Tête de linotte… (28 SG+2)

Hier soir, la mairie de notre arrondissement, comme tous les jeudis, étaient ouverte de façon plus tardive, jusqu’à 19 h 30. C’était l’occasion idéale pour aller déposer, après les horaires de travail, notre dossier de préinscription en crèche pour notre Puce, chose que nous ne pouvons faire que depuis que les six mois de grossesse révolus sont effectifs. Nous aurions donc pu y aller la semaine dernière mais nous avons lâchement oublié ! On voit les parents déjà complètement dépassés par la vie… Je ne nous félicite vraiment pas !

Hier soir, donc, fidèle à ce que je m’étais promis, je suis allée, seule, avec toutes les copies des documents demandés, à la mairie, service RIF (Relais Information Famille). J’avais appelé préalablement pour savoir quels documents nous devions fournir : copie des pièces d’identité des parents, un justificatif de domicile, nos derniers avis d’imposition, nos derniers bulletins de salaire…

Je me suis donc présentée avec mon petit dossier, toute fière de moi. Après quelques (longues) minutes d’attente, c’était enfin mon tour. Je déballe ma paperasse. Je sens un regard incendiaire se poser sur moi. La dame veut l’original des pièces d’identité. Je n’ai que la mienne bien entendu. Elle me renvoie aussi sec.

J’appelle Thomas, un peu énervée, pour qu’il arrive avec sa pièce d’identité.

A peine arrivé, c’est à nouveau notre tour. Et là, tout s’effondre à nouveau : il faut les originaux de TOUS les documents… Mais voilà, mon dossier était tout bien constitué mais j’ai seulement omis de prendre les originaux, persuadée qu’ils n’étaient pas nécessaires. Et oui ! Je me souviens bien qu’on m’ait parlé des copies des papiers et pas d’autre chose !!! Vraiment très déçus, nous quittons les lieux. à toute vitesse : dans ma tête, ça bouillonne et puis surtout, j’ai cette envie de pleurer que je ne parviens pas à réfreiner. Je ne veux surtout pas pleurer devant la dame qui me dévisage comme si j’étais déjà une mauvaise mère.

Le chemin du retour en métro s’est fait dans les larmes, sous les yeux de mon Chéri qui ne comprenait pas vraiment ce qui était en train de se dérouler.

Encore, certainement, un effet des hormones dopés par ma fatigue des nuits trop courtes et par la nervosité.

Et dire que tout cela est de ma faute : je viens de relire mon agenda où j’avais soigneusement noté la liste des documents à fournir. En dessous de cette liste, on peut lire très clairement « Apporter les originaux »…

Je suis la reine des nouilles…