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Je joue un rôle… je ne suis pas vraiment moi…

Il faut que je sois forte, tout le temps, alors j’avance, je prends sur moi, je fonce et, malgré toutes les questions qui se bousculent dans ma tête, j’évite de penser. Je les mets de côté pour pouvoir continuer à avancer. Je dois déblayer ces questions, tout le temps… Je joue un rôle… De toute façon, elles ne sont pas légitimes ces questions… enfin c’est ce qu’on me dit. Pourtant, elles sont là, elles existent. Elles naissent et grandissent dans ma tête. Elles y vivent, s’y sont installées… Il arrive parfois que certaines rencontrent une réponse. Alors, elles s’effacent et me fichent enfin la paix. Mais il y a les autres, celles à qui on ne veut pas donner de réponse… parce qu’elles n’ont pas le droit d’exister.

Alors je me démène avec ça, avec ces questions. Je continue de déblayer mon chemin, de les poser sur le côté avant de les retrouver plus loin. Mais, au moins, j’avance… un peu…

Photo by Jon Tyson

En laissant toutes ces questions de côté, j’ai parfois la sensation de jouer un rôle.

Comme ces questions ne sont pas légitimes (c’est ce qu’on me dit !), je fais comme si elles n’existaient pas. Du coup, je joue un rôle, celui de la nana qui n’a pas toutes ces choses en tête… Mais voilà, elles font partie de moi. Et, en les ignorant, j’ignore une partie de mes peurs et de mes angoisses. Elles, pourtant, elles sont bien là et je ne peux les poser sur le côté. Parce qu’elles m’accompagnent au quotidien et ne me lâchent pas. Avec elles, j’embarque aussi un paquet d’émotions. Ces émotions me submergent et me font tourner la tête. Mais là encore, je dois les contenir. Elles aussi n’ont pas le droit d’exister… mais pourtant, elles aussi persistent dans ma tête, dans mon corps, dans ma chair.

Je fais au mieux pour les contenir, pour contenir cette sensation cruelle de manque qui m’étreint au quotidien… Je fais de mon mieux pour ne pas hurler de douleur parce que je ressens trop de vide en moi et un trop plein aussi. Oui, je sais, ça n’a pas de sens et pourtant, c’est ce que je ressens le plus souvent… Il y a trop d’informations, trop de tout à gérer et en même temps et puis, je fais le constat de ce vide tout au fond de moi, de ce sentiment d’extrême solitude alors que je ne suis jamais seule. Il faudrait sans doute que j’ai des moments à moi, rien que pour moi, loin de tout, près de rien…


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Mais, au fond, je ne rêve pas de solitude mais plutôt de simplicité.

Voilà, j’aimerais que les choses soient simples, au moins un peu, pas forcément longtemps, mais au moins un peu… qu’on me laisse poser mes questions sans qu’on me dise que mon cerveau travaille trop, qu’on me laisse déverser ma tristesse, ma tendresse, mon trop plein d’amour et ce manque qui me pèse mais que je dois taire.

Je voudrais me vider de mes angoisses et cesser d’avoir « peur » car c’est bien là que se trouve le problème. J’ai peur…

Peur de perdre ce que j’aime du plus profond de mon être, peur de manquer de contact, peur de ne pas être comblée de l’amour et de la tendresse dont j’ai besoin, peur d’être oubliée, peur de ne plus être aimée, peur d’être rejetée, peur de ne pas être à la hauteur, peur d’être seule, peur d’être ignorée, peur de ne pas savoir, peur d’être mise de côté

Et parfois, j’ai peur que toutes ces peurs finissent par faire peur à ceux que j’aime (le serpent qui se mord la queue, non ?).

Alors je travaille dur pour les dompter, pour les mettre sur le côté, comme mes questions… Histoire de les oublier un peu en avançant sur le chemin de ma vie… Mais elles aussi reviennent régulièrement et rendent le chemin plus tortueux. Mais la bonne nouvelle c’est que je veux les faire disparaitre et je fais tout pour que cela arrive… Et peut-être, alors, mes questions perpétuelles suivront la même destinée en disparaissant à leur tour.

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