Mon congé maternité est terminé depuis bientôt deux mois. Il va être temps pour moi de reprendre le travail. C’est avec quelques appréhensions que je me prépare à cette reprise.
A compter de mercredi, je vais retrouver le chemin du travail, je vais retrouver mes « vieilles » habitudes oubliées depuis 6 mois.
Tout cela me semble bien lointain… C’est un peu comme si j’avais vécu sur une autre planète pendant la moitié d’une année. J’ai complètement décroché de ma vie professionnelle et c’est non sans difficulté que je me résous à y retourner.
Et j’imagine déjà le rythme dingue de ces journées : le lever devra se faire tôt, il faudra préparer les filles, leur petit déj’, le mien… Il faudra que je prenne ma douche et que je me prépare… tout ça en cadence pour éviter d’être en retard. Je chargerai les bras de mon Homme de mes deux filles. Il aura alors pour mission de les déposer à la crèche.
Le soir aussi, le rythme risque d’être soutenu entre le retour de crèche, les bains à donner, le repas à préparer…
Bref, j’avoue craindre un peu mon retour dans la vie professionnelle pour tout ce qui l’entoure. J’ai la sensation qu’on va me retirer une partie de vie, qu’on va m’empêcher de vivre pleinement tout ce qui donne saveur à mon existence… tout ça parce que je serais épuisée par ces journées toujours trop courtes pour tout faire.
Dans ma vie professionnelle en elle-même, je vais devoir apprendre beaucoup de nouvelles choses.
A nouvel emploi, nouvelles infos à intégrer, nouvelles tâches à exécuter, nouvelles habitudes à prendre. Je ne vous cache pas mon angoisse face à tout cela. J’apprends un nouveau travail. J’ai parfois peur de ne pas parvenir à faire le poids devant la montagne qui m’attend de pieds fermes.
En parallèle, il y a ma vie de blogueuse que je ne souhaite pas mettre de côté.
Il y a également ma vie de femme que je souhaite rendre encore plus belle, il y a mon esprit que je dois dompter, comprendre, sonder…
Et puis, il y a ce bébé, mon tout petit bébé de seulement 4 mois que je vais déjà devoir laisser en crèche…
Bien que je sache qu’elle sera entre de bonnes mains, je ne peux m’empêcher de me dire que 4 mois c’est vraiment trop petit pour être ainsi « abandonné » par ses parents…
J’ai mal au coeur de m’imaginer laisser ma petite Léna. Mon bébé dont j’ai si peu profité… La vie va maintenant s’affoler, s’accélérer… J’ai l’impression que jamais plus je ne parviendrais à freiner ce temps qui file toujours bien trop vite pour moi…
Alors, quand je regarde mon avenir, j’ai l’impression qu’il y a un énorme embouteillage…
J’ai la sensation que jamais je ne vais m’en sortir. Mais je sais, au fond de moi, que l’on fini toujours par sortir des bouchons. C’est parfois long et pénible, mais on fini toujours par arriver à destination.
Loin d’appréhender ma reprise du travail comme un soulagement, j’essaie en tous cas de positiver en me disant que tout ira bien…