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L’arrivée de mon bébé a changé ma relation avec mon premier enfant

Quand ma fille est apparue à la maternité après que j’ai donné naissance à sa petite sœur, je ne l’ai pas reconnue, je l’ai trouvée différente, comme changée. J’avais peur que notre relation change à la naissance de sa sœur et, d’un coup, j’avais l’impression que mes craintes se réalisaient. L’arrivée de mon bébé a changé ma relation avec Emma.
soeurs

Je gardais espoir de voir cette sensation évoluer positivement mais je n’y croyais pas beaucoup.

J’avais peur, à tel point que j’ai facilement pu alimenter l’angoisse dans laquelle me plongeait mon baby-blues quelques petits jours après mon accouchement.

À la maternité, déjà, lors de ses visites, j’ai senti qu’il y avait quelque chose de « cassé ». Je la sentais plus lointaine. Était-ce dû à son comportement où était-ce le mien le responsable ? Peut-être était-ce simplement la nouvelle situation qui voulait ça, peut-être nous fallait-il un temps d’adaptation pour retrouver l’équilibre et la complicité que nous avions tissé entre nous ?

En tous cas, cela me pesait énormément et mon cœur en souffrait déjà lourdement.

Pendant ses heures de présence à la maternité, je me forçais à lui parler « comme avant », j’essayais d’être la plus naturelle possible avec elle pour qu’elle ne ressente pas le changement que je trouvais dans mon comportement, dans ma façon de m’adresser à elle dorénavant.

De retour à la maison, je constatais toujours cette différence

Dès le lendemain de mon arrivée, peut-être encore sous l’effet de la chute des hormones responsables de mon baby-blues, au sortir de la douche, j’ai regardé Emma et je me suis mise à pleurer.

Des larmes se sont mises à couler tandis que mon cœur devenait lourd, très lourd. Mon Homme a voulu savoir ce qui me faisait si mal. C’est là que je lui ai expliqué et que je lui ai annoncé, entre deux sanglots, le résumé de ce qui me faisait mal : « il y a quelque chose de cassé entre Emma et moi ! ». La douleur était d’autant plus intense que je ne voyais pas comment je pouvais retrouver notre relation si fusionnelle d’avant.
J’en suis venue à regretter d’avoir voulu un deuxième enfant, voyant dans la réalisation de notre souhait la réalisation d’une belle bêtise !

Alors, j’ai essayé de la rattraper, de la prendre dans mes bras…

J’ai eu besoin de lui dire à quel point je l’aime… Pourquoi ? Peut-être pour qu’elle ne se sente pas mise à l’écart ou moins aimée… Peut-être pour contre-balancer avec cette sensation de relation brisée… Ou simplement pour me convaincre que tout était finalement comme avant et que je n’avais pas à m’en faire.

J’ai essayé de passer du temps avec elle malgré la fatigue et malgré le temps que je devais passer à m’occuper de la plus petite.

J’ai veillé à l’impliquer un maximum dans les tâches liées au bébé pour passer du temps avec elle, pour entretenir notre complicité (pour la retrouver ?!) et pour tisser, sans doute, un nouveau lien ou simplement retrouver celui qui nous unissait jusque là à travers la présence de sa petite sœur.

Le temps est passé et j’ai finalement retrouvé notre complicité

Mais voilà, je ressens perpétuellement le besoin de lui dire à quel point je l’aime : une façon détournée de lui dire que ce n’est pas parce que sa sœur est là, que j’ai moins d’amour à lui donner.

Pourtant quelque chose a bel et bien changé

J’ai moins de temps à lui consacrer. Et ça c’est dur à accepter d’autant plus que je sens qu’elle a besoin de nous, de notre présence, de notre implication dans ses jeux et dans son quotidien… Mais voilà, on a beaucoup moins de temps à lui accorder et puis, surtout, on est beaucoup moins patients. On s’agace plus vite, son débit de parole est devenu trop important pour nos cerveaux en manque de sommeil, ses besoins de jeu avec papa et maman sont devenus trop importants pour nos vies grignotées par le temps… Sans le vouloir, on la rejète, on n’accepte bien moins ses bêtises involontaires, on devient durs avec elle… Je le vois bien, je le sens… On a beaucoup moins de patience avec elle.

On la voudrait « parfaite » et « irréprochable » notre petite fille…

Mais ce n’est qu’une petite fille de bientôt trois ans qui a besoin de nous, besoin de jouer, d’évoluer… et nous, on n’a pas le temps de nous occuper d’elle autant qu’avant, on a encore moins le temps de jouer et de participer à ses jeux… et de l’aider à évoluer. Au final, nous sommes moins présents pour elle et moins patients…

J’essaie de corriger ce comportement, j’essaie de faire prendre conscience de notre impatience à mon Homme également, pour éviter de voir notre Emma en souffrir, elle, « bonne pâte » qui garde toujours sa joie de vivre malgré nos réprimandes… Je ne voudrais pas que cela impacte son inconscient et qu’elle finisse par en souffrir.

Finalement, mon amour pour elle n’a pas changé

C’est juste ma relation au temps qui a évolué, alimenté par la fatigue devenu trop pesante.
Alors j’essaie de nous aménager des temps à deux, comme avant, pour retrouver un peu ma petite fille que j’aime tant.

Et vous, avez-vous eu le sentiment que quelque chose s’était brisé entre votre aîné et vous à la naissance de votre deuxième enfant ?

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