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Peut-on être encore amoureux au bout de 10 ans ?

Il y a 10 ans, jour pour jour, j’avais un rendez-vous qui allait changer toute ma vie. Je dois dire que je n’en avais pas du tout conscience à ce moment-là.

La photo a été prise en 2007… il y a 10 ans ! On était jeunots 🙂

Ma vie était très compliquée à cette époque.

J’étais en pleine rupture, je cherchais un appartement et les propriétaires me riaient au nez quand ils regardaient mes fiches de paye pour postuler sur un appart’ sombre et mal fichu de 15m2 à 700€/mois… Ma vie amoureuse était en ruine, je cumulais les histoires, j’étais triste, malheureuse… Mal dans mes godasses.

C’est dans cette situation que j’ai rencontré Thomas.

Il venait d’arriver dans le service où j’étais secrétaire. Chargée également des questions de personnel, je me suis chargée de l’organisation de son arrivée. Le 1er juin 2007, mon chef me demande de le rejoindre sans son bureau. Il me présente une stagiaire et le nouvel informaticien, Thomas. D’une main molle, je lui serre la main. Un truc étrange se passe, quelque chose que je n’ai encore jamais connu auparavant. Le sol semble se dérober sous mes pieds, mon cœur s’excite, mes pensées se brouillent… J’ai l’impression de devenir liquide et là, la foudre s’abat sur moi… Enfin, c’est ainsi que je l’interprète aujourd’hui car, à ce moment-là, je ne comprenais rien à ce qu’il m’arrivait.

8 jours plus tard, je remarquais ses passages nombreux dans mon bureau. Cet homme avait toujours un truc à demander : une fourniture, un renseignement…

C’est ce jour-là, un vendredi, que j’ai proposé à un collègue de venir voir une pièce de théâtre avec moi.

J’avais 2 places pour « Un fil à la patte » et ma sœur, qui devait initialement m’accompagner, ne pouvait plus venir. Étrangement (le destin ?), ce collègue allait déjà voir cette pièce avec une amie. Il m’a alors soufflé de le proposer à Thomas car il savait qu’il avait un faible pour moi. Moi, je trouvais ça un peu culotté… Mais j’ai suivi son conseil.

Un soir, donc, avant qu’il ne quitte le bureau, je lui ai dit que je lui avais envoyé un SMS (quand on a accès aux infos personnelles des agents d’un service c’est facile de trouver un numéro). Comme il avait laissé son téléphone chez lui, il m’a raconté par la suite s’être précipité à rentrer. Il m’a également avoué qu’il avait été déçu de voir que ce n’était qu’un théâtre. Il espérait « un verre » plutôt qu’un théâtre. Bon, moi, je trouve que le théâtre c’est encore mieux mais lui n’était visiblement pas friand de ce genre de truc.

On a fini par discuter par SMS, finissant par tchater sur MSN. On a dû rester en ligne près de 5h à parler de moi et presque pas de lui. Très discret, très secret, il n’avait visiblement pas envie de se dévoiler.

Le lendemain, on s’est donné rendez-vous devant Castorama, Place de Clichy.

J’avais un pot de peinture rose à acheter. Ça tombait bien ! J’avais dans l’idée de repeindre des tables gigogne tristounette en rose. Lui, il trouvait l’idée débile et particulièrement moche. J’ai compris alors que la déco, ce n’était pas son truc non plus…
On s’est baladés dans Paris, on a fouiné dans les rayons du Printemps Haussmann avant de nous arrêter dans son rayon bagages (en partance vers un nouveau voyage ?). C’est là, précisément-là, que nous nous sommes embrassés…

Nous sommes allés chez lui…

J’ai découvert son univers. Des murs blancs, une moquette gris claire, une table, deux chaises, un meuble tv, une commode et un canapé convertible… Au mur, rien, si ce n’est une illustration de la place du Tertre à Montmartre… J’ai su par la suite que c’était sa maman qui lui avait offerte, trouvant son antre un peu triste… C’est que, je le sais trop bien aujourd’hui, cet homme aime le vide et les choses bien rangées ! C’est dans cet univers épuré que nous nous sommes rapprochés…

Plus tard, on a pris la direction du théâtre.

Lui, traînait la jambe. Il me disait qu’il n’avait pas envie, qu’il n’aurait jamais dû dire oui… Moi j’insistais, un peu amusée, lui disant que ça serait top…
On a pris place dans le Théâtre de Paris de la rue Blanche, il a posé sa main sur la mienne et la pièce a commencé. J’ai beaucoup ri, Thomas a peut-être ri plus fort que moi. Le sourire aux lèvres, il a quitté le théâtre en me disant que c’était génial !

Dès lors, nous avons accumulé de nombreux souvenirs…

Des très bons, des sympas, des moins bons, des vraiment pas terrible. Tout n’a pas toujours été rose. Il y a même eu une période toute noire… Mais l’amour est toujours là. Pourtant, vous l’auriez posé la question il y a 10 ans, je vous aurais dit que l’amour s’amenuise avec le temps, laissant place à l’affection. Pourtant, aujourd’hui, l’amour que je ressens pour Thomas est sans aucun doute plus puissant qu’au début de notre histoire.

Je l’aimais pourtant… J’ai pleuré pour lui, je tenais à lui… Et puis les épreuves de la vie m’ont fait prendre conscience de la puissance de mon amour pour lui. Je ne saurais vous dire ce que je ressens exactement mais c’est tout simplement énorme.

Alors, oui, pour ma part, je peux dire que l’on peut toujours être amoureux au bout de 10 ans pour peu que l’on ait trouvé sa moitié, même si tout n’est toujours pas parfait, même s’il y a parfois des accrochages. Il faut savoir se concentrer sur les bons moments, réaliser à quel point l’autre nous rend heureux…

 

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