.
Puis-je mettre cet état sur le compte de la fatigue ? Ou est-ce plus compliqué ? Suis-je en train de me diriger dans une dépression post-partum, une dépression tout court ou est-ce "seulement" le burn out maternel qui me guette ?
Et vous, parfois, vous craquez ?