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J’allaite ma fille sans réellement l’allaiter…

Quand on me demande si j’allaite ma fille (c’est une question terriblement fréquente depuis que j’ai donné naissance à ma Léna !), je ne sais pas quoi répondre. Je serais bien tentée de dire « oui » tout en disant « non ». Et, comme on attend forcément une réponse de ma part, je ne perds pas de temps à réfléchir sur ma position sur le sujet et je réponds à la question par un « oui mais… »

La question n’est pourtant pas bien compliquée : on allaite ou on n’allaite pas…

Mais moi j’ai choisi de ne pas faire dans le simple et d’allaiter ma fille à ma façon.

Je ne vous ai jamais caché mon inconfort à avoir un bébé au sein, je vous ai dévoilé les soucis de mon premier allaitement qui m’avait conduite à le stopper au bout de deux mois à peine. J’hésitais même à tout recommencer et à allaiter mon deuxième enfant.

Finalement, j’ai retenté l’aventure et j’ai décidé d’allaiter ma fille selon mes règles. Le but étant de ne pas souffrir physiquement et psychologiquement comme la première fois.

« Je me suis sentie poussée vers l’allaitement »

Durant mon séjour à la maternité, je me suis sentie poussée vers l’allaitement qui semblait une évidence pour la plupart des sage-femmes et puéricultrices rencontrées. J’ai retenté. Je n’aime toujours pas la sensation d’avoir un bébé au sein. C’est plus fort que moi, je ressens un véritable malaise à avoir ma fille au sein, comme si ce n’était pas naturel. Le bien-être ressenti dans ce moment particulier est loin de s’être installé chez moi !

Les montées de lait sont arrivées. Douloureuses bien évidemment (le truc qu’on ne te dit pas quand tu es enceinte). Les seins gros comme des pastèques, lourds comme du plomb, durs comme du bois, tu ne sais plus comment te positionner dans ton lit. La moindre ridicule goutte d’eau, sous la douche, te donne l’impression d’être attaquée par une lame de couteau…

Bref ça fait horriblement mal ! C’est le moment où bébé devient particulièrement gourmand. Il ne pense qu’à téter et ça peut vite devenir l’enfer !

Ma Léna, à peine née, cherchait déjà à se nourrir goulûment de mon lait alors que je ne produisais encore qu’un peu de colostrum.

La quantité n’était pas au rendez-vous (normal…) et cela ne lui convenait pas. Léna avait faim, très faim… À tel point qu’une puéricultrice l’a prise avec elle une nuit pendant que je me reposais, la nourrissant déjà de lait artificiel. Était-ce bien ? Était-ce mal ? À vrai dire je ne sais pas. Peut-on donner du lait à un bébé qui devrait prendre exclusivement du colostrum ? Toujours est-il que ma Léna s’est apaisée après en avoir avalé comme si elle en avait véritablement besoin.

Les nuits suivantes, quand les tétées devenaient trop rapprochées, que Léna avait besoin de toujours plus, quand les bouts de mes seins douloureux me criaient « stop !!! », je demandais ce fameux « complément » salvateur. Je voyais bien dans le regard de certaines puéricultrices qu’elles ne cautionnaient pas ma demande mais je ne voulais vraiment pas retomber dans l’enfer de la première fois.

Et puis, heureusement, tandis que je commençais à culpabiliser de vouloir déjà la complémenter en lait artificiel et que le baby-blues me gagnait, une puéricultrice très douce m’a encouragée à suivre la voie qui me convenait le mieux.

Ainsi, dès la sortie de la maternité, j’ai commencé à tirer mon lait avec un tire-lait manuel.

J’ai veillé à ne pas tirer mon lait trop souvent dans la journée de peur de me retrouver dans la situation que j’avais connue avec Minipuce (trop de tirages, trop de lait, des engorgements, de la souffrance…). J’ai donc tiré mon lait toutes les 4 ou 5 heures mais, comme j’étais en pleine montée de lait, l’alternais tirage et expression manuelle.

Ainsi je pouvais retirer une partie du lait que j’avais en trop et qui me faisait mal.

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Je ne vidais pas entièrement mon sein à chaque fois que j’utilisais le tire-lait parce que j’avais peur de trop stimuler ma lactation mais c’était idiot. La sage-femme qui est venue me voir à domicile m’a conseillé de le vider à chaque fois. C’est donc ce que j’ai fait.

Et là, petit à petit, ma poitrine s’est détendue et j’ai eu bien moins mal tout en produisant 180 ml de lait 5 fois par jour / nuit.

Il aura fallu une semaine avant que je n’ai plus si mal. Malgré tout, je sentais comme des « boules » dans mes seins qui étaient comme des points douloureux.

Je veillais donc à les masser au moment des tirages de façon à les faire disparaître et me soulager. Peu à peu, ces boules ont disparu.

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Au bout de trois semaines, mon lait s’est mis, d’un coup, à être moins abondant.

Je tirais alors difficilement 80 ml à chaque fois… Parfois moins. Après une visite à la PMI, j’ai compris pourquoi j’avais moins de lait : jamais tranquille, toujours pressée, mon corps a réduit ma production de lait.

J’ai donc veillé à tirer mon lait au calme et en prenant mon temps. Je peux ainsi tirer 100 à 120 ml à chaque tirage, à présent… je tire même parfois 200 ml, quand je suis boostée par ma précieuse tisane d’allaitement au fenouil ! Mais voilà, ce n’est pas suffisant pour nourrir Léna exclusivement avec mon lait.

Elle est donc supplémentée en lait artificiel.

Ainsi elle boit MON lait le jour et du lait artificiel la nuit. J’ai opté pour du Babybio, un lait biologique. Je trouve que c’est tout de même mieux pour commencer dans la vie.

Et chez vous, ça se passe / s’est passé comment l’allaitement ?

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